Les Firmes Multinationales (FMN) réalisent un chiffre d'affaires de l'ordre de 200 milliards par an sur la scène mondiale et pour certaines, les effectifs dépassent 400 000 salariés. La course actuelle au gigantisme, à travers les OPA, semble encore renforcer ce processus de concentration mis en évidence par Sraffa, théoricien de l'école de la concurrence imparfaite, qui annonçait que l'analyse doit abandonner la voie de la libre concurrence et suivre la voie opposée, celle du monopole.
Ainsi, il faut à la fois constater la tendance historique de la concentration, s'interroger sur son lien avec la mondialisation et mettre à jour les avantages supposés de la grande firme en formulant ceci : dans quelle mesure l'élargissement des marchés et la globalisation financière conduisent-elles nécessairement à de nouvelles formes d'économie d'échelle et un impératif de gigantisme pour les entreprises ?
L'étude peut, dans un premier temps, mettre à jour la corrélation entre mondialisation et concentration des entreprises en raison même de la mutation des marchés qui oblige au changement d'envergure. Dans un second temps, il fait révéler la tendance à une croissance externe et la diversité des formes de concentration. Enfin, une telle tendance est nécessaire pour prendre en compte à la fois la pérennité des petites entreprises, le rempart que forment les politiques anti-trusts et l'incertitude quant à l'efficacité même des concentrations.
[...] La financiarisation va de pair avec les transferts massifs de propriété Un processus général Tous les secteurs sont concernés : - le pétrole : Elf-Total, Exion-Mobil, BP-Amoco ; - l'automobile : Renault a racheté Nissan, Daimler a repris Chrysler en 1998 pour plus de 100 milliards de dollars, Ford a repris Jaguar, Volkswagen a repris Lamborghini ; - la chimie : Rhône-Poulenc avec Advantis, CIBA et Sandez donnant naissance à Novactis ; - la mécanique : Glaxo-Welcome a repris Smithline ; - la banque et l'assurance : BNP-Paribas, AXA-UAP, Bank of Tokyo sur Mitsubishi, Deutsche Bank sur Bankers ; - la télécommunication : Vivendi-Universal ; - l'informatique : Hewlett-Packard. B. Le gigantisme semblerait privilégié les conglomérats au vu de : 1. Les limites de la concentration verticale La concentration verticale semblait historiquement primer et concerne les compagnies pétrolières qui la pratiquaient. On l'appelle l'intégration verticale du puits à la pompe Elle concerne aussi les Konzerns qui détenaient la métallurgie. Cependant, la concentration verticale serait de moins en moins marquée. En analysant la concentration, Coase considère l'importance des coûts de transactions. [...]
[...] Plus la production augmente, plus les coûts baissent par l'expérience. Les économies d'échelle jouent sur la production. En d'autres termes, l'augmentation de la production permet de baisser les coûts fixes, permet une meilleure automatisation quoique difficile pour Rolls Royce ou Ferrari et permet une meilleure utilisation de capacité de la production et des économies d'échelle diverses, comme dans le secteur automobile, parce qu'une production élevée favorise l'économie. Elles jouent également à l'égard des fournisseurs. Plus on commande, plus les coûts baissent, plus les économies d'échelle se réalisent dans la production et favorisent ainsi le financement car plus on emprunte, plus les taux d'intérêts sont bas. [...]
[...] Kearney sembleraient démontrer qu'un mariage sur deux finit par un échec, souvent accompagné d'une dépréciation de cours des actions au lieu de leur réévaluation. Il faut cependant rester prudent quant à la concrétisation des effets escomptés. Conclusion La mondialisation conduit au gigantisme. Mais la phase actuelle semblerait bien reposer sur le passage de situation d'oligopole national à l'oligopole mondial. Dans une telle phase, la concurrence persiste. Mais, le bilan des concentrations reste à établir car il soulève de nombreuses incertitudes. [...]
[...] La croissance externe présente un atout essentiel : celui de la rapidité de la concentration Le temps des Offres Publiques d'Achat (OPA) L'évolution du marché financier a favorisé la croissance des entreprises : expansion considérable du marché financier, l'élargissement des marchés et les opportunités fournies par les marchés pour la concentration des entreprises. Souvent, on assiste à un accord d'une entreprise pour être rachetée. Toutefois, le Droit oblige pour toutes les entreprises cotées en Bourse à la réalisation d'OPA ; sinon se met en place l'annulation de la cotation ou l'obligation de vendre des parts de marché, ordonnées par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF). Les marchés financiers ont facilité les opérations hostiles, des batailles boursières dans lesquelles une entreprise prend contre son gré le capital d'une autre entreprise. [...]
[...] La limite des montre une recette moyenne ou marginale difficile à dépasser. Dès lors que les prix s'élèvent au-delà de ce seuil, même les grandes entreprises n'arrivent pas à influencer le marché. L'entrepreneur doit idéalement s'arrêter de produire dès que la production atteint 9 tonnes. En situation de monopole : Les situations d'oligopoles, bien que moins durables, confèrent des avantages semblables au monopole. L'école de la concurrence imparfaite vient chercher à quel point les rapports de force entre les entreprises définissent la réalité du fonctionnement du marché. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture