La mondialisation est au cœur des débats économiques et politiques, tant en Europe que dans le reste du monde, depuis le début des années quatre-vingt-dix. En témoigne le nombre d'ouvrages parus sur le sujet. Les diverses secousses financières, qui ont ébranlé les marchés mondiaux ces dernières décennies, n'expliquent-elles pas à elles seules cette montée en puissance de l'analyse de la mondialisation, de ses effets bénéfiques et/ou pervers ?
« Internationalisation », « globalisation », « mondialisation » sont des expressions régulièrement entendues dans les médias, dans les conversations ; mais ces termes se recouvrent-ils ? Sont-ils synonymes ? Comment se déclinent-ils dans l'organisation des entreprises marchandes ? Et quels sont leurs liens de dépendance et d'indépendance les uns par rapport aux autres ?
[...] Par ailleurs, la globalisation provoque un recentrage des activités de base afin d'obtenir des économies d'échelle et d'atteindre une taille critique. Les firmes cherchent à être présentes aux Etats-Unis, en Europe, en Asie du Sud-est et à amortir les frais de recherche en lançant simultanément les nouvelles fabrications dans ces trois grands pôles de développement (moins de produits différents pour davantage de pays). Sur le plan financier, la globalisation signifie une plus grande circulation de l'épargne entre les différentes régions de la planète et un fonctionnement des marchés boursiers en continu (les grandes places financières mondiales étant placées sur des fuseaux horaires différents). [...]
[...] Nous pouvons reprendre la distinction faite entre l'internationalisation, la mondialisation et la globalisation pour établir ces liens. L'internationalisation se réfère aux échanges de diverses natures entre nations ; la mondialisation est une extension des échanges à l'échelle planétaire, un regroupement ou rapprochement de plusieurs sociétés afin de peser plus lourdement sur un marché, alors que la globalisation est une étape plus importante dans le cadre des échanges internationaux du fait qu'elle suppose la dissolution des identités nationales, l'abolition des frontières ainsi qu'une extension (supposée) des comportements économiques à tous les individus. [...]
[...] Les diverses secousses financières, qui ont ébranlé les marchés mondiaux ces dernières décennies, n'expliquent-elles pas à elles seules cette montée en puissance de l'analyse de la mondialisation, de ses effets bénéfiques et/ou pervers ? Internationalisation globalisation mondialisation sont des expressions régulièrement entendues dans les médias, dans les conversations ; mais ces termes se recouvrent-ils ? Sont-ils synonymes ? Comment se déclinent-ils dans l'organisation des entreprises marchandes ? Et quels sont leurs liens de dépendance et d'indépendance les uns par rapport aux autres ? [...]
[...] I Définition des concepts La langue française nous offre trois termes, qui sont généralement employés sans distinction : l'internationalisation, la globalisation et la mondialisation. Or ces trois termes ne sont pas synonymes, ils désignent des réalités différentes. Selon Guy Rocher, sociologue de l'Université de Montréal, l'internationalisation se réfère aux échanges de diverses natures, économiques, politiques, culturels, entre nations, aux relations qui en résultent, pacifiques ou conflictuelles, de complémentarité ou de concurrence Plus simplement, c'est la collaboration des économies nationales sous forme de conventions collectives, de traités commerciaux ; elle repose sur une volonté des Etats-nations et de leurs dirigeants. [...]
[...] Elles conçoivent leurs activités à l'échelle mondiale pour leur choix en matière de financement, de production et de distribution. La mondialisation se traduit également par des phénomènes de délocalisation, c'est-à-dire le transfert d'activités, de capitaux, d'emplois en des régions du pays ou du monde bénéficiant d'un avantage compétitif : coûts plus bas, débouchés plus vastes, environnement plus attrayant, pôle de compétence . C'est ainsi que l'usine Renault de Pitesti en Roumanie fabrique la voiture R12 depuis 1968. L'un des objectifs déterminants de cette délocalisation est la recherche d'avantages comparatifs, concept développé par l'économiste anglais David Ricardo au XIXe siècle : lorsqu'un pays se spécialise dans la production pour laquelle il est, comparativement à ses partenaires, le plus avantagé ou le moins désavantagé, il est alors assuré d'être gagnant au jeu du commerce international. [...]
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