Dans quelle mesure peut-on dire que la mondialisation est actuellement en panne de régulation ?

Résumé du document

Le thème de la régulation de la mondialisation est devenu d'une importance brûlante. La mondialisation de l'économie est selon les économistes un processus permettant une plus grande intégration économique mondiale des marchés des biens et services ainsi que des marchés financiers et du travail. Cependant elle génère un certain nombre de crises. Par conséquent elle implique la notion de régulation. Ces dernières années ont prouvé que cette régulation n'était pas un long fleuve tranquille mais en réalité sujette à de nombreux déséquilibres : les institutions économiques internationales traversent collectivement une crise et peinent à organiser un contrôle légitime et efficace de la mondialisation au moment où la nécessité d'une action coordonnée internationale se fait le plus ressentir.

Nous sommes donc fondés à nous interroger : dans quelle mesure la mondialisation est-elle actuellement en panne de régulation ? Afin de répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps le bilan de la mondialisation qui exprime la nécessité d'un contrôle. Puis, dans un deuxième temps, nous analyserons les difficultés que connaissent les institutions chargées de sa régulation.

Extraits

[...] On observe une contestation des institutions, car leur spécialisation ne garantit pas l'intérêt général global : ex : OMC est constitué que de ministres du Commerce extérieur. Le manque de reconnaissance des pays émergents pourtant puissants dans le monde actuel est en partie responsable de ce déséquilibre entre projet et réalisation. Une concurrence accrue On observe une prolifération des sources de gouvernance mondiale et un nombre croissant d'organisations multilatérales d'aide publique ou privée. S'ajoute à cela que le Venezuela quitte FMI et banque mondiale pour créer une banque du sud alternative avec l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, l'Equateur et le Paraguay. [...]

[...] Elle traverse par définition les Etats et en contourne les règles nationales. Elle a par conséquent besoin de régulation. De plus s'il s'agit d'une meilleure intégration des pays entre eux, cela signifie donc qu'ils sont interdépendants et par conséquent que les pays doivent agir ensemble pour réguler la mondialisation. Ainsi, des institutions internationales existent pour effectuer cette régulation : Le G8 est l'ensemble des 8 pays les plus puissants (Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Russie, Canada, Italie, Japon). Leurs réunions traitent des problèmes mondiaux. [...]

[...] Elles sont pourtant essentielles au bon fonctionnement de la mondialisation ou du moins en limitent les défaillances. Conclusion Avec la crise actuelle, les institutions vont avoir à prouver leur utilité, surtout pour les institutions financières, Lors de la réunion du G20 le besoin d'une réforme de ces institutions a été évoqué. Les institutions restent indispensables et ne peuvent être supprimées, car la mondialisation, qui possède un grand potentiel, ne peut s'autoréguler et nécessite des garde-fous : une action coordonnée des Etats. [...]

[...] Pour le marché des capitaux, l'intégration des marchés financiers devait générer une plus grande stabilité pour l'économie mondiale. La crise financière actuelle en montre le contraire. De plus, le FMI a incité les pays à ouvrir leurs marchés aux flux étrangers à court terme alors qu'ils sont déstabilisants. La politique de libéralisation des marchés financiers est finalement allée trop loin sans la mise au point de mécanismes de sécurité. Pour l'emploi, au niveau mondial : insécurité croissante de l'emploi. Les pays développés se sont enrichis, mais pas leurs classes moyennes et pauvres dont les salaires ont baissé. [...]

[...] La principale raison semble être que les politiques de libéralisation des marchés financiers et des biens et services ont été poussées trop loin. Des institutions ont pourtant pour but de réguler tous les aspects de la mondialisation : Travail Capital, Biens et services. II . Mais les institutions chargées de cette régulation en difficulté Une fragilité des fondements des institutions : absence d'idéologie et de leadership Etant donné les crises économiques et financières qu'a connu le monde, les fondements sur lesquels se reposaient les institutions se sont écroulés comme les bienfaits de la libéralisation des marchés. [...]