La mondialisation en procès
Le terme mondialisation circule partout, chargé de sens et de valeurs contradictoires. Il y a des mots et concepts « bous émissaires » : celui de mondialisation est l'un d'entre eux. On lui attribue une part du chômage ou encore une uniformisation du monde, imposée d'on ne sait où et par on ne sait trop qui. Ce sont aussi des barrières qui tombent et la progressive prise de conscience de valeurs communes, la constitution d'un patrimoine commun de l'humanité, comme la diffusion à l'ensemble de la planète des bienfaits des progrès scientifiques. Il convient d'aller au-delà de l'expression qui condamne ou qui loue pour saisir la réalité des choses.
L'exceptionnalité des situations contemporaines :
La mondialisation, c'est l'échange généralisé entre les différentes parties de la planète, l'espace mondial étant alors l'espace de transaction de l'humanité. Jamais dans son histoire, l'humanité n'a connu une accélération de changements aussi forte qu'au cours du dernier siècle et surtout des dernières cinquantes années. Malgré une uniformisation générale constatée, jamais les revendications d'identités qu'elles soient culturelles, linguistiques ou religieuses n'ont été aussi vigoureuses, voire agressives. Le monde, c'est donc autant la diversité de situations au milieu des tensions, que l'apparente homogénéisation par quelques grandes infrastructures ou par la diffusion de quelques grands produits de masse.
Vers un « basculement du monde » ?
La mondialisation est-elle responsable des « accélérations dans l'accélération » conduisant à un « basculement du monde » dans l'éclatement des différences ? Assiste-t-on à un dérèglement du « système-monde », étape préalable à une recomposition ?
[...] Le XX è siècle aura été le siècle des plus grandes pertes par désastres naturels dans l'histoire de l'humanité : on estime que 6 millions d'hommes en sont morts, dont la très grande majorité lors d'inondations. Les pertes humaines sont à 95% au Sud et les dommages, exprimés en termes financiers, au Nord. Les dommages sont de plus en plus importants à cause d'une occupation de plus en plus dense des zones à risques. Les secousses telluriques rendent la ville plus dangereuse que des champs. [...]
[...] On peut s'interroger sur la participation ou non à l'AMM de l'ensemble des métropoles du Mercosur, Sao Paulo, Rio, les villes de la Plata, autour de Buenos Aires. Mais il ne s'agit encore que d'une ébauche de mégalopolisation encore insuffisante pour leur donner accès à l'AMM. Une mégalopole n'est pas homogène. On y observe des vides humains ainsi que des quartiers qui concentrent richesse et pouvoirs. Par ce dispositif en mosaïque, les mégalopoles reflètent bien l'état du monde tel qu'il est actuellement. [...]
[...] Le niveau local Le terme local est ce qui a trait au lieu, et chaque lieu se définit par sa position sur la planète, sa situation par rapport à d'autres lieux avec lesquels s'établissent des relations. Mais le local, c'est aussi l'espace du quotidien, des voisinages, formé des lieux utilisés et fréquentés dans la banalité des jours ordinaires. Le niveau local reste partout essentiel, même si ce n'est plus guère celui de la communauté territoriale de base, car les relations de proximité jouent toujours et dans de très nombreux domaines. Même si l'aire d'extension du local s'étend. De nombreux déplacements sont coûteux et n'autorisent pas tout le monde à en profiter. [...]
[...] L'Etat est aussi concurrencé dans un domaine où il régnait souverainement, celui des relations internationales, où d'autres acteurs interviennent dans des champs jusqu'alors réservés. Territoires de cantonnement et aires de réseaux L'encadrement des hommes par le territoire reste irremplaçable ou tout au moins irremplacé jusqu'à présent. Si les frontières sont de plus en plus perméables aux produits, aux services et si la réduction des tarifs douaniers est un objectif poursuivi par l'OMM (l'organisation mondiale du commerce), les contrôles des frontières, pour empêcher les migrations non désirées d'hommes, reste une tâche que s'efforcent d'assurer la plupart des Etats. [...]
[...] Il ne faut pas oublier l'entité, à la fois vague et réelle, que constitue la communauté scientifique mondiale avec les échanges d'informations, les conférences mais aussi les grands programmes autour de programmes communs tel le réchauffement de la planète (la communauté scientifique reste concentrée pour aux Etats-Unis, en Europe occidentale et au Japon). Interviennent également dans le transnational les petits groupes des terroristes qui se dressent contre un Etat comme les Kurdes du PKK. Ces groupes aux objectifs différents peuvent constituer une transnationale du terrorisme en s'épaulant mutuellement. Ils bénéficient parfois de l'aide d'Etats, qui fournissent armes, argent et dispensent des formations pour l'action terroriste. [...]
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