Le Japon semble aujourd'hui renouer avec la croissance : 2 % en moyenne depuis 2002. De tels chiffres peuvent amener à penser que le pays s'est enfin sorti de sa "décennie perdue", d'autant que ce regain se fonde sur une demande vigoureuse, fruit de la restructuration des entreprises et des réformes économiques menées.
Cependant, faire de ce constat l'illustration que le Japon est bel et bien sorti de la crise serait aller un peu vite en besogne. En effet, il connaît toujours la déflation, obstacle à une croissance durable. Et le système bancaire demeure fragile, en voie d'assainissement. Par ailleurs, le niveau de sa dette publique est le plus élevé de tous les pays de l'OCDE, avec une dette supérieure à 160 % de son PIB, menaçant sa viabilité budgétaire. A tel point que dorénavant, le Japon est loin de représenter un modèle de développement comme ce fut le cas.
Une telle situation, pour un pays aussi ouvert et compétitif que le Japon, et qui s'est toujours largement construit à travers l'exportation, ne manque aussi pas d'engendrer des répercutions pour la communauté économique internationale. Principalement à travers la politique monétaire qu'il choisit de mener. Et dans une économie mondiale libéralisée, les choix du pays pour régler au mieux sa situation interne acquièrent un impact global.
Ceci d'une part à travers une politique monétaire orientée/guidée par/vers l'extérieur -avec le rôle du dollar en particulier. La situation du Japon et son règlement font ainsi apparaître des risques économiques mondiaux -de déflation généralisée surtout- mais aussi des promesses d'un partenaire viable pour l'avenir, qui passe par une stabilisation monétaire concertée à l'échelon international.
[...] Les capitaux japonais financent ainsi à 64% l'abyssal déficit américain. La résolution progressive de la crise bancaire conduirait ainsi à faire quitter au Japon son statut de "premier créancier", à travers le retour des capitaux vers le pays : l'effet Endaka. Un ancrage artificiel au dollar. Par ailleurs, il faut souligner le rôle central des exportations dans l'économie japonaise, sur lesquelles se fonde l'industrie. D'où l'absolue nécessité d'un Yen compétitif. En effet d'appréciation de la monnaie équivalent au Japon à une baisse d'un demi-point de croissance par an. [...]
[...] Dans quelle mesure le règlement de la situation au Japon concerne-t-il la communauté économique internationale ? Le Japon semble aujourd'hui renouer avec la croissance : en moyenne depuis 2002. De tels chiffres peuvent amener à penser que le pays s'est enfin sorti de sa "décennie perdue", d'autant que ce regain se fonde sur une demande vigoureuse, fruit de la restructuration des entreprises et des réformes économiques menées. Cependant, faire de ce constat l'illustration que le Japon est bel et bien sorti de la crise serait aller un peu vite en besogne. [...]
[...] Une situation qui pourrait se globaliser à travers la distorsion présente des taux de change entre le Yen (et le Yuan) et le dollar I-B. Le Japon a donc une place cruciale dans la gestion de ce risque de déflation, qui nuirait à l'ensemble de la communauté économique. Enfin, il faut rappeler qu'une chute importante du dollar nuirait particulièrement à l'Europe, avec un Euro déjà fort, pénalisant ses exportations. Un partenaire viable pour l'avenir ? La résolution de la situation japonaise touche donc l'ensemble de la planète, à travers ces différents mécanismes. [...]
[...] A tel point qu'on affirme que le cœur de la "nouvelle économie" (télécommunications, numérique, Internet haut débit ) se serait déplacé de Los Angeles à Tokyo. Le Japon totalise également 10 chercheurs pour actifs -ratio le plus élevé de l'OCDE. Ce qui tend à faire penser qu'il faudra compter sur le Japon comme partenaire de premier plan pour "l'après-demain". Ainsi, il est préférable que la résolution de la crise japonaise, qui concerne à plus d'un titre le reste du monde, passe par la coopération, notamment en matière de change, sachant que le pays sera certainement un partenaire incontournable pour l'avenir. [...]
[...] Une telle situation, pour un pays aussi ouvert et compétitif que le Japon, et qui s'est toujours largement construit à travers l'exportation, ne manque aussi pas d'engendrer des répercutions pour la communauté économique internationale. Principalement à travers la politique monétaire qu'il choisit de mener. Et dans une économie mondiale libéralisée, les choix du pays pour régler au mieux sa situation interne acquièrent un impact global. Ceci d'une part à travers une politique monétaire orientée/guidée par/vers l'extérieur -avec le rôle du dollar en particulier. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture