Puissance américaine, force de frappe, soft power, pays de l'Oncle Sam, économie de guerre, modèle capitaliste libéral, libre-échange, GATT, Plan Marshall, Nouvel ordre mondial
L'année 2014 aura été l'occasion de commémorer la Grande Guerre (1914-1918) qui marque à la fois l'entrée dans le XXe siècle et la consécration des Etats-Unis en tant que première puissance mondiale. Dès lors, ce statut n'a jamais été remis en cause même si le pays a été défié à plusieurs reprises. La puissance d'un Etat s'exprime à travers son autorité, sa capacité à influencer d'autres acteurs ; elle s'appuie sur des instruments, des leviers tangibles tels que la force de frappe ou l'économie (puissance dure ou hard power) mais aussi à l'aide de moyens non coercitifs à l'image du rayonnement culturel ou de l'idéologie (puissance douce ou soft power).
[...] Le monde n'est pas devenu américain même si une américanisation superficielle accompagne la mondialisation. La contestation du modèle s'affirme dans le monde entier sous diverses formes dans les régions traditionnellement hostiles comme dans les pays alliés et culturellement proches. L'aspect profondément inégalitaire et violent de la société américaine (échec du melting pot), la montée en puissance du fondamentalisme religieux et de l'ultra-conservatisme incarné par le Tea Party, l'empreinte écologique disproportionnée et le manque d'engagement pour la préservation de l'environnement (Kyoto non ratifié) sont des arguments avancés pour expliquer le rejet d'un modèle que beaucoup voient sur le déclin. [...]
[...] Obama, élu en 2008, rompt avec cette logique et entame un retrait des troupes engagées tout en renouant avec une politique plus multilatéralisme La défense des intérêts économiques et stratégiques des États-Unis les a poussés à privilégier une posture multilatérale si possible, unilatérale si nécessaire en fonction du contexte international et de l'opinion publique américaine. Le Soft Power s'avère un atout constant pour assurer la puissance des États-Unis. III. Un rayonnement culturel et idéologique hégémonique, mais de plus en plus contesté A. Des valeurs . [...]
[...] En ce début de XXIe siècle, le pays semble dans une impasse, souffrant d'un déficit d'image préoccupant et plombé par une dette abyssale. Les États-Unis disposent-ils encore aujourd'hui d'instruments inédits leur permettant de faire du siècle en cours un nouveau Siècle américain ? [...]
[...] Les États-Unis ont su très tôt comprendre les enjeux de la maîtrise de la diffusion des idées. Précurseurs dans le cinéma et la télévision, ils sont à l'origine de l'Internet et possèdent ainsi un avantage considérable. Les grands acteurs du secteur sont presque tous américains et les investissements dans la R&D garantissent au pays un leadership pour les décennies à venir. Bénéficiant du Brain Drain, les grandes universités américaines profitent d'un nombre considérable d'étudiants brillants venus du monde entier qui assureront demain les brevets pour le compte des États- Unis. [...]
[...] Les valeurs et les principes moraux qui guident l'épanouissement des États- Unis depuis leur fondation n'ont jamais été démentis. Démocratie, liberté religieuse, libéralisme économique en sont les piliers. Les États-Unis sont persuadés qu'il s'agit d'un modèle universel qui peut s'appliquer au monde entier. L'American Way of Life qui s'affine et se démarque du moule européen au cours du XIXe et surtout au XXe siècle devient progressivement un instrument de la puissance du pays. Les puissants courants migratoires du début du XXe siècle témoignent de l'attractivité de ce modèle alternatif. [...]
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