La mondialisation des échanges

Résumé du document

La mondialisation renvoie avant tout à un processus dynamique et pluridimensionnel d'intégration économique permettant aux ressources nationales de devenir de plus en plus mobiles à l'échelle internationale en même temps que s'accroît l'interdépendance des économies.
De plus, jamais il n'y a eu autant de production de richesses, jamais les technologies n'ont été aussi développées, jamais les échanges n'ont été aussi nombreux entre les pays. Pourtant les inégalités et la pauvreté ne cessent de s'accroître.

La mondialisation, phénomène marquant depuis une trentaine d'années, générée par les progrès des transports et des télécommunications, a amplifié les relations économiques, financières, culturelles entre les sociétés humaines, mais n'a pas à ce jour amélioré le bien-être des Hommes.

Dans ce dossier nous allons donc étudier la définition de la mondialisation ainsi que quelques notions qui lui sont associées, nous aborderons ensuite son historique, les aspects de la mondialisation des échanges, les acteurs de la mondialisation, et enfin les échanges et différents flux associés à la mondialisation des échanges.

Extraits

[...] V La mondialisation : des flux denses et variés Les échanges commerciaux - Le commerce mondial concerne trois grands groupes de produits - Les produits bruts, matières premières : énergie, produits agricoles, produits à faible valeur ajoutée qui sont destinés à être transformés, en pourcentage. - Les produits manufacturés : des produits échangés - Les services : services technologiques qui s'exportent : mise en orbite par la fusée Ariane d'un satellite pour une entreprise étrangère ; vente de brevets, logiciels, droits d'auteurs (des films américains par exemple) - Il faut ajouter le commerce illicite, difficile à chiffrer, mais on estime à 15% du commerce mondial : il s'agit des contrefaçons (faux sac Vuitton, Lacoste, jeans Lévis) ; des produits acheminés par circuits illégaux (cigarettes) ; enfin les produits illégaux (drogue, armes) Les flux humains Migration de travail : - Elle s'explique par l'écart de niveau de vie, et l'écart de salaires entre les pays (écart de 1 à 10 entre la Pologne et l'Allemagne, par exemple) , de 1 à 7 entre Mexique et EU ; ces flux sont essentiellement sud/ Nord UE) mais aussi Nord/ Nord (pays de l'Est vers PI) et Sud/ Sud (vers pays pétroliers qui constitue un grand foyer d'accueil, Afrique du Sud) - Les flux de clandestins (entre 25 et 40 millions, on estime qu'il y en a 12 millions aux EU) - Les conséquences des migrations pour le pays d'accueil (démographique, éco, culturel), pour le pays de départ (aide au développement grâce aux remises) Les autres flux invisibles Les flux de capitaux (on les estime à 1500 milliards $ par jour qui quittent un pays pour aller dans un autre) - la monnaie : elle est devenue une marchandise que l'on vend, que l'on achète, on spécule sur le marché des changes - Les IDE (investissements directs à l'étranger rachat d'entreprise à l'étranger en achetant des parts, des actions en bourse, d'immeubles, de terres (vignobles bordelais achetés par des Japonais) ; ce sont surtout les FMN qui investissent directement à l'étranger - Des flux de capitaux illégaux : les paradis fiscaux y jouent un rôle prédominant, ces petits états offrent une fiscalité avantageuse, secret bancaire qui empêche de remonter à l'origine de l'argent ; les îles Caïmans sous souveraineté britannique comptent sociétés étrangères immatriculées (autant que d'habitants) les flux d'information, télécommunication - ces flux passent par les médias diffusés dans le monde entier grâce aux satellites (CNN) - via internet : prédominance des EU où le plus fort taux d'abonnés, en Europe ensuite, liaisons moindres avec les pays du Sud VI Stratégie pour éviter les impacts défavorables de la mondialisation Demain, l'Europe pourrait conserver des atouts appréciables dans la compétition mondiale, à condition de privilégier le positionnement suivant : une spécialisation sur le haut de gamme de la haute technologie ; une forte production régionale (marquée ou certifiée) : la proximité géographique reste un atout en termes de réactivité avec l'augmentation des coûts de transport ainsi que les exigences de traçabilité et de mise en conformité avec les règlements et normes européennes ; un positionnement renforcé sur les services abrités ou peu échangeables à fort contenu en emplois (services aux personnes) ; le développement des échanges intra-branche, dans l'hypothèse de convergence des émergents (rattrapage en termes de niveau de vie). [...]

[...] Cette réorganisation des fonctions de production au sein des groupes multinationaux alimente le développement des échanges intra-firmes. Selon l'enquête réalisée en 1999 par le Sessi auprès de plus de entreprises industrielles des exportations et des importations françaises de produits industriels sont dus à du commerce intra firme, c'est-à-dire à des échanges entre des entreprises localisées dans des pays différents, mais appartenant à un même groupe industriel. Le tableau ci-dessous montre les différentes possibilités qui sont ouvertes à l'entreprise en cas d'externalisation : C'est la mobilité internationale du capital qui rend possible la division internationale des processus productifs et qui donnent lieu à une concurrence entre territoires pour attirer les capitaux et les emplois. [...]

[...] Elle correspond également à une diminution du pourcentage des emplois industriels vis-à-vis de l'emploi total. Elle est donc davantage liée aux gains de productivité qu'à la mondialisation commerciale et apparaît donc en Europe comme la résultante d'au moins trois tendances lourdes : la déformation des prix des biens et des services la baisse de la part du travail par rapport au capital dans l'industrie, l'externalisation des fonctions de fabrication, dont la forme extrême est la délocalisation. ⎝Spécialisation : Sur le plan micro-économique : c'est le fait pour une entreprise de se concentrer sur un seul domaine d'activité afin d'en avoir la maitrise et de profiter de l'effet d'expérience. [...]

[...] Les organisations internationales et régionales L'OMC consacre la libéralisation des échanges et l'unification des règles du commerce international. Le FMI promeut la politique libérale de privatisation et d'ouverture commerciale auprès des pays qui veulent bénéficier de ses prêts . Les organisations régionales cherchent à atteindre un poids économique pour affronter la concurrence. Grâce au libre-échange, elles aboutissent à un essor important des échanges internationaux Les multinationales Les multinationales s'adaptent à la situation par : - des alliances et des fusions (accords de coopération technologique et de production pour des questions de coût) - la rationalisation (filiales-ateliers dans les pays à main- d'œuvre moins chère) - une stratégie de marché (filiales pour fabriquer sur place et répondre aux goûts des consommateurs de certains pays). [...]

[...] La mondialisation génère de la part des agents économiques, des moyens d'information et des flux financiers dont l'ampleur échappe au contrôle de la structure des États-nations. De ce fait, la plupart des gouvernements déplorent leur impuissance face à ces phénomènes du fait que les relations internationales ne sont pas réglées par d'autres règles que l'intérêt des États. Au niveau européen, il faut noter l'existence d'une volonté d'harmoniser les comptabilités nationales, en vue de définir une hiérarchie normalisée des agents économiques en unités institutionnelles et en secteurs institutionnels. [...]