Lorsque les principaux pays, à la sortie de la seconde guerre mondiale, ont décidé de créer des institutions internationales dans le but de libéraliser les échanges, ils ont posé les bases du système commercial et financier dans lequel nous évoluons aujourd'hui. Ce système devait empêcher de réitérer les erreurs commises durant l'Entre-Deux-guerres (montée du protectionnisme, dévaluations successives, montée des égoïsmes nationaux provoquant un fort chômage de masse et des poussées inflationnistes). Ces bases reposaient à l'époque sur une utopie dont l'objectif unique était le libre-échange ; celui-ci étant a priori la solution la plus favorable et surtout la plus avantageuse pour tous les pays (maximisation du bien-être des divers agents à travers une spécialisation internationale des Nations).
[...] Le deuxième est la temporisation. Il plaide pour une pause dans la libéralisation des échanges. Il faudrait tout d'abord mettre en oeuvre les décisions du cycle de l'Uruguay, ne pas risquer un nouvel échec potentiel. Cette position attentiste est celle des États-Unis d'Amérique pour qui la priorité reste l'agriculture, les services et les droits de la propriété intellectuelle. Le troisième scénario est celui du minimalisme. Pour que l'OMC ne soit pas marginalisée, il faut lancer un nouveau cycle de négociations tout en réduisant le rythme des conférences et en restreignant leurs ambitions. [...]
[...] En pratique, il faudrait établir des procédures claires et transparentes pour traiter de questions mettant en jeu plusieurs domaines et organisations. Ces contraintes procédurales imposeraient une discipline et favoriseraient la transparence des décisions, sans établir une hiérarchie entre institutions et donc entre domaines. Il faut donc mettre en place le principe d'équilibre qui se traduirait par un rééquilibrage du système institutionnel et la construction de conditions d'un équilibre des normes. Les diverses institutions internationales devraient être, à terme, capables de coopérer sur les divers aspects de la vie économique et sociale mondiale. [...]
[...] Le deuxième se joue au siècle. C'est l'âge des marchands anglais Ce n'est cependant qu'à la sortie de la seconde guerre mondiale en 1945 que certains pays ont essayé de canaliser cette mondialisation à travers la mise en place d'institutions internationales. Cette volonté s'était déjà exprimée dès 1944 à travers les Accords de Bretton Woods qui ont donné naissance entre autres au FMI (fonds monétaire international) ou à la BIRD (Banque Mondiale) et qui avaient pour objectifs de promouvoir le libre-échange et la croissance mondiale. [...]
[...] Bibliographie Bialès C., Bialès M., Leurion R. et Rivaud J.-L. (1999), Dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux contemporains, Foucher. Beitone A., Dollo C., Buisson E. et Le Masson E. (2001), aide mémoire d'économie, Sirey. Cohen D. (2004), La mondialisation et ses ennemis, Grasset & Fasquelle. Jacquet P., Pisani-Ferry J. [...]
[...] Il existe trois points d'action concernant la reconstruction d'une nouvelle utopie sur le plan mondial. Le premier concerne l'architecture institutionnelle internationale : Elle se base sur le principe de spécialisation puisque chaque agence gère un domaine spécifique et délimité. Les interrelations entre ces organisations sont faibles et informelles. Elles dépendent essentiellement de la volonté de coopération des institutions elles-mêmes et elles ne sont subordonnées à aucune procédure d'arbitrage politique. Elles ne se rendent devant aucun parlement auquel il reviendrait d'assurer la cohérence. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture