Six ans après la création de l'OMC en 1995, à la suite de l'Uruguay round en 1994 et deux mois après le 11 septembre, dans ce contexte particulier, le nouveau cycle de négociation de DOHA a été lancé par les pays membres de l'OMC en 2001 à Qatar. Basé sur des normes multilatérales, ce cycle préconisait des négociations relatives à l'accès aux marchés et un système commercial plus équitable avec l'incorporation d'un traitement spécial et différencié en faveur des PMA pour toutes les négociations.
Intitulé « programme de Doha pour le développement », ce dernier fut ambitieux et plus favorable au développement. Ainsi, l'agenda de développement mis en place à cet effet recommandait l'arrivée d'une part à un compromis en matière agricole avec le retrait progressif de toutes subventions à l'exportation et d'autre part l'amélioration des relations entre les pays riches et les pays pauvres.
Or, les désavantages du multilatéralisme rattrapent le DOHA round assez rapidement et le confrontent aux conséquences de la pluralité des acteurs au sein d'organisations permanentes telles que l'OMC. Des débats longs et des processus décisionnels complexes et coûteux jonchent le cycle. De la conférence de Cancún en 2003, à celle de Hong-Kong en 2005 en passant par celle de Genève en 2004, les négociations de DOHA ont emprunté un chemin laborieux alors qu'elles devaient se clôturer le 1er janvier 2005.
Cette suspension étant aperçue comme un échec par certains, vecteur de réflexion et de cohésion par d'autres, il convient de s'interroger sur les alternatives envisageables afin d'atteindre un consensus entre les différents protagonistes. Avant d'identifier les conditions qui permettraient aux PMA d'envisager une intégration aisée, il conviendrait d'exposer comment ces derniers ont passé de l'espoir à la désillusion.
[...] La suspension du cycle de Doha, reste une opportunité pour réexplorer les points de discordes et de réorienter les négociations afin de permettre aux PMA d'être plus convaincants, de stimuler le développement et de permettre un meilleur accès au marché mondial. [...]
[...] 2008, BOUET Antoine, David LABORDE, Simon MEVEL Conclusion Pour conclure, bien que le système commercial multilatéral se doit de concourir à la sécurité, la transparence, l'accès équitable et la stabilité du commerce international, trouver un équilibre entre les différents intérêts de plus de 150 pays s'avère être une tâche ardue. Comme l'échec du Doha round l'a démontré, les négociations jusqu'à là entreprises n'aboutissent sans que les pays développés traitent les négociations en leurs avantages ou que les PMA n'en sont victimes. Dans la plupart du temps, les PMA subissent les préoccupations des pays développés limitées à leurs propres intérêts, tant en matière de subventions à l'agriculture que de barrières à l'entrée de leurs marchés aux produits des PMA. [...]
[...] Selon la définition de l'ONU en 1971, les pays les moins avancés sont les pays qui affichent les indices les plus faibles en termes de revenu par habitant, développement humain (santé, éducation, niveau de vie.) et de vulnérabilité économique (la production et le manque de celle-ci, les exportations agricoles et le désavantage d'être un petit pays). Et en dépit de différentes mesures entreprises en terme économique, de relaxation du politique monétaire, mais aussi en dépit des décisions prises lors différentes conférences, les pays les moins avancés voyant leur situation empirer ont été amenés à se tourner encore une fois vers la communauté internationale. Le lancement du cycle de Doha a été perçu par les PMA comme un espoir de voir leurs préoccupations partagées par les pays riches. [...]
[...] Cette stratégie consistait à créer des activités pour remplacer les importations par une production intérieure et tout ceci dans le but de réduire son indépendance extérieure. Mais la stratégie asiatique s'est révélée beaucoup plus fructueuse et leur a permis de bâtir leurs tissus économiques et de s'ouvrir sur les nouvelles technologies. Toutefois même si l'application de la même recette ne donnait pas automatiquement les mêmes résultats, en raison des différences structurelles de leurs économies, l'importance des échanges multilatéraux dans le processus de développement est ainsi vérifiée. [...]
[...] Ils doivent appuyer aussi les efforts fournis par les PMA en termes de transfert technologique, la recherche et développement et leur permettre des réductions tarifaires spécifiques. B. Vers des politiques cohérentes de développement du commerce Les économies des pays du SUD tireront profit des échanges multilatéraux surtout dès lors que les pays membres de l'OMC s'obligeront à respecter l'objectif du cycle de Doha round le développement et le principal moteur du développement reste le commerce international. La marginalisation des PMA principalement des pays de l'Afrique australe et subsaharienne dans le commerce international n'a cessé de s'amplifier en dépit des réformes commerciales menées dans les années 80 et des efforts de diversification de leurs économies. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture