Stiglitz définit la mondialisation comme « l'intégration la plus étroite des pays et des peuples du monde qu'ont réalisée, d'une part, la réduction considérable des coûts du transport et des communications, et, d'autre part, la destruction des barrières artificielles à la circulation transfrontière des biens, des services, des capitaux, des connaissances et (dans une moindre mesure) des personnes ». Un monde où l'on pensait que le commerce et l'expansion des marchés allaient élever le niveau de vie de tous.
Cependant près de la moitié des habitants de la planète, soit 2,6 milliards de personnes doivent vivre avec moins de deux dollars par jour. Deux dollars n'ont jamais permis à quiconque de se nourrir, de se soigner ni de se loger. Nous vivons dans un monde de richesses abondantes et paradoxalement jamais il n'y a eu autant d'inégalités. Alors pourquoi la mondialisation n'a pas su réaliser ses objectifs ? Existe-t-il un lien entre d'une part la gestion de la mondialisation et les inégalités ?
[...] C'est ainsi que la Pologne est le pays de l'Europe de l'Est qui a le mieux réussi. Dans la course entre le lièvre et la tortue, la tortue a encore gagné Changer d'idéologie Pour mettre en place des réformes, l'idéologie du libre marché doit être abandonnée au profit d'une conception plus réaliste admettant que les marchés sont imparfaits. Il faut également admettre les dangers des capitaux spéculatifs, que la libéralisation prématurée des marchés financiers peut représenter une menace et que l'intervention de l'Etat est nécessaire. [...]
[...] Cependant, en 2004 la multinationale Inotherapeutics a enregistré un brevet exclusif sur ce gaz sous le nom d'Inomax. Désormais protégé par ce brevet, le traitement coûte en moyenne euros[18]. On voit bien à travers ces exemples la nécessité de réformer les systèmes des brevets. B. Un échec de la gestion des crises Après la crise de 1929 et sous l'impulsion de Keynes, le FMI avait pour mission claire d'engager des actions collectives au niveau mondial pour assurer la stabilité économique des pays en difficulté. [...]
[...] Pour preuve les privatisations douteuses de l'Etat russe pour une misère au profit d'anciens dirigeants et amis[36]. Ces privatisations ont été réalisées dans de mauvaises conditions (monopole public devenant privé, réglementations insuffisantes, abandon de l'Etat Les privatisations assorties de l'ouverture des marchés ont conduit à la captation des actifs, des milliards de roubles ont ainsi quitté le pays vers les paradis fiscaux en l'absence de cadres juridiques et réglementaires. En 1998, la situation s'est aggravée, la hausse des taux d'intérêt et la baisse de l'investissement ont provoqué une surévaluation du taux de change. [...]
[...] La nécessité de s'orienter vers une autre mondialisation A. Changer de stratégie 1. L'erreur de calendrier L'une des premières critiques de Stiglitz est l' erreur de calendrier et de rythme de la politique du FMI. Cette politique de libéralisation rapide ne se soucie pas des conditions et des préparations préalables nécessaires à celles-ci. La libéralisation des marchés peut s'avérer négative dans un pays où le système économique et social est fragile. Avant de soumettre une économie nationale à la libéralisation, il est important de s'assurer que l'économie locale soit en mesure de faire face à la concurrence. [...]
[...] Le scandale des médicaments contre le sida en Afrique du Sud en est la preuve[84]. On ne doit pas laisser mourir des gens sous prétexte que leur pouvoir d'achat est nul. C. Une autre révolution Si Stiglitz prône une réforme des institutions internationales et une prise de conscience collective de leur part, Ziegler penche plutôt pour une action collective de la part des hommes, l'homme est le remède de l'homme En effet, il ne semble pas trop croire en une prise de conscience collective des instances internationales. [...]
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