La récente crise dite des « subprimes » atteste de l'intensité et de l'actualité de l'idée d'une crise financière internationale. Cette crise, initialement américaine due aux mauvaises créances liées à l'immobilier, s'est propagée aux marchés financiers internationaux durant l'été 2007. La question du déficit courant américain est liée à la stabilité financière internationale. De fait, son caractère persistant et la résistance des Etats-Unis à une crise financière de grande ampleur semblent liés.
Ainsi, il est possible, après avoir étudié la question de la « soutenabilité » du déficit courant américain, de préciser l'ampleur de ses liens avec la crise financière internationale.
[...] À titre d'illustration, la baisse du dollar dans les années 1980 a permis de résorber le déficit courant : le dollar a baissé de 30% entre 1985 et 1988, ce qui a provoqué une baisse du déficit courant qui est passé de du PIB à en 1990 (cf.graph). Seulement, ce lien a déjà été mis en cause et peut avoir des effets pervers. Les économistes Marshall & Lerner ont développé une théorie appelée des élasticités-critiques La variation du taux de change réel n'a selon eux un impact clair sur la balance commerciale, si et seulement si la somme des valeurs absolues des élasticités prix des importations et des exportations excède 1. [...]
[...] Cette crise toujours actuelle montre à la fois la pertinence du risque de crise financière internationale, illustrée par l'incapacité des États-Unis à résoudre un déséquilibre financier, ainsi que les limites de son ampleur, puisque la crise est beaucoup plus poussée aux États-Unis qu'ailleurs. En conclusion, on a vu comment le déficit courant américain était un élément structurant du monde financier international, de par sa nature, son état aggravé actuel, et par la structure de l'épargne et des emprunts des ménages américains. [...]
[...] Ces perspectives de dégradation altèrent la confiance en la soutenabilité du déficit américain et reflètent les inquiétudes concernant ce déficit tant aux États-Unis que dans le monde. La dépréciation du dollar : les effets pervers de la réponse au creusement du déficit par un dollar faible En théorie, une réponse au creusement des déficits courants est la dépréciation des monnaies. La dépréciation d'une monnaie provoque l'augmentation du volume des exportations et la diminution des importations grâce à la diminution des prix. [...]
[...] En réalité, on a entrevu à l'époque la possibilité d'une crise d'ampleur mondiale, mais son ampleur a été limitée. Les ingrédients de la crise à l'époque ont été avant tout le trouble sur les marchés créé par les attentats du 11 septembre et à la crise qui cette fois est vraiment une crise argentine qui pouvait se propager à l'Amérique latine. Il y avait aussi les résidus de la crise de la bulle Internet (qui est pour le dire brièvement une crise de surinvestissement couplé à des taux d'intérêt forts) et la crise des junk bonds littéralement les obligations pourries qui consiste à une présence trop importante d'obligations mal notées sur les marchés par les agences de notation. [...]
[...] Les effets combinés de ces éléments ont installé un déséquilibre et une petite panique sur les marchés financiers. À la suite des attentats du 11 septembre notamment, des centres financiers avaient été atteints et la crise internationale a été évitée grâce aux actions conjointes de la Fed et de la BCE qui ont injecté toutes les liquidités sur les marchés et fait baisser simultanément leur taux d'intérêt. Le deuxième exemple qu'on peut utiliser est un exemple actuel, c'est celui de la crise dite des subprimes Vous avez certainement déjà entendu ce nom, puisque cette crise a débuté en 2006 aux États-Unis et s'est transformée en crise internationale durant l'été 2007 et que les inquiétudes qui lui sont liées subsistent encore actuellement et semble loin de disparaître. [...]
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