Le problème de la gouvernance mondiale est un sujet très polémique. Il l'est d'autant plus que nous vivons une mondialisation contemporaine très controversée, caractérisée par toutes sortes de tensions que nous pouvons constater d'une part, à travers les difficultés rencontrées (selon les cas) par les différentes institutions internationales chargées de la gouvernance, et d'autre part, à travers la montée de vagues de protestation, s'exprimant sous diverses formes, contre cette mondialisation. Ce faisant, la communauté internationale se pose des questions de toutes sortes, notamment celle que nous avons choisie de traiter ici, à savoir comment gouverner cette mondialisation ?
[...] Faisons toutefois une remarque préliminaire : les chiffres utilisés pour la démonstration sont ceux de 2001, ils sont à l'heure actuelle sensiblement modifiés mais cela ne change en rien l'analyse car les rapports restent sensiblement les mêmes. Concernant les budgets relatifs des différentes institutions, l'OMC avec un budget de 75 millions de $ est très loin d'être aussi bien dotée que le FMI dont le budget est 8 fois supérieur à celui de l'OMC (650 millions de et encore plus loin derrière la Banque Mondiale qui avec ses 1500 millions de $ arrivent à un budget 20 fois supérieur. De la même manière, comparons les effectifs de ces différentes organisations. [...]
[...] Il n'existe pas aujourd'hui de recette miracle et clairement établie ; la gouvernance de la mondialisation est un vaste chantier sur lequel on se doit encore de réfléchir. Néanmoins, les principes de base sont jetés ; l'idée est celle d'une meilleure coordination entre les institutions existantes et elle réside également dans le projet ambitieux de créer une organisation politique mondiale pour superviser tout le système, une organisation qui se devrait d'être représentative (à la différence du G7) avec un fonctionnement démocratique. [...]
[...] en question dans la gouvernance de la mondialisation : L'institution : son originalité par rapport au G.A.T.T. : Il faut d'abord rappeler que c'est au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans un souci de reconstruction et de coopération internationale pour mieux gérer l'après guerre que nous rentrons dans une période d'institutionnalisation. C'est dans ce contexte qu'en octobre 1947 sera signé un traité, par 23 pays à l'origine, le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade ) pour Accord Général sur les tarifs douaniers et le commerce, permettant de supprimer progressivement les obstacles aux échanges internationaux. [...]
[...] Le libre-échange a en effet beaucoup perdu de sa crédibilité. Ceci s'explique selon les auteurs par quelques raisons dont voici l'essentiel. L'une des raisons, c'est que même si de nos jours les restrictions commerciales frappent encore 40% des échanges mondiaux, en particulier certains secteurs sensibles notamment celui des services, des produits agricoles, du textile, de la propriété intellectuelle etc, on peut admettre que le désarmement douanier est largement réussi. En effet, certains droits de douane sont tellement faibles pour certains produits industriels, que les gains liés à une baisse marginale supplémentaire sont presque insignifiants pour l'industrie des pays développés. [...]
[...] Ainsi, si le règlement d'un conflit met en interaction différents domaines de la vie sociale, les organisations compétentes dans chacun de ces domaines spécifiques seront consultées, et émettront une décision dans leur sphère de compétence. Il faut donc une certaine horizontalité Scénario envisagé pour un arbitrage efficace: Les auteurs ont envisagé le type de fonctionnement suivant : - soit un réseau d'OMx avec x = commerce, santé, environnement, développement Beaucoup de domaines pourraient être traités intégralement aux sein même de chacune de ces organisations. Mais lorsque le différend sortirait de son champ de compétence alors l'OMx compétente devrait être sollicitée pour se prononcer sur la question. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture