Le 16 mai, sur RTL, Bertrand Stalla-Boudrillon, directeur général de la firme de luxe Vuitton, était venu s'exprimer sur les dommages que cause le « fléau » de la contrefaçon aux industries du luxe. Il déclare : « La contrefaçon est un phénomène qui s'amplifie ». Il nous précise encore qu'elle se « développe à vitesse grand V ».
[...] Quelle est sa position vis-à-vis de la contrefaçon, les produits contrefaits étant majoritairement créés à l'étranger pour être ensuite importé en France. L'OMC : Organisation Mondiale du Commerce Cette organisation a pour objectif de régir les quotas d'importation et d'exportation. Dans ce cadre, l'OMC a mis en place l'ADPIC : l'aspect des droits de propriété intellectuelle qui touche au commerce, l'OMPI : l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (brevets, logos déposés . ) Ces organismes sont nombreux mais peu efficace car le combat visant la contrefaçon est insuffisant. [...]
[...] L'organisation de la contrefaçon est complexe et s'adapte sans cesse aux besoins des marchés. La contrefaçon implique, dès le stade de la fabrication et jusqu'à celui de la vente, une logistique importante et une organisation complexe, structurée, flexible et réactive. Ces réseaux utilisent des moyens de transmission rapides, des modes de transports et une logistique moderne (cf. vente via Internet, envoi via Fedex Ils sont le côté obscur de la mondialisation. C'est ainsi que les produits contrefaits sont le plus souvent fabriqués dans un pays comme la Chine et commercialisés dans un pays de l'Union Européenne ou dans d'autres pays tiers. [...]
[...] Il est très difficile de chiffrer le phénomène d'un point de vue global pour une entreprise comme LVMH, tant l'emprise des contrefacteurs est tentaculaire. Comment chiffrer le manque à gagner pour chaque produit, et même pour l'ensemble d'une gamme de produits ? Comment déterminer le nombre d'emplois perdus ? Quel(s) système(s) permettrait d'évaluer ces chiffres ? Même avec des ordres de grandeur, LVMH ne peut avoir une vision chiffrée de la situation et de l'impact de ses actions. Maîtriser au mieux le problème reste la grande préoccupation pour l'équipe d'LVMH. [...]
[...] II) L'arsenal répressif français dans le cadre d'une répression internationale La France a très certainement un intérêt tout particulier dans la lutte à mener contre la contrefaçon. Nous avons précédemment parlé d'un conflit d'intérêt qui marque profondément les différents pays dans le cadre de la contrefaçon. L'intérêt de la France, dans le cadre de la défense de l'un des fleurons de son industrie, est évident. Plus de la moitié de la production des produits de luxe est française. Le groupe LVMH (qui fait à cet égard l'objet d'une étude particulière en troisième partie) est très évocateur. [...]
[...] La question suivante se pose : Quel sens doit-on donner à la lutte contre la contrefaçon à l'étranger ? Il s'agit de protéger au mieux les différentes marques et de contenir le plus possible le phénomène, mais il est impossible de définir une stratégie d'ensemble, globale. En effet, chaque cas est différent, le volume est énorme et s'adapte sans cesse aux actions menées par le groupe et aux circuits. L'action est donc ciblée : le but est de frapper un gros coup par là, un autre gros coup par ici. [...]
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