Il semble bien que la crise de 1997-1998 soit à plusieurs égards résolument originale, dans la mesure où elle illustre les risques d'une trop grande volatilité des capitaux, en particulier dans les économies émergentes, ainsi que l'internationalisation toujours plus poussée de l'économie. A ce titre il est certain que les pays développés seront touchés par cette crise, même si divers facteurs laissent à penser que l'impact sera moindre que celui estimé dans un premier temps
[...] la faillite d'un certain nombre de banques et institutions financières, qui ont beaucoup investi dans la région, et ont donc beaucoup perdu avec l'effondrement de certaines économies. des pressions à la baisse sur les prix des matières premières, du fait du mouvement général de méfiance à l'égard des devises de ces pays. Cette baisse des matières premières a exporté la crise vers la Russie. Face à une amplification des pressions à la baisse sur le rouble, les autorités russes ont pris la décision de procéder à une dévaluation sensible de leur monnaie, ainsi qu'à la suspension temporaire du paiement de sa dette . [...]
[...] Tous ces phénomènes ont joué dans la crise de 1997-1998, et c'est pourquoi il est certain que les pays développés seront touchés par l'effondrement de l'économie de certains pays émergents. Mais il reste à voir dans quelle mesure les économies développées seront sensibles aux chocs sur les économies émergentes. Conséquence croissance de la production (estimation OCDE): EU: en en 2000; UE: en en 2000 II. Toutefois l'impact de cette crise sur les économies des pays développés semble être moindre qu'estimé, initialement, même si certains pays devraient être affectés plus que d'autres 1. [...]
[...] Les canaux de transmission de la crise vers les pays de l'OCDE la transmission par le commerce international. effet-revenu: le ralentissement de la croissance, voire la récession, dans les pays émergents ont pour effet de réduire les importations de ces pays. Le multiplicateur keynésien de revenu en économie ouverte joue alors à la baisse, avec un phénomène de rétroaction: la réduction des ventes des pays de l'OCDE conduits ceux-ci à réduire leurs importations en provenance des pays émergents, et un cercle vicieux apparaît qui pèse aussi bien sur les économies des pays émergents que sur celles des pays de l'OCDE effet-prix et canal de compétitivité: la crise financière a donc vu la chute des monnaies des pays émergents touchés. [...]
[...] le rôle du FMI qui s'est montré trop dogmatique et a proposé des solutions inadaptées. Les étapes de la crise Cette conjonction de facteur a abouti à une brutale dépréciation du taux de change de plusieurs pays émergents et l'ajustement des actifs financiers. Mais cette première crise n'aurait été qu'une correction économique si elle ne s'était déroulée dans un contexte de fragilité de certaines économies de pays développés, et en tout premier lieu de celle du Japon, premier investisseur dans la région. [...]
[...] les marchés d'action accuseraient une baisse de 30% par rapport à leur niveau du début du mois de novembre 1998 le prix du pétrole importé dans la zone OCDE chute d'environ 30%. Les autres matières premières baissent d'environ 12%. Quelques mois après l'extension de la crise à la Russie et à l'Amérique latine, on voit donc que ces prévisions sont loin d'être vérifiées. On peut en déduire que le profond séisme annoncé par certains sur l'économie financière internationale ne s'est pas produite. [...]
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