L'économie du développement est une branche de l'économie qui s'intéresse aux causes et aux déterminants de la pauvreté et du sous-développement des pays ainsi qu'aux politiques à mettre en oeuvre pour lutter au maximum contres ces deux phénomènes. Ainsi, depuis quelques années, on entend de plus en plus parler de développement durable, d'énergies renouvelables, de responsabilités sociales et économiques… Aujourd'hui, on se rend compte que l'économie mondiale et le bien-être des gens sont intimement liés et qu'il n'est plus possible de favoriser l'un sans qu'il n'y ait de conséquences sur l'autre. Les pays développés commencent à avoir conscience d'une certaine responsabilité vis-à-vis des pays moins développés car le monde ne peut continuer à avancer à des vitesses différentes.
C'est dans ce contexte de prise en conscience général qu'est né le concept de microcrédit comme outil pour lutter contre la pauvreté et pour favoriser le développement de nombreux pays dits « sous-développés ». C'est dans les années 1970 que la pratique du microcrédit va être lancée, notamment à travers la création de la Grameen Bank par un professeur d'économie d'origine bangladaise, Muhammad Yunus : la Grameen Bank fut l'une des premières institutions financières à accorder des prêts aux plus pauvres afin que ces derniers puissent développer leur activité et augmenter leur niveau de bien-être.
L'année 2005 a été l'année internationale du microcrédit et il est donc intéressant de voir dans quelle mesure le microcrédit peut être un outil de développement dans les pays en voie de développement. Il s'agira tout d'abord de définir le concept même de microcrédit avant d'en décrire les mécanismes à travers notamment de plusieurs exemples concrets. Enfin, les chiffres sont les meilleurs indicateurs pour montrer que le mécanisme fonctionne et pour démontrer que le microcrédit est un outil de développement pour les pays en voie de développement.
Le microcrédit se base sur un principe de prêt de petites sommes à des acteurs économiques assez pauvres, et qui ont un projet dont la rentabilité ne répond pas aux critères de garantie bancaire classique. On entend par « acteurs économiques » des artisans et des petits entrepreneurs, hommes ou femmes. Ceux-ci n'étant pas assez solvables (car le plus souvent, ils ne possèdent rien) et demandant de trop petites sommes pour les institutions financières dites classiques, ne reçoivent pas de prêts pour développer leur activité. Un frein certain au commerce et à l'artisanat locaux. Leur seul recours était de faire appel à des usuriers ; ces derniers profitant de cette sorte de monopole pour demander des intérêts très élevés (en général, ils demandent à être remboursés le soir même).
[...] CONCLUSIONS Depuis le Sommet de Washington, le micro-crédit est devenu une mode, souvent même un nouveau gadget de l'aide internationale. Certains voient en lui la solution aux échecs répétés de la coopération entre le Nord et le Sud. Comme l'a bien décrit M. MOTCHANE dans le Numéro spécial du Monde Diplomatique sur le micro-crédit(7), le secteur privé, après l'ONU, est en train de récupérer le micro-crédit pour en faire un nouvel outil qui devrait prouver leur intérêt à "éradiquer la pauvreté". [...]
[...] Les autres, et ce sont les plus nombreux, prêtent des sommes, en monnaie locale, allant de100 à 5.000 voire 10.000 $US et plus et considèrent leurs prêts comme du micro-crédit. Les destinataires du micro-crédit sont généralement des femmes qui ont besoin d'un capital de démarrage pour leur petit commerce (ventes de vivres, de cigarettes, de boissons, etc), l'achat d'une vache ou le paiement de l'écolage des enfants. Le micro-crédit est donc étroitement lié à l'activité des travailleurs du secteur informel. Il est local et proche des gens. Quelquefois seulement, il est lié à l'épargne, en particulier en Afrique. [...]
[...] Ils améliorent cependant nettement le pourcentage à selon les pays et les cas) de création d'emplois et de petites entreprises nouvelles. Ce sont des crédits de 5.000 $US et plus qui déclenchent un processus de croissance par l'investissement dans de nouvelles unités de production, l'amélioration de la productivité et l'ouverture sur de nouveaux marchés. Un autre exemple intéressant de gestion du micro-crédit nous est donné par les activités de IDESI/PRO EMPRESSA au Pérou. Cette organisation d'appui qui vient de créer son institution financière, gère plus de 50.000 dossiers de micro-crédits en zone urbaine et rurale et est devenue un instrument efficace de développement économique du pays. [...]
[...] Nombreux sont ceux et celles qui aimeraient développer leur activité artisanale mais qui ne le peuvent pas parce que les banques refusent de leur accorder un prêt. Ainsi, Yunus décide de prêter l'argent (de sa poche) à certains de ces artisans. Et cela fonctionne : grâce à ces petits prêts, les plus pauvres ont pu acheter des animaux, des matières premières et ainsi vendre le produit de leur travail. C'est alors que Muhammad Yunus décide d'étendre l'expérience : en 1978, le projet de la Grameen Bank voit le jour, Grameen signifiant village en bengali. [...]
[...] Les membres se prêtent entre eux l'argent épargné dans le même environnement. Elles font rarement appel au marché financier et ne reçoivent pas d'aide extérieure. Leur rôle et leur fonction sont essentielles. Elles répondent parfaitement aux besoins locaux et les remboursements sont excellents car tout le monde se connaît et il n'existe que peu de risque, car il y a auto-contrôle. b. Les systèmes nationaux et internationaux d'épargne et de crédit De nombreuses caisses locales d'épargne et de crédit se sont organisées pour obtenir davantage de crédit que les possibilités créées par leur épargne et répondre ainsi à la demande locale ou pour placer l'épargne non prêtée. [...]
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