Le système monétaire international est l'organisation des relations monétaires entre les pays qui ont besoin de monnaie pour les mêmes raisons. L'organisation de ces relations monétaires entre États oblige à définir une double relation : une relation de ces monnaies avec l'or ou un « avoir final » : c‘est la convertibilité, et une relation des monnaies entre elles : la stabilité. En fait, on est passés d'un système fondé sur l'or à un système faisant une large part au dollar américain.
L'histoire du système monétaire international n'a pas commencé au cours de l'été 1944 à Bretton Woods. En effet, dès le milieu du XIXe siècle, un système existe, celui de l'étalon or, promu par l'économie dominante de la Grande-Bretagne. Après de nombreuses oppositions, le monométallisme or défendu par ce pays l'emportera sur le bimétallisme or et argent défendu par la France. Première puissance économique, commerciale, financière et coloniale du monde, la Grande-Bretagne dispose d'un système bancaire de plus en plus développé. La livre devient de cette façon la monnaie internationale. Elle reste convertible en or jusqu'en 1914.
[...] C'est aussi un système de règlement, qui permet de rétablir une certaine convertibilité des monnaies, et enfin un système de crédits (de 1970 à 1975) qui permet aux Etats de s'accorder des prêts entre eux. Demain, le système monétaire sera peut-être tripolaire, comme le pensent certains économistes, avec une monnaie asiatique, l'euro et le dollar. Bibliographie 1944-1994 : naissance et mort de Bretton Woods Adda, Jacques (1959- . ) Alternatives économiques (Quétigny) 50 ans d'évolution du système monétaire international depuis les accords de Bretton Woods Problèmes économiques (Paris) Ancrer le système monétaire Simmonot, Philippe (1941- . [...]
[...] Ce système ressemble fortement à celui de l'étalon-or. La crise de 1929 et la panique qui en suivit n'eurent pas longtemps à mettre à mort le système de l'étalon change-or. Devant l'ampleur de la crise, les Etats-Unis durent rapatrier leurs avoirs d'Europe. Les effets furent immédiats, et les économies européennes déstabilisées. La domination britannique commence à réellement s'émousser, et la Grande- Bretagne connaît l'inconvertibilité et la dévaluation de la livre sterling en 1931. La France qui, après la stabilisation Poincaré de 1926-1928, est revenue à l'étalon or et a constitué, en 1933, le bloc or avec la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie, la Suisse et la Pologne, ne peut éviter l'éclatement du dispositif en 1935, et doit passer très vite à un régime de flottement limité avec le franc Blum de 1936. [...]
[...] II - Les accords de Bretton Woods En juillet 1944, les accords de Bretton Woods signent la création du premier véritable Système Monétaire International (SMI). Le principe de ce SMI reste le système d'étalon change-or de l'entre-deux-guerres. La Conférence de Bretton Woods aboutit à une organisation rationnelle des paiements au terme d'âpres discussions. Elles voient s'affronter les propositions de John Maynard Keynes, voulant créer une véritable monnaie mondiale (non nationale), et celles du représentant de la Trésorerie américaine, Harry Dexter White, partisan de maintenir le rôle international du dollar qui finalement s'imposeront. [...]
[...] Le nouveau système monétaire international (que certains économistes ne reconnaissent pas) peut être compris comme la réaction de l'ensemble des pays aux problèmes monétaires qui se posent à partir de 1976 : - le financement du développement, qui fait du FMI une banque du développement, - la maîtrise de l'endettement international : le recyclage des capitaux entraîne l'endettement des pays, et pose des problèmes en matière de solvabilité notamment. Depuis les années 80 des systèmes monétaires régionaux ont été créés : le système monétaire européen, qui est le plus connu, mais aussi un système autour du rouble. Le système monétaire européen est un système de changes qui permet de rétablir une certaine stabilité : les monnaies peuvent varier à l'intérieur d'une marge de 2,25%. [...]
[...] Troisièmement des discussions s'amorcent concernant les taux de change : les Américains veulent un flottement pur, à l'inverse des Européens : on trouve un compromis sous la forme d'orientations pour la gestion des changes flottants afin de limiter l'instabilité des cours. - L'abandon de la convertibilité or. Après plusieurs comités et discussions le point de vue des Américains l'emporte et est consacré par la réforme arrêtée à Kingston en janvier 1976 : la convertibilité or est abandonnée. Les banques centrales sont autorisées à vendre leur or. - L'abandon de la stabilité des taux de change : les Etats-Unis souhaitent un système de changes flottants, contrairement aux Etats européens qui préfèrent assurer la stabilité des taux. [...]
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