Ces dernières années, le mot ‘mondialisation' est sans doute un des termes qui a dû apparaitre le plus de fois dans les journaux et autres moyens de communication. Néanmoins, il faut savoir que ce n'est qu'un nouveau mot pour un concept vieux de plusieurs centaines, voire milliers d'années. Les manifestions des altermondialistes et leurs actions-chocs consistant à déverser des tonnes de fruits sur les autoroutes, les scandales d'entreprises en faillites, avec leurs managers payés des fortunes, leurs ‘ parachutes dorés', cette ‘compensation' représentant parfois des dizaines de millions d'euros lorsqu'ils quittent l'entreprise, alors que les employés font grève pour une maigre augmentation; les peurs et craintes d'une économie fragile représentés encore récemment par la crise des subprimes; les changes entre monnaies dégringolant causant une disruption dans les échanges entre pays et causant de lourdes pertes pour les entreprises selon qu'elles soient axées sur les exportations ou importations; les craintes pour l'environnement, scandales politiques, ou encore le ‘mass-terrorism', actions terroristes de grande envergure par des groupes ramifiés très bien organisés…
Tous ces événements sont étroitement liés au phénomène de la mondialisation. Les débats font donc rage sur ce sujet vital, et il semble en ressortir deux camps : être pour ou contre. Néanmoins, les questions constructives essayant de comprendre, de définir, et d'essayer de mesurer la ‘globalisation', comme on l'appelle en anglais, ne sont presque jamais posées. Ce n'est donc pas étonnant que peu de gens semblent maitriser, voire même comprendre cette question.
Le sujet étant vaste, peu délimité et encore mal compris de nos jours, nous nous préoccuperons principalement d'étudier les effets de la mondialisation de ces dernières décennies, effets à la fois néfastes mais aussi positifs sur les pays en voie de développement, en nous basant sur des exemples de pays divers. Nous séparerons les effets en catégories, ‘économique', ‘social-politique', et ‘environnemental', tout en mettant particulièrement l'accent sur le premier ; nous essayerons aussi de convaincre le lecteur qu'il ne faut pas obligatoirement faire rimer mondialisation et démon, et que la mondialisation, malgré tous les défauts présentés par ses détracteurs, peut aussi faire des miracles et sortir un pays de la pauvreté.
[...] Ceci représente un bon instrument ‘pour faire émerger un nouvel ordre économique international plus soucieux des intérêts des pays pauvres, qui favorisent l'essor progressif du libre-échange et limitent les effets négatifs de la libéralisation du commerce international sur les pays les plus fragiles. De plus, un accès plus facile aux marchés des pays développés apaise les tensions commerciales entre ces pays et les PVD et contribue ainsi, dans une certaine mesure, à la paix mondiale'[5]. C'est le cas du Ghana, par exemple, ce pays ‘modèle' d'Afrique qui a réussi sa transformation. [...]
[...] Les pays en voie de développement désirant faire des avancées rapides, augmentent rapidement la taille et productivité de leurs industries tout en minimisant les couts associés. Les règles de sécurité sanitaires les plus basiques sont bien sûr souvent négligées, voire ignorées. Le cas de la Chine saute évidemment à l'esprit. Dans de nombreux rapports de l'OMS, dans les classements des dix villes les plus polluées du monde, sept sont en Chine. De plus, les problèmes respiratoires et coronaires, ceux qui font le plus de ravage en Chine, sont directement liés à un environnement pollué[12]. [...]
[...] Trop souvent axés sur des performances purement financières et économiques, les pays oublient trop souvent qu'ils mettent en péril leur population et leur pays pour de résultats à court terme. À quoi bon ces résultats momentanés s'il leur coûtera plus tard des sommes faramineuses en couts de soin et de sécurité sociale ajoutés aux couts des projets d'assainissements ? Les pays en voie de développement ont peu d'options qui leur sont proposées. Prendre part à la mondialisation et ouvrir leurs marchés, ou la refuser, et se cacher sous une montagne de méthodes protectionnistes. Cette dernière option serait fatidique. [...]
[...] Les avantages de la mondialisation financière sont nombreux pour la Chine. Néanmoins, plusieurs points sont à relever. Le bénéfice en Chine se fait par les étrangers pour les 'étrangers. De plus, les IDE créent une énorme compétition pour les producteurs chinois locaux, qui ne peuvent se défendre équitablement. Une demande élevée pour les matières premières crée une instabilité dangereuse, l'économie restant à la merci des fluctuations possibles de prix. Le marché du travail est instable ; mal rémunérés, beaucoup de gens restent au chômage. [...]
[...] Un des aspects sociaux de la mondialisation les plus décriés aujourd'hui est sans aucun doute la Délocalisation des firmes multinationales Ces changements sociaux et les effets humains sont des changements directs causés par la mondialisation et ses acteurs, les FMN. La délocalisation des entreprises cause à la fois des conséquences bénéfiques, mais aussi néfastes pour les pays qui perdent et ceux qui gagnent une FMN. Bien que pour qu'une FMN s'installe dans un PDV il se peut qu'elle arrête sa production dans un pays développé, nous nous intéresserons surtout aux impacts sur les PVD. Les bénéfices de l'implantation d'une FMN à la société sont bien sûr la création d'emplois. [...]
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