La deuxième mondialisation s'étend tout au long du 19ème siècle. Le 19ème siècle pris au sens des historiens, c'est-à-dire de la fin du 18ème siècle à la première guerre mondiale. Cette deuxième mondialisation est impulsée par la révolution industrielle, qui s'est amorcée en Angleterre à la fin du 18ème Siècle, et s'est ensuite étendue à tout le nord-ouest du continent.
Les facteurs de la révolution industrielle, ce sont les progrès techniques décisifs apparus avant 1800, et puis l'abaissement des coûts de transport et de communication.
C'est donc l'essor de cette révolution industrielle qui va contribué au développement des échanges commerciaux, financiers, et humains, caractéristiques de la mondialisation, et donc à la mise en communication des différentes parties du globe. Mais justement pas de manière égale, et surtout pas avec la même rapidité. C'est cela qui va nous intéresser.
L'exemple du Japon est particulièrement intéressant, par son ouverture à la fois tardive et brutale. Ce sur quoi il est intéressant de s'interroger c'est sur les facteurs explicatifs du passage du Japon d'un Etat isolé et féodal à une véritable puissance mondiale. Ainsi, notre objet sera de nous demander dans quelle mesure cette deuxième mondialisation a contribué à la transformation de la société japonaise.
Pour répondre à cette question, nous dresserons un tableau de ce Japon féodal, de la première moitié du 19ème, totalement en marge de la 2ème Mondialisation, pour se rendre mieux compte de ces bouleversements. Ensuite, nous nous interrogerons sur les facteurs de l'ouverture du Japon à l'Occident au milieu du 19ème (contrainte par les occidentaux ou due au contexte politique interne ?). Enfin, nous verrons que la véritable ouverture et l'industrialisation du Japon, là ou les répercussions de la 2ème mondialisation sont les plus importantes, n'ont vraiment lieu qu'à la fin du 19ème, ce qui correspond à l'age d'or de la 2ème mondialisation.
[...] Les étrangers, et notamment les Anglais et les Russes, vont bien sûr dans le même sens, ils tentent des ouvertures avec le Japon, mais sans succès. Le Japon de la première moitié du 19ème siècle est un Japon figé par des structures et une mentalité féodale. Les critiques au sein de sa population se développent. L'archipel est coupé du reste du monde, à l'heure où l'Occident effectue sa révolution industrielle, et profite de l'accroissement rapide des échanges. Le dynamisme entraîné par la 2ème mondialisation ne prend donc pas au Japon. Alors quels sont les facteurs qui vont bouleverser la donne ? [...]
[...] Le Japon et la deuxième mondialisation La deuxième mondialisation s'étend tout au long du 19ème siècle. Le 19ème siècle pris au sens des historiens, c'est-à-dire de la fin du 18ème siècle à la Première Guerre mondiale. Cette deuxième mondialisation est impulsée par la révolution industrielle, qui s'est amorcée en Angleterre à la fin du 18ème Siècle, et s'est ensuite étendue à tout le nord-ouest du continent. Les facteurs de la révolution industrielle, ce sont les progrès techniques décisifs apparus avant 1800, et puis l'abaissement des coûts de transport et de communication. [...]
[...] Cette évolution on la doit à la grande mutation du règne de Meiji. De 1868 à 1873, l'Empereur Meiji va procéder à une modernisation à l'occidentale Tout d'abord, on déplace la capitale de l'Empereur de Kyoto à Tokyo. On veut aussi occidentaliser l'image de l'Empereur, la moderniser, le rapprocher du peuple. En outre, Meiji veut élever la connaissance et la technique au niveau requis dans le monde moderne. Dans le domaine de l'éducation, on notera la création de l'université de Tokyo en 1869. [...]
[...] Or, il va s'appuyer essentiellement sur le labeur paysan. Il va se substituer aux anciens daimyos dans l'exploitation des paysans. La réforme de l'impôt foncier en 1873 va dans ce sens. En plus, des nouveaux propriétaires non résidents (les jinushis) s'accaparent la terre des paysans, qui tombent dans une situation d'extrême pauvreté. Au niveau de la politique intérieure, on assiste au développement d'un régime autoritaire. Meiji renforce l'armée pour écraser les rébellions, des ultra-nationalistes et des derniers samouraïs. Si le gouvernement consent à l'institution d'assemblées élues au SU, ils redoublent de mesures répressives : en 1884 il consolide l'ancienne aristocratie en établissant 5 rangs de nobles, en 1886 il renforce la police, en 1888 il crée un Conseil Privé, avec les personnalités les plus influentes. [...]
[...] Une fermeture telle que définie deux cents ans plus tôt. Il faut se rendre compte qu'à cette époque, les Japonais n'ont aucune idée de ce qu'est l'Europe ; à l'inverse, la civilisation de l'archipel est totalement inconnue des Européens. Le christianisme y est persécuté. Les échanges culturels et commerciaux sont rares et épisodiques. Tout commerce avec les étrangers est interdit ; seul le port de Nagasaki est entr'ouvert, mais seulement pour les Chinois et les Hollandais. Les seuls autres contacts qu'ils ont avec l'occident ce sont quelques contacts culturels avec les Hollandais permis par l'autorisation, depuis le début du 18ème S., de traduire des livres hollandais en japonais. [...]
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