Italie: Le désengagement économique de l'état
Le monde connait depuis le milieu des années 70 et après ce qu'on a appelé plus tard les « trente glorieuses » une crise progressive chez les pays riches. Avec une croissance exceptionnelle entre 1946 et 1974, l'Italie fut le troisième pays à avoir le plus profité de ce formidable développement économique. Cependant, l'Italie bien que devenue très riche après la Seconde Guerre mondiale ne fait pas exception et sombre elle aussi après 1974 et le choc pétrolier, dans une crise encore plus forte qu'ailleurs du fait d'un manque de réactivité face à l'évolution du contexte économique international. Le pays a, durant des années, joui d'une croissance très forte due en partie à son modèle keynésien, de même que le niveau de vie des Italiens qui connaissait également une croissance similaire. Mais depuis cette période, l'Italie connait également une crise en proportion à cette formidable expansion. Le monde évolue, l'économie mondiale évolue, aujourd'hui on parle de mondialisation, de libre échange, et l'Italie doit évoluer avec lui si elle ne veut pas rester sur la touche. Depuis le début des années 90 une série de réformes dans divers domaines (administration publique,...) a bouleversé l'Italie et a peu à peu permis le désengagement de l'Etat dans l'économie. Ces réformes ont rencontré de remarquables succès, mais aussi des échecs.
Toutes ces réformes et privatisations auront permis à l'Italie de « limiter les dégâts », et de baisser significativement la dette publique qui est passée depuis 1995 de 125 % à un peu plus de 100 % du PIB aujourd'hui. « De manière générale, une reprise économique est en cours en Italie même si depuis deux ans elle fait face avec beaucoup de difficultés, tout comme les autres pays, à la crise.
[...] Valerio Castronovo. - Des charges fiscales sur les investissements productifs trop lourdes - Apporter un nouveau fonctionnement du marché du travail qui était jusqu'à présent trop rigide - Baisser le coût de l'administration: urgence de rééquilibrer le budget public et de réduire la dette. Des réformes nombreuses Les réformes se sont manifestées à travers différents points à savoir : - Des privatisations : La privatisation de la fonction publique : Baisse de coût des salaires 10 juillet 92, un décret transforme les grands holdings d'Etat : IRI, ENI, ENEL, INA, BNL, Telecom, Alitalia en société par actions de droits privés. [...]
[...] Réformes du statut des fonctionnaires : individualisation des grilles de salaire et abolition de la progression automatique des carrières, ainsi que la mise en place de primes en fonction de la productivité et du mérite, et des règles en matière de licenciement et de congés s'alignant sur celles du privé. (notons que pas de grandes protestations suivirent ces réformes). Un changement donc radical de l'environnement politique et économique pour l'Italie à partir du début des années 90, ce qui eu des conséquences. [...]
[...] De 80 à 92 : La dette passe de 60 à 120% du PIB. II) Le désengagement brutal de l'état dans l'économie Durant l'année une crise importante est apparue (économique/politique), et a été lourde de conséquences notamment au niveau politique avec la révélation de nombreuses affaires de corruptions chez les hommes politiques qui a entrainé une grande opération main propre et l'apparition d'une nouvelle politique plus libérale visant à réduire le déficit et la dette publique et sortir le pays d'une lente et inexorable crise. [...]
[...] L'Italie en mutation. La documentation francaise - Graziano M. L'Italie aujourd'hui. L'harmattan, Paris - Palombarini S. La rupture du compromis social italien. CNRS éditions, Paris Les articles : - Vindt G. Italie, le miracle de l'après-guerre, Alternative économique, n°171 juin 1999 Rapport : - Veroni, P. [...]
[...] Ainsi, sur un plan plutôt positif, on observe le coût des salaires des fonctionnaires qui est passé de du PIB en 1990 à du PIB en 2001 et continue de diminuer. Dans le Secteur du crédit, on y constate une plus forte concentration, rythmée par les fusions et l'internationalisation, avec une plus forte participation des instituts de crédits étrangers et une présence accrue des banques italiennes sur le marché international. Les grands groupes bancaires sont devenus de plus en plus compétitifs au niveau international. Conséquences : les couts des transactions baissent et l'expansion du marché financier et des services aux entreprises, sont facilités d'où un financement aux PME plus importants. [...]
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