mondialisation, rattrapage des pays émergents, rôle de l'État, Daniel Cohen, avantages compétitifs, croissance économique
En 2004, dans son ouvrage, La Mondialisation et ses ennemis, Daniel Cohen, écrivait : « Si aucun pays ne peut compter sur le seul commerce mondial pour prospérer, il est tout aussi illusoire d'espérer rattraper les pays riches en restant en autarcie. Le modèle asiatique est à cet égard un cas d'école ».
Peut-on pour autant établir que la mondialisation est le principal facteur explicatif du rattrapage des pays émergents ? L'ouverture des économies à l'échange international leur procure-t-elle forcément un surplus de croissance ?
Dans un article intitulé « Trade Policy and Economie Growth » (« Politique commerciale et croissance économique ») (2000), Franscisco Rodriguez et Dani Rodrik écrivaient : « Nous ne connaissons aucune étude qui démontre que le protectionnisme ait été un facteur de croissance ».
Cette thèse reprise par Daniel Cohen permet donc d'établir que la mondialisation constitue un facteur de croissance, de développement et même de rattrapage économique.
[...] Le Brésil présente un autre cas de rattrapage remarquable. Il s'agit d'un pays riche qui dispose d'importantes ressources naturelles dont du Pétrole et d'une agriculture puissante. Le rattrapage brésilien s'est opéré par au travers de la politique économique et commerciale menée par Luis Inacio Lula da Silva dit Lula, de 2002 à 2010. La politique monétaire a permis de stabiliser les prix et la finance. Les années 1980 avaient été marquées par l'hyperinflation et l'instabilité des changes. La stabilisation monétaire a fait aujourd'hui du réal, la monnaie nationale une monnaie forte Le Brésil a alors utilisé sa politique commerciale pour instaurer une croissance économique stable. [...]
[...] La mondialisation explique-t-elle principalement le rattrapage des pays émergents ? En 2004, dans son ouvrage, La Mondialisation et ses ennemis, Daniel Cohen, écrivait : Si aucun pays ne peut compter sur le seul commerce mondial pour prospérer, il est tout aussi illusoire d'espérer rattraper les pays riches en restant en autarcie. Le modèle asiatique est à cet égard un cas d'école Peut-on pour autant établir que la mondialisation est le principal facteur explicatif du rattrapage des pays émergents ? L'ouverture des économies à l'échange international leur procure-t-elle forcément un surplus de croissance ? [...]
[...] Seuls les naïfs ou les adeptes de la suprématie britannique ont pu croire cela, à l'époque. Il n'est donc pas surprenant que les pays qui ont entrepris un processus de rattrapage aient laissé de côté le consensus de Washington. Ils ont considéré que la mondialisation ne serait pas principalement leur facteur de rattrapage, mais qu'elle ne le deviendrait qu'une fois la constitution de leur avantage compétitif établi. Au début des années 1980, Mickaël E. Porter développe le concept d'avantage concurrentiel. [...]
[...] Samsung a ravi à Sony sa place de leader du marché des téléviseurs, et à Nokia, celle de leader de téléphones portables, en 2008, lors des jeux olympiques de Pékin. La Corée du Sud est classée treizième puissance économique mondiale et quatrième économie asiatique. La Chine, l'Empire du milieu, s'est beaucoup inspirée de l'exemple coréen. En 2010, l'économie chinoise, est devenue la deuxième puissance économique mondiale avec un PIB de milliards de dollars, et la première économie asiatique devant le Japon. Son processus de rattrapage a été exceptionnellement rapide. [...]
[...] La Russie présente une trajectoire de rattrapage très différente. Son statut de premier exportateur mondial de Pétrole, lui donne des recettes essentielles au financement du budget de l'État. Mais la transition vers l'économie de marché reste encore inachevée. Malgré la thérapie de choc de 1991, il subsiste encore deux archaïsmes endémiques du soviétisme, la bureaucratie et la corruption. Ces survivances du passé, dissuadent pour l'instant, l'implantation des firmes dans les pays. Le rattrapage procède d'abord par la constitution d'un avantage compétitif, défini, orienté et guidé par l'État. [...]
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