Depuis plus de vingt-quatre siècles, les échanges entre Orient et Occident constituent la principale dynamique des rapports entre les peuples turcophones. Les échanges linguistiques, culturels, d'idées, de traditions, de savoir-faire, de techniques, sont le fait du moteur premier de la communication transcontinentale : les échanges commerciaux.
Divers flux commerciaux sillonnent l'espace turcophone : flux de biens, d'énergie, de produits licites ou illicites... Ce sont tous des flux impliquant des flux de personnes et des échanges entre hommes.
Dans les flux commerciaux internationaux, l'Asie centrale a une position géographique stratégique. Au Moyen Âge, elle a assuré les transactions marchandes entre Orient et Occident. Aujourd'hui, sa localisation lui confère une place centrale entre les grandes puissances internationales (Europe / Chine / Japon). À l'heure de la mondialisation, elle devrait être au cœur des échanges entre ces puissances.
Mais comment ces espaces d'Asie centrale, si bien définie et valorisée par la notion de centralité, peuvent-ils être aussi isolés du commerce international ? Pourquoi ces territoires, perçus historiquement comme une zone de transit, sont-ils aujourd'hui soumis à la fatalité de leur enclavement ?
La route de la soie est un « faisceau d'itinéraires commerciaux transcontinentaux » (Lucette Boulnois, historienne, spécialiste de l'Asie centrale). Les historiens datent le début de cette route (son nom « route de la soie » est ultérieur, et date du XIXe siècle) en 138 av. J.-C., lorsque l'empereur chinois Wudi envoie un officier pour conclure une alliance militaire avec la Perse. C'est un échec diplomatique, mais il découvre des peuples : la Vallée du Fergana, puis la Sogdiane, la Bactriane et enfin le monde perse.
[...] Le monde turcophone - un espace de commerce ? Introduction Depuis plus de 24 siècles, les échanges entre Orient et Occident constituent la principale dynamique des rapports entre les peuples turcophones. Les échanges linguistiques, culturels, d'idées, de traditions, de savoir-faire, de techniques, sont le fait du moteur premier de la communication transcontinentale : les échanges commerciaux. Divers flux commerciaux sillonnent l'espace turcophone : flux de biens, d'énergie, de produits licites ou illicites . Ce sont tous des flux impliquant des flux de personnes et des échanges entre hommes. [...]
[...] Selon lui, l'analyse géographique en économie est pertinente. Pertinente, car la dimension spatiale de l'inégalité des activités économiques est évidente. De plus, un rapport de causalité peut être établi entre données économiques et spatiales. Dans L'Asie centrale ou la fatalité de l'enclavement G.Raballand se base sur la nouvelle économie géographique de Krugman pour expliquer la fatalité économique de l'enclavement géographique des républiques turcophones d'Asie centrale. Pour lui, enclavement signifie manque d'autonomie en matière d'approvisionnement, donc isolement et dépendance (problèmes de coûts, de bénéfices et de taxes douanières aux frontières). [...]
[...] Mais la politique de repli sur soi empêche l'épanouissement de ces espaces. Très vite, les anciens liens avec la Russie s'avèrent être le seul moyen de subsister. D'où le développement d'une relation de dépendance Des espaces centraux et pourtant contournés et dépendants Si le manque d'accès d'un État au commerce maritime est un critère d'enclavement, alors les républiques turcophones sont des pays très enclavés. C'est encore plus vrai en Asie centrale : l'essentiel des transports commerciaux se fait aujourd'hui par voie maritime et contourne l'espace terrestre d'Asie centrale. [...]
[...] Jusqu'en 2006, le principal acheteur du gaz turkmène est l'Ukraine. En 2006, Berdymoukhammedov permet la vente de la société d'acheminement GAZPROM aux Russes, ce qui lance une bataille entre la Russie et l'Ukraine (vendeur et acheteur) sur les prix de vente et d'achat. L'Iran s'accorde avec l'Europe pour construire un gazoduc Sud, pour pouvoir acheter directement le gaz aux Turkmènes sans passer par GAZPROM. L'Iran est à ce moment le seul pays à recevoir le gaz turkmène par un gazoduc non russe. [...]
[...] Son objectif est d'assurer la sécurité économique et politique et de donner à la région une logique d'ensemble (c'est-à-dire, en termes géopolitiques, de faire face à l'influence des États-Unis dans la région). C'est surtout les puissances russes et chinoises qui ont du pouvoir sur l'OCS. - EURASEC ou CEEA (Communauté économique eurasiatique) : elle réunit la Russie et les républiques turcophones (sauf le Turkménistan et l'Ouzbékistan). C'est une coopération économique, commerciale, douanière, monétaire et industrielle. Mais il y a toujours eu une grande instabilité de ces coopérations dans le temps, dues aux fluctuations des conflits politiques. [...]
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