Les marchés émergents traditionnels comme les pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) connaissent une évolution économique particulièrement favorable depuis le début du 21e siècle. Alors que ces pays étaient accablés par une dette publique importante et que leur développement économique était à la traîne dans les années 1980 et 1990, ils ont très largement profité, ces dernières années, de l'impulsion économique donnée par la mondialisation.
[...] Fin 2003, les pays BRIC représentaient tout juste 4% de la capitalisation boursière mondiale. Aujourd'hui, cette proportion atteint déjà plus de 14%, ce qui équivaut pratiquement à la part de ces pays dans le produit intérieur brut (PIB) mondial. Les évaluations se sont améliorées entre-temps et, en 2007, l'indice MSCI Emerging Markets a réussi à combler son retard sur le MSCI World de sorte qu'en 2007, la performance des marchés émergents est généralement supérieure à 15-20%.
Fin 2008, l'économie mondiale flirte avec la crise des subprimes et les pays émergents en payent aussi le prix fort.
[...] Après 5 ans à presque 9% de croissance économique et une bourse en pleine explosion, l'Inde avait toutes les raisons de croire à un destin en or. Même si l'Inde n'était qu'infiniment exposée aux « dettes pourries » de la crise des subprimes, le blocage économique qui en a découlé lui a mis un grande claque : en 2008, sa bourse a perdu 60% de sa valeur et la roupie a perdu 20% contre le dollar. Un nombre record d'investisseurs étrangers s'est retiré et les meilleures entreprises indiennes se sont retrouvées en difficulté.
Bien que la croissance soit tombée de 9% à 6%, l'Inde fait encore partie des économies à la croissance la plus rapide du monde.
Des pôles d'excellence
L'Inde possède des pôles d'excellence bien connus, comme les biotechnologies, l'industrie pharmaceutique, la production de logiciels et l'industrie spatiale. Elle est très compétitive dans le secteur des services informatiques car elle offre une main-d'oeuvre qualifiée bon marché. Ce secteur représente près de 20% des exportations. L'Inde est l'un des plus gros producteurs de génériques au monde. La part de l'industrie pharmaceutique indienne dans la production mondiale atteint déjà à elle seule 8% et continue sa progression.
[...] Avec des trains et des métros surpeuplés et un réseau routier de 3,3 millions de kilomètres saturé, il est très difficile en Inde, par exemple, de se rendre aisément sur son lieu de travail.
Et il n'y a pas que dans les transports que le système pêche. Avec une croissance de l'économie de 8% par an, la production d'électricité n'augmentait que de 4%. La demande dépasse l'offre de plus de 15% et 600 millions d'indiens n'ont aucun accès à l'électricité.
Les infrastructures sont donc le tendon d'Achille de l'Inde. L'investissement de l'état pour la modernisation des infrastructures (télécommunication, accès à internet, électricité, transport...) n'ont pas été à la hauteur de la fulgurante croissance économique et démographique de ces dernières années. Même avec la croissance actuelle très élevée, ce retard en infrastructure freine considérablement le développement du pays. On estime en effet que les insuffisances en matières d'infrastructures coûtent à l'Inde 2% du PIB (...)
[...] Néanmoins, les produits les plus facilement exportables (vêtements, jouets, chaussures, etc.), et qui auraient pu permettre à l'Inde de concurrencer la Chine si leur développement n'avait pas été entravé, échappent désormais à toute limitation. La libéralisation bancaire Le nouveau gouvernement indien a affirmé son intention de moderniser la réglementation bancaire en la libéralisant. Les banques sont désormais libres d'ajuster leur politique de prêt et une concurrence s'installe petit à petit grâce à l'autorisation donnée aux banques étrangères de s'installer dans le pays. Une modernisation de la bourse et des marchés financiers a aussi été entreprise, avec notamment la suppression des privilèges dont bénéficiaient les entreprises publiques. [...]
[...] Néanmoins, la corruption est toujours présente en Inde, en particulier dans la région du Bihar (nord de l'Inde), où la pauvreté sévit et où il devient difficile de discerner les politiques de la mafia. Conclusion L'Inde est donc, selon nous, l'un des pays émergents présentant le plus fort potentiel de croissance. L'étude approfondie de sa structure économique et démographique révèle de véritables forces qui attisent notre intérêt en tant qu'investisseurs. Nous pensons que les retours sur investissements de placements en bourse dans les secteurs visés, entre autres, se montreront très rentables à long terme. [...]
[...] En dépit d'être une énorme firme d'IT par rapport à ses concurrents indiens, Infosys est assez petite sur le marché global. En effet, les 4 milliards de chiffre d'affaire sont minimes si on les compare à ceux de ses plus gros concurrents : IBM (91 milliards), EDS (21 milliards) et Accenture (18 milliards). IBM et Accenture sont souvent préférés dans le conseil en management technologique qui requiert précision et haute qualité. Les opportunités En cette période de récession mondiale, il parait évident d'envisager une réduction des commandes de la part des clients d'Infosys. [...]
[...] Elle est très compétitive dans le secteur des services informatiques car elle offre une main-d'œuvre qualifiée bon marché. Ce secteur représente près de 20% des exportations. L'Inde est l'un des plus gros producteurs de génériques au monde. La part de l'industrie pharmaceutique indienne dans la production mondiale atteint déjà à elle seule et continue sa progression. Un contexte démographique exceptionnel pour une consommation exponentielle L'Inde compte aujourd'hui 1,1 milliard d'habitants ont moins de 36 ans et sa population croît d'environ 17 millions d'habitants par an. [...]
[...] En matière de Ranbaxy devient de plus en plus compétitive. Les menaces L'état Indien exerce une forte pression règlementaire sur les producteurs nationaux pour abaisser toujours plus leurs prix et la concurrence en matière de production de médicaments génériques devient de plus en plus rude. Enfin, les lourdes dépenses en équipements et bien qu'étant stratégiquement astucieux, n'assurent pas encore de retours sur investissements et le risque de pertes reste élevé. III. Les risques de l'Inde Malgré le dynamisme de l'économie indienne, certains risques ne peuvent être négligés par les investisseurs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture