L'inflation est un processus durable et général de hausse cumulative du niveau général des prix. L'inflation est reconnu par tous comme un phénomène principalement monétaire c'est-à-dire que pour avoir lieu ce phénomène doit être dû à une augmentation de la masse monétaire, selon l'équation d'Irving Fischer : PT = MV. Il existe une inflation rampante dont le taux est inférieur à 5 %, galopante avec un taux excédant 10 %, et enfin une hyperinflation qui correspond à un taux supérieur à 50 % selon Phillip Cagan. Au contraire, la déflation est un processus de baisse cumulative du niveau général des prix. Cette baisse des prix, lorsqu'elle s'accompagne d'une réduction massive de l'activité et d'un fort accroissement du chômage, est appelée déflation réelle. A la fin des années 1970 et au début des années 1980, l'inflation atteint un niveau record, supérieur à 10 %, dans la plupart des pays industrialisés et on perçoit tous les effets négatifs de cette inflation élevée. A partir de ce moment-là, est alors mise en place une politique de désinflation, qui correspond au ralentissement du rythme de croissance du niveau général des prix. Aujourd'hui, la moyenne mondiale de l'inflation est inférieure à 4 %, celles des pays les plus riches évoluent autour de 2 % à 3 % ; elle est de l'ordre de 5 % à 6 % en Amérique latine. Actuellement, l'inflation est stabilisée et relativement faible, pourtant la plupart des banques centrales mondiales et institutions internationales continuent de prôner une lutte contre l'inflation, par exemple les pays de la zone euro conserve comme unique optique le maintien du taux d'inflation aux alentours de 2 %, et cela malgré les tensions déflationnistes qui sont perceptibles à travers le monde notamment à cause de l'action des pays émergents sur les économies des pays industrialisés.
[...] - l'augmentation du nombre des actifs financiers et des prix de l'immobilier Selon Friedman, la réallocation du portefeuille des individus ne va plus se faire simplement entre la dépense de biens et services et la monnaie, mais entre de nombreux actifs, financiers ou non. Si la liquidité mondiale augmente rapidement, ce qui est le cas aujourd'hui, la monnaie demandée, fonction d'un revenu qui n'a pas changé, n'a aucune raison de s'ajuster à cette offre supplémentaire. Les liquidités vont alors se diriger vers les actifs financiers puis immobiliers mais à moyen terme ce phénomène provoquera une augmentation des prix des biens et des services et donc l'inflation. - Une augmentation de l'endettement du fait des taux d'intérêt extrêmement bas à long terme. [...]
[...] Quel est l'intérêt, actuellement, de lutter contre l'inflation ? Jeudi 7 décembre 2006, Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, a annoncé un relèvement des taux d'intérêt directeurs dans la zone euro d'un quart de point, les portant ainsi à Dans l'optique de la Banque centrale, une augmentation des taux d'intérêt directeurs quand il y a croissance de la monnaie et/ou augmentation du crédit, est une mesure qui permet d'enrayer toute hausse d'inflation potentielle. La plupart des Banques centrales sont indépendantes du pouvoir politique et mènent seules la politique monétaire de lutte contre l'inflation. [...]
[...] - La hausse de trois points, de à du taux de TVA en Allemagne La banque centrale a inclus cette donnée notamment pour l'augmentation de ses taux directeurs. - L'augmentation de la productivité du travail est plus faible que l'augmentation des coûts salariaux C'est la stagnation des gains de productivité à la fin des années 1990 et au début des années 2000, alors que les coûts salariaux ne fléchissent pas davantage, qui permet de comprendre que la désinflation ne s'est pas poursuivie et a laissé la place à une stabilisation du taux d'inflation : les profits des entreprises se sont alors réduits. [...]
[...] Dans cette optique, nous pouvons nous interroger sur l'intérêt, pris dans le sens à la fois de logique et d'utilité qu'ont les pays essentiellement industrialisés, comme ceux de l'Union européenne et les Etats-Unis, actuellement, de lutter contre l'inflation. L'intérêt actuel de lutter contre l'inflation consiste à la fois à conserver une économie dynamique et compétitive mondialement et à éviter que les risques conjoncturels d'inflation, si tant est qu'ils existent, se transforment en réelle inflation. Plan Un intérêt structurel de la lutte contre la faible inflation : la compétitivité des économies Des autorités monétaires efficaces : une lutte contre l'inflation qui permet la croissance - La crédibilité des autorités monétaires : une bonne anticipation de l'inflation et une plus grande efficacité économique Prophétie autocréatrice : il suffit que les agents économiques intègrent que les objectifs des banques centrales sont réalisables notamment en terme de lutte contre l'inflation pour qu'elle se réalise. [...]
[...] - Une volonté de maintenir l'inflation faible ou même de la diminuer pour être compétitif aux exportations notamment par rapport à d'autres pays qui connaissent une plus forte inflation. Échanges extérieurs : si hausse de prix importante dans un pays donné, si la demande étrangère est élastique par rapport à ces prix, il se produit un déficit de la balance commerciale, puisque les exportations diminuent alors que les produits étrangers deviennent plus compétitifs sur le marché intérieur, et donc une importation des importations. La hausse des prix dans un pays contribue à déprécier la valeur de la monnaie nationale sur le marché des changes. [...]
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