La mondialisation modifie profondément la géographie du monde et la vie des Etats et des sociétés, mais elle n'amène pas des relations plus équitables. Elle profite aux pays riches qui la conduisent, c'est pourquoi elle suscite beaucoup de débats concernant sa relation avec le développement et l'environnement.
Un autre monde que celui proposé par la mondialisation libérale de l'économie est-il possible ?
La mondialisation est sélective. Des espaces entiers sont laissés à l'écart du processus : C'est ainsi que plus de la moitié des Etats du Sud sont ignorés par les investissements étrangers, notamment les PMA, qui représentent 10 % de la population mondiale, mais moins de 1 % du commerce. Au sein même des pays riches, la mondialisation n'est que relative : aux États-Unis comme au Japon, les exportations représentent moins de 10 % de la production, qui est tournée, avant tout, vers le marché intérieur…
[...] - Les sociétés africaines se caractérisent par une civilisation de l'oralité, qui s'est diffusée en Amérique avec la traite des esclaves, et par l'attachement aux cultes traditionnels (l'animisme). Cependant, l'ouverture du continent aux influences occidentales et l'urbanisation rapide entraînent de profondes mutations. Les limites spatiales de ces aires sont à la fois floues et mouvantes, car les contacts entre elles sont nombreux et anciens, tantôt pacifiques (commerce), tantôt violentes (guerres, colonisation). Aucune aire n'est imperméable aux autres, mais l'interpénétration de leurs influences suscite des débats. [...]
[...] Par ses institutions spécialisées, elle œuvre pour les grandes causes internationales comme l'enfance (UNICEF), la santé (OMS) et la culture (UNESCO). Elle participe également au développement des Etats du Sud : La CNUCED cherche à les intégrer dans l'économie mondiale, le FMI leur accorde des prêts, la FAO les aide à développer l'agriculture. Mais l'ONU n'a pas réussi à instaurer un nouvel ordre international qui semblait possible, après la fin de la guerre froide. Les guerres sont toujours présentes à la surface du globe (guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban en 2006) et les Etats-Unis sont intervenus en Irak, en 2003, sans vote préalable de l'ONU. [...]
[...] Les logiques d'organisation de l'espace mondial alternatives à la mondialisation libérale La mondialisation modifie profondément la géographie du monde et la vie des Etats et des sociétés, mais elle n'amène pas des relations plus équitables. Elle profite aux pays riches qui la conduisent, c'est pourquoi elle suscite beaucoup de débats concernant sa relation avec le développement et l'environnement : Un autre monde que celui proposé par la mondialisation libérale de l'économie est-il possible ? Pour répondre, il convient d'étudier les alternatives que peuvent représenter l'altermondialisation, la permanence des grandes aires de civilisation et les nouvelles solidarités. [...]
[...] Ainsi, à l'heure des constructions supranationales, l'espace mondial se fragmente et reste instable. La chute du bloc communiste a conduit à une explosion des nationalismes et au drame yougoslave sur un continent qui cherche à construire son unité. D'autre part, plusieurs peuples revendiquent une reconnaissance en tant qu'Etats (Tchétchènes, Palestiniens, Kurdes). Quant aux pays nés de la décolonisation, ils ont hérité de frontières dessinées par les colonisateurs, le plus souvent sans référence aux découpages ethniques, d'où les contestations actuelles, attisées par les difficultés économiques (Burundi, Côte d'Ivoire). [...]
[...] Elle conforte la domination des Etats les plus développés et le triomphe du modèle américain. Mais, à l'intérieur même de chaque pays, elle accroît les écarts de richesse et elle a un coût social : Dans les pays riches, les délocalisations génèrent du chômage et menacent les acquis sociaux tandis que, dans certains pays pauvres, des enfants travaillent dans les usines délocalisées par les firmes multinationales, qui luttent rarement contre cette pratique (label allemand Rugmark) Contestations et altermondialisation Beaucoup refusent ce nouvel ordre mondial qui ne semble prendre en compte que les seuls enjeux économiques. [...]
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