Région dite de tradition industrielle, la Wallonie a joué, et joue toujours aujourd'hui mais de manière plus controversée, un rôle central dans le développement économique de la Belgique.
Au XIXe siècle, le royaume belge est une véritable puissance industrielle, c'est même la première région industrielle en Europe grâce au dynamisme de villes wallonnes telles Charleroi ou Liège. L'essor de son économie tient donc à l'importance de l'industrie lourde dans le sud du pays : mines, métallurgie, sidérurgie, verrerie… Mais l'apogée du secteur industriel wallon et donc belge s'essouffle dès le début du XXe siècle. A la suite de la crise de 1929, mais surtout dès la fin des années 1950, les premières usines commencent à fermer, et c'est toute l'économie du royaume qui est touchée par la crise sidérurgique, secteur-clé de la puissance belge sur le continent européen. Ont suivi de longues périodes de modernisation mais l'emploi en Wallonie a été durement frappé par cette restructuration profonde durant les décennies 1960 et 1970.
[...] En 2002, la Wallonie représentait 33% de la population, soit un tiers de la population belge, pour seulement 24% du PIB de l'investissement, et 13% des exportations du pays. En outre, la population wallonne représentait 46% du chômage en Belgique. La Wallonie est donc confrontée à de nombreux problèmes économiques et sociaux qu'elle peine à surmonter. L'exclusion est devenue inhérente à la société wallonne qui, frappée par le chômage, doit faire face à une inégalité grandissante des revenus, inégalité qui se retrouve aussi dans l'accès aux soins de santé ou à l'éducation. [...]
[...] Selon J. F. Thisse, le saupoudrage (reste) la manière dont les Wallons cherchent à résoudre nombre de leurs problèmes Cette dispersion des activités, des emplois, et des institutions existerait dans le seul but de répondre à une prétendue équité spatiale qui flatte l'opinion mais avec pour conséquence première de considérables gaspillages Un autre exemple d'inefficacité au sein du système de gouvernance wallon est la façon dont peuvent être utilisés les fonds publics. L'État fédéral belge est un ensemble politico-administratif qui coûte très cher, avec ses nombreux niveaux de pouvoir (européen, fédéral, régionaux, communaux, intercommunaux qui dédouble chaque instance politique (on ne peut que constater le très grand nombre de cabinets ministériels par exemple). [...]
[...] À la suite de la crise de 1929, mais surtout dès la fin des années 1950, les premières usines commencent à fermer, et c'est toute l'économie du royaume qui est touchée par la crise sidérurgique, secteur-clé de la puissance belge sur le continent européen. Ont suivi de longues périodes de modernisation mais l'emploi en Wallonie a été durement frappé par cette restructuration profonde durant les décennies 1960 et 1970. Face à la globalisation des économies, la Wallonie s'effondre. Sa main d'œuvre est trop chère et ses petites et moyennes entreprises ne sont pas assez compétitives pour lutter sur le marché mondial. [...]
[...] En effet, sans ces transferts, le taux de pauvreté wallon augmenterait de 42%. En outre, le taux de chômage wallon représentait en 2003 presque le double du chômage flamand (respectivement 10,9% et et était supérieur de par rapport à la moyenne belge De plus, le chômage de longue durée est beaucoup plus important en région wallonne qu'en Flandre contre pour une moyenne belge de Le taux d'emploi lui est très bas, à savoir de seulement 55,4% en 2003. L'espérance de vie en Wallonie est aussi plus faible que dans le reste du pays, et le pourcentage de jeunes quittant prématurément l'école beaucoup plus élevé : de pour 14,1% pour la Belgique, et 11,7% pour la Flandre. [...]
[...] La structure même d'État fédéral étant déjà très difficile à gérer au niveau des coûts, de la complexité administrative et entrepreneuriale, ajouter de nouvelles difficultés ne fait que rendre plus lente la pénible redynamisation de l'économie wallonne. Mais d'autres domaines sont touchés par cette mauvaise habitude wallonne tels le secteur sidérurgique, ou le domaine universitaire. Se développe en effet un véritable essaimage des universités : alors que trois universités seraient largement suffisantes compte tenu de la superficie et de la population wallonne, neuf universités sont financées. La communauté francophone n'a absolument pas les moyens de garder neuf universités, au risque d'une nouvelle perte d'efficacité, et d'une perte financière que la région ne peut plus se permettre. [...]
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