L'économiste américain S. Kuznets a montré, à partir de l'exemple des Etats-Unis et du Royaume-Uni, qu'il existait une relation positive entre le développement et la réduction des inégalités. Cependant, depuis le milieu des années 1980, on assiste à un renouveau des inégalités dans les pays développés. On peut donc se demander pourquoi les inégalités au sein des pays développés se maintiennent.
Les inégalités se définissent par un accès hiérarchisé entre des individus ou des groupes à certaines ressources socialement valorisées. Il existe donc plusieurs types d'inégalités : économiques, sociales, culturelles. Ainsi, pour expliquer le maintien des inégalités il est nécessaire de déterminer les types d'inégalités concernées et les facteurs de la persistance de ces inégalités.
Pour expliquer le maintien des inégalités dans les pays développés, nous étudierons dans un premier temps les causes de la persistance des inégalités économiques. Puis, dans un second temps, nous verrons comment les inégalités se cumulent et se reproduisent.
[...] Le ralentissement de la croissance à partir de la seconde moitié des années 1970 et les choix néolibéraux des gouvernements des pays développés (faible croissance des salaires, freinage des dépenses sociales) ont favorisé le maintien des inégalités de revenus et de patrimoine par un partage de la valeur ajoutée plus avantageux pour le capital. Ces inégalités sont aggravées par un système redistributif qui peut être un facteur les renforçant : entre actifs et retraités, ou entre actifs occupés et chômeurs. . et le chômage renforce les inégalités Un marché du travail qui discrimine les jeunes . [...]
[...] En effet, on peut mettre en évidence deux principales causes des inégalités de salaires : la catégorie socioprofessionnelle et le sexe. La première peut s'expliquer par la place et les responsabilités des salariés dans l'entreprise. Mais les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes sont plus difficiles à comprendre. Ainsi, pour l'ensemble des salariés, les salaires versés aux femmes ne représentent que 81% des salaires des hommes. On pourrait l'expliquer pour des raisons structurelles ( branches d'activité différentes, choix de filières d'études liées aux représentations traditionnelles des rôles sociaux). [...]
[...] Elles ne concernent pas seulement les inégalités entre catégories sociales, mais également celles des personnes appartenant à la même catégorie sociale. Ainsi, au sein de la catégorie ouvriers il peut exister d'importantes inégalités entre un ouvrier ayant un emploi stable et un autre enchaînant les missions d'intérim. De même, les jeunes arrivant sur le marché du travail n'ont pas, à niveau de diplôme égal, le même parcours en fonction de la conjoncture économique. La reproduction des inégalités La justification des inégalités . [...]
[...] Cependant, l'égalité équitable implique l'existence d'une véritable égalité des chances entre les individus favorisant la mobilité sociale qui permet à un individu ou à un groupe d'individus de passer d'une catégorie sociale à une autre entre deux générations en fonction des mérites de ces individus. remise en cause par leur reproduction La persistance des inégalités sociales dans les pays développés n'est pas conforme avec l'idéal démocratique. En effet, ces inégalités se reproduisent d'une génération à une autre. Ainsi, le sociologue français Pierre Bourdieu a montré comment la détention d'un niveau de capital culturel élevé favorisait la réussite scolaire ainsi que la réussite professionnelle qui s'ensuit. Les inégalités ainsi que les représentations traditionnelles de genre se perpétuent de génération en génération. [...]
[...] La persistance d'inégalités économiques ne doit pas faire oublier qu'il existe d'autres inégalités, de nature sociale et culturelle, impliquant l'existence d'un véritable système d'inégalités qui se cumulent et se reproduisent. II) Les inégalités se cumulent et se reproduisent La multiplicité des inégalités Les inégalités économiques sociales et culturelles s'entretiennent mutuellement Si les inégalités monétaires sont les plus visibles, les pays développés sont marqués par d'autres types d'inégalités. Ainsi, l'accès aux fonctions électives est très inégal en fonction de catégorie socioprofessionnelle. [...]
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