Depuis l'épanouissement de la civilisation de la vallée de l'Indus en 5000 av. J.-C. et encore de nos jours la péninsule indienne a toujours fait office de carrefour civilisationnel et commercial. Situé aux confluents des mondes Asiatique et Arabe le sous continent indien est traversé par de multiples influences culturelles, ethniques et religieuses. De plus la région est également une zone d'intense activité commerciale, terrestre et maritime, en raison de l'importante tradition de négoce des populations qui l'habitent. Il est donc intéressant d'étudier les interactions entre le phénomène de mondialisation et l'Inde.
Grâce à la détermination et au courage de ses leaders indépendantistes que sont le Mahatma Gandhi et Nehru, l'Inde proclame le 15 août 1947 son indépendance après presque deux cents ans de domination britannique. La farouche volonté d'émancipation qui suit l'époque coloniale et l'attrait qu'éprouve Nehru pour les thèses socialistes et le modèle soviétique conduisent l'Inde sur la voie du développement autocentré, qui privilégie le marché intérieur et qui vise à long terme à l'autosuffisance alimentaire et technologique, sans pour autant tomber dans les travers de l'autarcie. Puis avec la fin de la dynastie, Nehru (1947-1989) s'ouvre une phase d'ouverture et de libéralisation économique qui entraîne une rivalité avec le voisin chinois qui procède dans la même période à sa transition vers l'économie de marché.
[...] Néanmoins depuis l'accord sino-indien de 2005 les principaux contentieux territoriaux ont été réglés et les dirigeants des deux pays semblent ouverts à plus de coopération et sont conscient de la complémentarité de leurs économies, avec une Chine très manufacturière et une Inde très compétitive dans le domaine des services d'importantes convergences sont possibles. Après avoir expérimenté dans la foulée de l'indépendance et sous l'impulsion de Nehru un modèle de développement auto-centré, qui à montré ses limites et s'est révélé inopérant et en inadéquation avec les grandes évolutions de l'économie mondiale, l'Inde est entrée par la réforme dans l'économie de marché globalisée. [...]
[...] La mise en place de système d'irrigations intensive, la sélection de nouvelles variétés de céréales à haut rendement et à maturation courte, et l'utilisation de nouveaux engrais chimiques et de pesticides plus performants entraînent d'importants gains de productivité et en quelques années le déficit céréalier (qui atteint 10 millions de tonnes en 1966, soit plus de 10% des besoins) est quasiment éliminé. Il faut néanmoins noté que si la Révolution Verte à produit des effets spectaculaires dans certaines régions (cf le miracle du Penjab elle à également fait des laissés pour compte. [...]
[...] La Chine à déjà pris pied sur le continent africain depuis quelques années, ou elle apporte son soutient financier sans aucune condition (par exemple a Mr Mugabe), afin de sécuriser ses approvisionnements en matières premières dont l'Afrique est riche (par exemple le pétrole du Soudan). Plus récemment l'Inde s'est également lancée dans une entreprise de colonisation économique (et ce en raison du déséquilibre dans les échanges entre les deux continents) du continent africain, comme en témoigne la tenue début avril 2008 d'un sommet Inde-Afrique qui exprime la volonté des autorités de New Delhi de venir rivaliser avec la Chine. [...]
[...] Néanmoins la priorité dans l'allocation des fonds publics est vite donnée à l'industrie, comme le laissait prévoir l'Industrial Policy Resolution de 1948, et en 1955 la conception du IIe plan est sans équivoque: la part de l'investissement industriel est plus que doublée, et une priorité massive est accordée à l'industrie lourde (aciéries,locomotives et biens d'équipements) géré par le secteur public, par l'intermédiaire de création de nouvelles entreprises publiques et non par nationalisation. Et malgré de nombreuses déficiences, dans la gestion des entreprises d'Etat et dans leur fonctionnement en sous capacité, la croissance reste forte jusqu'en 1964 tirée par l'essor d'un secteur manufacturier moderne et par les importants investissements du gouvernement central. [...]
[...] Le charismatique et populaire Jawaharlal Nehru impose sa vision du développement industriel au détriment de l'idéal gandhien qui visait à favoriser l'artisanat. L'admiration du premier ministre indien pour le modèle soviétique et pour le socialisme, et sa détermination à parvenir à L'indépendance économique amènent l'Inde sur la voie d'une économie mixte, planifiée dans laquelle l'Etat joue un rôle très important. Nehru, fidèle dans sa politique économique comme dans son approche des relations internationales au principe de la troisième voie entend ainsi combiner les avantages du marxisme et du capitalisme, et écarte son pays du processus de mondialisation. [...]
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