La diversité et la richesse des matières premières en font le fondement de toute société terrestre. Elles sont consommées afin de permettre à des populations de se loger et de se nourrir. Mais au delà de leur simple fonction de subsistance, elles sont à l'origine de toutes les révolutions industrielles, qu'il s'agisse de la laine des Flandres au XIIIème siècle ou de l'or noir aujourd'hui. Elles sont devenues au fil des époques, le socle des économies réelles et sont également utilisées comme sous-jacents sur les marchés financiers à partir du XIVème siècle (...)
[...] Les préfinancements pétroliers sont également une source de troubles car ceux-ci constituent la moitié de la dette des pays producteurs de pétrole. En 2003, Global Witness accuse Elf d'avoir institutionnalisé l'opacité, favorisant des gouvernements qui ne répondent pas de leur gestion, un endettement massif et une instabilité chronique. L'ONG explique comment le Congo avec 3 millions d'habitants est devenu le pays le plus endetté du monde avec 6,4 milliards de dollars à rembourser aux créanciers étrangers. La pratique des prêts gagés permet ainsi de comprendre le processus de dilapidation de la rente pétrolière. [...]
[...] Deuxième partie La hausse du prix des matières premières peut avoir des retombées positives sur l'économie d'un pays, dans la plupart des cas, il s'agit de pays exportateurs de minerais ou d'hydrocarbures dont le PIB tend à croître rapidement. Cependant le fait pour un pays de détenir des matières premières, peut être une malédiction» car la manne ou la rente issue de cette exploitation a le pouvoir de corrompre les peuples et amorce souvent un irrémédiable déclin. Les pays de l'OPEP, Nigeria, Algérie, Venezuela, ont aujourd'hui beaucoup de difficultés à gérer les revenus engendrés par la vente de leurs matières premières. [...]
[...] Première partie Globalement, la hausse du prix des matières premières depuis quelques années, a tiré vers le haut la croissance de nombreux PMA. La croissance moyenne du PIB de ces pays en valeur réelle a approché ces dernières années, et a atteint près de en 2007. Les principaux facteurs de ce dynamisme ont donc été la hausse des cours des produits de base, les niveaux records d´exportation (57,8 milliards de dollar de marchandises exportées), l'importance des flux d´investissements directs à l'étranger (10,7 milliards de dollars) et l'augmentation des flux nets aide publique au développement (24,9 milliards de dollars). [...]
[...] Les deux tiers sont situés en Afrique et un tiers en Asie. Face à cette baisse générale et dangereuse du pouvoir d'achat des ménages des PMA, de nombreux Etats ont instauré des mesures afin de protéger leurs économies, allant des restrictions à l'exportation, aux subventions et réductions tarifaires en passant par le contrôle des prix. En effet, dans ces pays, les ménages achètent plus de nourriture qu'ils n'en vendent, ils dépensent une plus grande partie de leurs revenus pour la nourriture, et ont moins de mécanismes d'adaptation sur lesquels ils peuvent se rabattre. [...]
[...] En 2006, le ménage afghan moyen dépensait de son revenu pour le pain ou les céréales. Maintenant il en dépense près de Le prix du riz a également augmenté de 25 à au Bangladesh au cours des trois derniers mois. En 2007, il avait augmenté d'environ En conséquence, les couches les plus pauvres de la population du Bangladesh ont été contraintes de réduire le nombre de leurs repas quotidiens ainsi que la quantité de nourriture ce qui les met en danger. [...]
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