Les pays du Sud ont connu un développement tout à fait différent de celui des pays occidentaux. En Amérique latine surtout, l'économie était engagée dans un processus de développement par subventions aux importations c'est-à-dire une volonté de produire les produits que l'on importait jusqu'alors. Cette situation suppose des barrières à l'entrée des biens et capitaux étrangers et une forte intervention de l'État
Au début des années 1980, il régnait aux États-Unis et en Europe, une sorte de confiance dans la gestion des crises financières et de leurs impacts. Ce sentiment de stabilité n'était pas présent dans les pays en développement. En Amérique latine et en Asie, les décennies de 1982 à 2002 ont été le théâtre de crises économiques et financières majeures. On a attribué alors leurs déséquilibres à des déficits structurels caractéristiques de ces économies.
[...] Mais suite à la crise, cette affirmation est devenue défaut : la transparence des marchés fut remise en question, on avait une opacité des circuits de décision, permettant des surinvestissements notamment. Cette opacité a également permis de justifier le comportement spéculatif des investisseurs occidentaux qui leur ont beaucoup prêté jusqu'à la mi-1997, mais a aussi donné des circonstances atténuantes aux agences de notations (n'ont pas vu venir la crise alors qu'elles étaient payées pour évaluer le risque d'un pays émetteur). [...]
[...] Les seuls crédits qui pouvaient leur être accordés étaient effectués par le biais d'accords entre le FMI et le pays débiteur (ayant des mesures draconiennes avec des dimensions libérale [diminution des dépenses de l'État] et protectionniste [dégager des excédents commerciaux pour essayer de financer une partie du service de la dette externe [intérêts]]. Dans le même temps, la hausse des taux d'intérêts en Europe et aux USA en 1979 provoqua une fuite de capitaux mexicains vers les USA et alourdit la charge de la dette du fait de prêts à taux variables. S'en suivit un défaut de paiement des échéances de la dette annoncé en août 1982 par les autorités mexicaines. [...]
[...] On constate donc plus une technique de l'autruche puisque ni les investisseurs ni les agences de notation n'ont relevé les risques. À ce sujet, Paul Krugman indique que l'absence totale de contrôle sur les mouvements de capitaux internationaux est à l'origine des bulles spéculatives successives des 30 dernières années. On peut l'illustrer avec l'exemple de la Chine, indifférente à la crise qui toucha ses voisins. Elle doit cette stabilité à un contrôle strict des flux de capitaux circulants dans l'économie. [...]
[...] Cette situation suppose des barrières à l'entrée des biens et capitaux étrangers et une forte intervention de l'État Au début des années 1980, il régnait aux États-Unis et en Europe, une sorte de confiance dans la gestion des crises financières et de leurs impacts. Ce sentiment de stabilité n'était pas présent dans les pays en développement. En Amérique latine et en Asie, les décennies de 1982 à 2002 ont été le théâtre de crises économiques et financières majeures. On a attribué alors leurs déséquilibres à des déficits structurels caractéristiques de ces économies. Cependant, la question que l'on se pose est la suivante : Quelle est la part de responsabilité de la libéralisation financière dans les crises successives des pays émergents ? [...]
[...] En Argentine, on retrouve à nouveau cette corrélation de facteurs politiques et financiers. On retrouve les caractéristiques suivantes : politique de change fixe, mécanisme de caisse d'émission. Le but de cette politique est de contrôler les prix en limitant la création monétaire à une offre de dollars entrants égale et d'accroître la compétitivité extérieure du pays. Par la baisse des réserves de changes, l'offre de monnaie se réduit, les prix diminuent et la compétitivité s'améliore. Cela dit, ce mécanisme doit fonctionner dans les deux sens. [...]
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