« L'histoire nous enseigne qu'il y a une correction significative des cours, car l'histoire est ponctuée de contractions périodiques... Cela se produira encore, et encore, et encore ». Ces propos, prononcée par le très respecté Alan Greenspan en juillet 1998, font écho à ceux du gouverneur Young en 1928. Sans doute pensait-il à Vilfredo Pareto lorsqu'il écrivait : « les faits du passé et ceux du présent se prêtent un mutuel appui pour leur compréhension réciproque ».
Fatalisme ou bégaiement de l'histoire ? Le retour à une économie de marché financier constitue-t-il une nouvelle « grande transformation », source d'instabilité pour les PDEM (Pays Développés à Economie de Marché) ?
Entre 1925 et 1929, l'indice Dow Jones a progressé de 215 % alors que le PNB n'avait augmenté que de 13 %. Tout le monde, y compris Fischer, voit dans cette hausse de la bourse le signe de la prospérité américaine. En 1929, les transactions au New York Stock Exchange portent en moyenne sur 4 millions de titres par jour. La spéculation gagne toutes les catégories de la population américaine : il est même possible d'acheter des actions à crédit en ne payant que 10 % de leur valeur et en empruntant les 90 % restants au broker, qui les a empruntés aux banques.
Le 24 octobre 1929, le « jeudi noir », les ordres de vente affluent : 13 millions de titres sont vendus. Il semble que les spéculateurs, rendus méfiants par la faillite du holding londonien Hatry, aient voulu prendre leurs bénéfices. Coïncidence d'une hausse des taux d'intérêt porté à 7,6 % en 1929 contre 4 % en 1927. En trois ans, l'indice Dow Jones baisse de 85 %.
Climat de détresse des spéculateurs, bien illustré à travers la boutade de Galbraith : « Deux hommes sautèrent, les mains unies, d'un étage supérieur du Ritz. Ils avaient un compte en commun »
[...] Elle traduit ainsi le mimétisme grégaire des acteurs, voir les esprits animaux (Joan Robinson). Il y a multiplication des risques : le krach de Wall Street en octobre 1987 est lié à la montée des taux d'intérêt qui a gonflé le surendettement et donc entraîné le krach (Minsky) sans déboucher pour autant sur une récession économique (alimentation en liquidités par la Fed, baisse des taux d'intérêt). En 1988, la bourse de New York mettra en place un dispositif anti-krach avec des coupe-circuits faisant disjoncter les cotations en cas de trop fortes baisses. [...]
[...] Pour Hayek, cette dégradation est due à la crise du surinvestissement. III) Depuis le début des années 80, globalisation financière et multiplication des bulles spéculatives témoignent d'une nouvelle transformation en faveur des marchés financiers, dont la régulation est nécessaire afin d'éviter les crises économie-casino et instabilité financière Depuis les années 80, les mouvements de capitaux se sont libéralisés sous l'effet de la désintermédiation, du décloisonnement des marchés et surtout de la déréglementation. Il y a déconnexion entre la sphère financière et la sphère réelle : multiplication par 8 de la valeur des actifs financiers sur les marchés entre 1980 et 1995. [...]
[...] Le 24 octobre 1929, le jeudi noir les ordres de vente affluent : 13 millions de titres sont vendus. Il semble que les spéculateurs, rendus méfiants par la faillite du holding londonien Hatry, aient voulu prendre leurs bénéfices. Coïncidence d'une hausse des taux d'intérêt porté à en 1929 contre en 1927. En trois ans, l'indice Dow Jones baisse de Climat de détresse des spéculateurs, bien illustré à travers la boutade de Galbraith : Deux hommes sautèrent, les mains unies, d'un étage supérieur du Ritz. Ils avaient un compte en commun (La Crise économique de 1929, Payot, 1961). [...]
[...] Dès lors, une récession ordinaire s'est transformée en catastrophe mondiale. Crise du capitalisme triomphant, la crise de 1929 ouvre la voie aux idées keynésiennes ainsi qu'à la mise en place d'une économie d'endettement qui va, à son tour, générer des dysfonctionnements. II) Après 1945, la substitution d'une économie d'endettement (Hicks) à une économie de marché financier permet, certes, d'éviter les krachs boursiers, mais n'exclut pas d'autres dysfonctionnements l'émergence d'une économie d'endettement L'économie d'endettement est caractérisée par le fait que les ménages placent leurs avoirs financiers auprès des banques (intermédiation), les entreprises ne se finançant pas du crédit bancaire. [...]
[...] Ce système est compatible avec une politique monétaire dirigiste : l'État oriente le niveau des taux d'intérêt ou intervient directement (encadrement du crédit, crédits bonifiés). Il s'agit alors d'une économie de financement administré selon Daniel Cohen. La possibilité d'un financement ex nihilo par création monétaire, permet, par crédit ou par déficit budgétaire, de créer du pouvoir d'achat qui favorise l'investissement sans épargne préalable. Cette économie d'endettement permet pendant les Trente Glorieuses un fort investissement et une forte croissance. Les indicateurs boursiers évoluent parallèlement aux grandeurs macro-économiques. un système source de déséquilibres L'utilisation abusive de l'économie d'endettement dérive vers l'inflation. [...]
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