Omniprésente dans les discours politiques et économiques actuels, la mondialisation est souvent invoquée comme une sorte de mot « bouc émissaire » expliquant bon nombre de problèmes et d'enjeux dont personne d'autre ne semble vouloir assumer la responsabilité, comme une part importante du chômage ou une uniformisation du monde, imposée on ne sait d'où et par on ne sait qui.
Ceci est sans doute au flou qui entoure ce mot aussi rarement défini qu'il est souvent employé. Le terme, tel qu'il est apparu dans les années 1980, désigne initialement les liens économiques d'interdépendance et d'interaction généralisée qui se sont tissés parmi l'ensemble des Etats, et qui voient l'apogée de leur logique proclamée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par la création d'organisations supranationales censées régenter l'économie mondiale, tels que le GATT ou le FMI. Ces liens d'interdépendance et d'interaction se fondent sur la multidimensionnalité non seulement des échanges de biens et de services, mais aussi sur celle de la mobilité et des capitaux financiers – aboutissant à la formation d'un « village planétaire », selon l'expression consacrée par le Canadien Mac Luhan. Pourtant, la mondialisation est aussi invoquée aujourd'hui comme la référence à d'autres facteurs plus idéologiques comme la prise de conscience de valeurs communes, notamment au travers d'existence, au moins sur le plan formel, d'une communauté internationale cimentée par l'ONU, qui réunit en effet 192 Etats sur 195.
Et c'est paradoxalement cette multiplicité de définitions qui entérine le règne de la mondialisation, puisque chacun semble se sentir concerné par ce rapprochement des hommes au-delà de son caractère polymorphe. Dans cette optique, se demander si la mondialisation peut s'arrêter, cela implique de s'interroger sur ses éventuelles limites et failles, mais aussi d'évaluer la marge de manœuvre qui est laissée à l'homme en tant qu'acteur du processus. Si bien qu'en d'autres termes, il s'agira d'évaluer la pertinence de la mondialisation comme horizon indépassable.
[...] C'est aujourd'hui le même procédé à travers les investissements directs à l'étranger : on voit donc que capitalisme et mondialisation ont le même fondement - Plus qu'un fondement, capitalisme et mondialisation semblent partager une méthode : celle de la division du travail Dans son célèbre ouvrage Richesse des nations Adam Smith explique en effet que la productivité, qui est le moteur du capitalisme en ceci qu'elle vise à maximiser les bénéfices pour une même quantité de travail et donc pour un même investissement, doit reposer sur la division du travail. Il emploie l'exemple de la manufacture d'aiguilles, où chaque ouvrier est chargé de façonner une partie spécifique de l'aiguille et non la totalité, ce qui permet de gagner du temps et d'accroître le rendement. Mais il souligne alors que les bienfaits de la division du travail sont limités par la taille du marché. [...]
[...] D'autant que ces actes sont condamnés par l'écrasante majorité des Républiques islamiques, qui commercent d'ailleurs activement avec les Etats Unis puisque l'Arabie Saoudite représente leur premier fournisseur de pétrole. ( L'antimondialisation : elle ne semble pas constituer non plus une menace réelle à cause de son hétérogénéité qui rassemble aussi bien des courants affiliés au communisme, qui n'est évidemment plus crédible aujourd'hui depuis la fin de la guerre froide, et des partisans d'un Etat surpuissant pratiquant un protectionnisme extrême, ce qui est également rendu impossible par le maillage déjà évoqué. - Reste donc l'altermondialisme, qui malgré son caractère composite semble incarner la seule réelle opposition. [...]
[...] Et c'est paradoxalement cette multiplicité de définitions qui entérine le règne de la mondialisation, puisque chacun semble se sentir concerné par ce rapprochement des hommes au-delà de son caractère polymorphe. Dans cette optique se demander si la mondialisation peut s'arrêter. Cela implique de s'interroger sur ses éventuelles limites et failles mais aussi d'évaluer la marge de manœuvre qui est laissée à l'homme en tant qu'acteur du processus. Si bien qu'en d'autres termes, il s'agira d'évaluer la pertinence de la mondialisation comme horizon indépassable. [...]
[...] Or, on vient de voir justement que l'Etat Nation avait perdu beaucoup de son assise face au règne des entreprises et de la loi du marché L'ONU a d'ailleurs fréquemment fait preuve de son insuffisance ces quinze dernières années, avec les crises yougoslaves ou irakiennes. II Néanmoins la mondialisation telle qu'on la connaît va bien s'arrêter au sens où elle clairement appelée à évoluer de manière radicale L'impasse écologique du mode de vie occidental : une menace à court terme pour la mondialisation - Paradoxalement, la principale menace pour la longévité de la mondialisation pourrait bien être la mondialisation elle-même, en tant qu'elle consiste par définition à généraliser un mode de vie occidental qui n'est pas soutenable écologiquement. [...]
[...] Si on continue à ce rythme non seulement la mondialisation risque de s'arrêter mais tout pourrait bien s'arrêter avec elle. Geneviève Férone, chercheuse au CNRS, a récemment publié un ouvrage sur le sujet intitulé 2030, un krach écologique ? où elle explique que de même que la crise économique de 1929 provoqua un tel trouble qu'il fallut construire après guerre des organisations intergouvernementales, de même il faudrait dès maintenant une prise en charge efficace à l'échelle mondiale des réductions climatiques. [...]
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