Marché du pétrole, marché oligopolistique, oligopole, financiarisation, OPEP
« Le pétrole, c'est 10% d'économie et 90 % de politique », écrit Daniel Yengin, président du Cambridge Energy Research Associates. Les 10% évoqués, qui peuvent a priori étonner dénoncent une mainmise sur l'industrie pétrolière par quelques entreprises puissantes, ce qu'on appelle un oligopole.
[...] Les conséquences de la financiarisation La dissociation entre sphère financière et sphère physique Dans les années 1990, le marché du pétrole se financiarise. Parce qu'une cargaison peut être vendue plusieurs fois alors qu'elle est acheminée vers son lieu de raffinage (c'est-à-dire dans la durée où se réalise un échange physique), les quantités échangées sur les marchés financiers dépassent de beaucoup celles échangées réellement par les professionnels des hydrocarbures (d'après un rapport du ministère français de l'économie, les volumes échangés dans la sphère financière représenteraient 35 fois ceux de la sphère physique). [...]
[...] Les pays industrialisé ont perdu l'espoir - malgré l'OPEP - dans l'acquisition d'une livraison sécurisée, ils se sont mis à la recherche des nouveaux gisements, et aussi ne faut pas oublier les nouvelles formes d'énergie. Le contrepoids étant que les pays d'OPEP ont vraisemblablement des ressources considérables qui restent à être exploités. C'est notamment le cas des Arabies Saoudites. En somme, les actions politico-économiques de l'OPEP sont organisés autour de deux pôles: réglementation des prix et assurer leur place suprême et indépendante en tant que producteur de pétrole. Les enjeux politiques ne sauraient être séparés de la configuration économique liée au pétrole et la manière dont tel ou tel état souhaite réguler son économie. [...]
[...] Le rapport précise néanmoins que les données disponibles ne permettent pas d'affirmer avec certitude la nature spéculative de ces mouvements ; il s'agit donc avant tout d'un problème d'information concernant les liens et les influences réciproques entre marché financier et marché physique. La question de la régulation Cette influence des marchés financiers amène à se poser la question de la régulation des marchés financiers. Sans s'étendre sur les propositions de régulation financière, il est intéressant de remarquer que depuis quelques années, suite aux travaux de plusieurs experts (pour l'OPEP, l'AIE, ou indépendants) et à la conférence de Riyad en 2000, l'idée qu'un consensus doit émerger autour d'un prix médian semble peu à peu s'imposer. III. [...]
[...] Elles se répartissent ainsi les mêmes parts de marché, afin de tirer un maximum de bénéfice. La formation des cartels remonte au début du XXème siècle : les premiers cartels se créent : il s'agit pour les grands producteurs de l'époque, tous européens, de conserver leur mainmise sur les puits du Moyen-Orient (protectorats anglais et français pour la plupart) : des géants de l'époque naissent les Sept Sœurs, sept sociétés dominant pendant plus d'un demi- siècle l'industrie pétrolière mondiale et fonctionnant de concert afin de pouvoir opérer à un coût minimum. [...]
[...] Les qualités de pétrole peuvent varier, mais sont mesurées par des indices qui permettent de les comparer (ex : degré API). Le transport par bateau (plutôt que par pipelines) fait qu'un acheteur peut se fournir auprès de n'importe quel producteur, ce qui permet une relative concurrence. Transparence. Sur les marchés spot, les acteurs opèrent dans la confidentialité : au départ il n'y a donc aucune information disponible pour les acteurs extérieurs à un échange. Mais des organes d'information, voire de contrôle, au départ des agences de presse, se chargent de publier les prix pratiqués sur les marchés spot. [...]
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