Est-ce qu'il existe des entreprises européennes ? Et surtout est-ce que les entreprises ont une nationalité ? Y a t-il un patriotisme économique ? Faut-il protéger les entreprises « nationales » ? Souvent les entreprises délocalisent leur siège social, et font des affaires à l'étranger, donc quel est leur statut ? Y a-t-il un statut d'entreprise européen ? En 2005, on a mis en place un statut juridique d'ordre européen (société européenne) ; il s'agit donc d'une première tentative. Le phénomène de délocalisation est-il dangereux ou normal ? La mondialisation est-elle dangereuse et risquée ? Quel est le rôle de la recherche et de l'innovation pour l'état ? Quel doit être le rôle de l'état ? Doit-il aider les entreprises ? Est-ce que les pays européens vont rester dans l'euro ? L'euro va-t-il disparaître ?
Il faut donc tenter de s'abstraire des idéologies et des discours simplistes, pour proposer une façon différente et nouvelle de s'attaquer à ces questions (...)
[...] Le triangle résume de manière originale, les lignes de tension de l'économie mondiale, et aussi les principes et les contradictions actuelles de la construction européenne. Que faire de cette intégration des économies, qui fait peser de nouvelles contraintes sur les pays ? Le triangle permet de visualiser la situation de blocage dans laquelle se trouve l'Europe en ce moment. Évidemment, si on ne connaît pas tous ces éléments, comment parler de ce qui se joue au niveau des entreprises européennes ? Il est utile et nécessaire d'avoir une vision d'ensemble. [...]
[...] Dès 1987, toutes les entreprises en sont équipées, et pourtant il n'y a pas de changement dans les statistiques de la productivité (du travail). Or si le PC représente vraiment une révolution technologique, cela signifie nécessairement qu'il doit améliorer l'efficacité du travail. Sinon, le PC n'est qu'un outil perfectionné. Les 2 autres révolutions industrielles ont été accompagnées par un impact positif sur la productivité du travail, et donc sur les niveaux de vie. Toute innovation technologique majeure améliore les outils à la disposition du travail, et donc son efficacité. [...]
[...] Beaucoup de pays craignent que la société europeenne permette de contourner les règles nationales, qui protègent les employés. L'utilité de ce texte est dénaturée. Or cette situation est très handicapante pour les entreprises européennes, car les regroupements et restructurations transfrontalières sont nombreuses aujourd'hui, en Europe, et sont donc très complexes. Il y a eu beaucoup de fusions. Et comme il n'y a pas de régime, la situation est bancale. Rodrick avait mentionné l'effet frontière, à cause des systèmes juridiques. C'est ce que l'on observe en Europe. [...]
[...] Le principal produit d'exportation dans les années 70 est le sucre. Or le cours du sucre a chuté jusqu'en 80. Donc 20% de la population est au chômage. Le pays décide de mettre en place une politique de développement, en passant par le textile (multiplication par 5). Le pouvoir d'achat est multiplié par 2. La scolarisation est enclenchée. Le niveau d'équipement augmente. Et le pays émerge. Le piège de la pauvreté n'est plus inéluctable. Des changements sont possibles, même si les conditions de départ sont catastrophiques. [...]
[...] Le paradoxe de la scolarisation. L'ampleur de la scolarisation aux USA a été considérable. On devrait alors observer une diminution des salaires des gens qualifiés. Or, ce n'est pas ce qui s'est produit (80 - car ces facteurs démographiques n'ont été que théoriques. La demande de diplôme a été tirée vers le haut, grâce à l'évolution des techniques de production. Il y a eu une professionnalisation des tâches de production (une transformation de l'ensemble des tâches des travailleurs), qui reflète la réorganisation industrielle. [...]
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