Libre-échange ou protectionnisme? - publié le 30/03/2015

Thèmes abordés

Libre-échange, protectionnisme, intégration partielle des PVD, compétitivité-prix, régulation de la dette publique, prélèvements fiscaux, développement des échanges.

Résumé du document

Sur une longue période, les économistes sont d'accord pour considérer que les échanges
internationaux sont un facteur de croissance. Mais sur une période courte, les échanges font l'objet d'un
large débat, à l'image de la situation actuelle. Avec une croissance quasiment nulle, accompagnée d'une
progression du chômage, d'une dégradation des finances publiques, et pour quelques pays, d'un
déséquilibre de la Balance des Transactions Courantes, on s'interroge sur les effets économiques et
sociaux des échanges.

Extraits

[...] Du côté des consommateurs, le libre-échange élargit l'éventail de produits proposés et, pour certains produits, conduit à une baisse des prix. Le libre-échange favorise les transferts de technologie À l'image de la Chine, un pays peut tout d'abord faire appel aux technologies étrangères à travers les importations ou les imitations. Cette méthode permet d'éviter l'investissement nécessaire à la recherche et au développement, c'est aussi un gain de temps. Cela permet également de signer des contrats de partenariat visant à l'implantation d'un site de production et à la formation du personnel. [...]

[...] Ces pays sont généralement dans des situations d'hyperspécialisation dans des produits de base, produits à faible valeur ajoutée. Au cours des cinquante dernières années, le prix des matières premières a augmenté moins rapidement que celui des produits manufacturés ou encore des services, ce qui a provoqué une dégradation des termes de l'échange. Parallèlement, les pays en voie de développement sont très fortement dépendants des pays développés. Enfin, les difficultés climatiques ou politiques se soldent par un endettement structurel ce qui bloque totalement leur programme de développement futur. [...]

[...] Le libre-échange est favorable aux producteurs et aux consommateurs Pour les producteurs, le développement des échanges permet tout d'abord un élargissement des marchés. Par conséquent, l'augmentation des volumes produits permet de bénéficier du phénomène d'économie d'échelle, à savoir une baisse des coûts unitaires. En définitive, l'entreprise devient de plus en plus compétitive, et donc plus résistante à la concurrence. Le renforcement de la concurrence conduit également les entreprises à une recherche constante d'innovation. Par ailleurs, l'implantation dans différents pays assure une gestion optimale de l'entreprise, conduisant généralement à une baisse des coûts d'approvisionnement, de transports et salariaux. [...]

[...] Libre-échange ou protectionnisme? Sur une longue période, les économistes sont d'accord pour considérer que les échanges internationaux sont un facteur de croissance. Mais sur une période courte, les échanges font l'objet d'un large débat, à l'image de la situation actuelle. Avec une croissance quasiment nulle, accompagnée d'une progression du chômage, d'une dégradation des finances publiques, et pour quelques pays, d'un déséquilibre de la Balance des Transactions Courantes, on s'interroge sur les effets économiques et sociaux des échanges. A. Les effets positifs du libre-échange Le libre-échange est un facteur de croissance économique Depuis 1950, le commerce mondial a connu une progression rapide, toujours supérieure à celle de la croissance économique observée. [...]

[...] Un endettement public important conduit à une augmentation des prélèvements fiscaux d'un pays, ce qui amène les entreprises nationales à répercuter cette hausse sur les prix à l'exportation. Le même raisonnement peut être tenu pour le financement du système de protection sociale, dont le déséquilibre conduit à une augmentation des prélèvements sociaux. En raison de ces contraintes, les différents gouvernements mènent des politiques de rigueur (ou d'austérité). La politique de rigueur a plusieurs aspects : Une rigueur monétaire Limitation de l'inflation à travers une politique monétaire, la désinflation compétitive ayant pour but de rendre les produits le plus compétitifs à l'exportation. [...]