Pour le Fonds monétaire international, la question de la transmission de la crise financière à l'économie réelle est tranchée. Cette institution estime qu'actuellement nous devons faire face à un choc le plus dangereux sur les marchés financiers depuis les années 1930 et que l'économie mondiale entre dans un tournant majeur.
Cette crise financière trouve son origine à partir du fonctionnement des marchés financiers. En effet, depuis les années 1970-1980, les agents non financiers font de plus en plus appel au marché financier pour épargner ou pour financer leurs investissements. La libéralisation des marchés financiers n'a fait qu'accentuer ce processus et de nombreux produits financiers ont fait leur apparition comme la titrisation ou le swap.
On peut se demander s'il existe un lien de causalité entre le développement du système financier vers la croissance économique. La globalisation financière favorise-t-elle la croissance en longue période ? Les chocs majeurs comme la crise financière actuelle avec ses effets déstabilisateurs à court terme sont-ils en mesure de remettre en cause les effets positifs en longue période ? Doit-on mettre en place une « régulation » des systèmes financiers selon le modèle des accords de Bretton Woods pour assurer un fonctionnement efficient ?
[...] Depuis les années 1970-1980, un nouveau régime de système financier s'est développé à partir du marché des capitaux. En principe, cela devrait permettre une utilisation plus efficace de l'épargne au niveau mondial, favoriser l'investissement et la croissance économique. Depuis, les crises financières (les crises asiatiques de 1997, la crise russe (1998), la crise en Amérique latine, l'éclatement de la bulle spéculative des années 2000 et dernièrement la crise des subprimes) remettent en cause les effets de la globalisation financière pour la croissance. [...]
[...] Deux conceptions de la régulation financière s'opposent Il faut changer le fonctionnement du système, il faut changer les règles du jeu, il faut changer la régulation Ce sont les termes utilisés par Dominique Strauss-Khan, Directeur général du FMI pour remettre de l'ordre dans la finance. Tout le monde convient du fait qu'il est nécessaire de réguler la finance mondiale. Cette régulation doit d'abord selon certains économistes ne pas trop contraindre les banques et les marchés financiers, plus de transparence sur la complexité et l'opacité et ne pas trop nationaliser les établissements financiers. La régulation doit être préventive et prendre la forme d'une réglementation adaptée à la globalisation financière. [...]
[...] La sphère financière est en partie déconnectée de la sphère réelle car son développement a été sans commune mesure avec celui de la production. Les cours boursiers évoluent indépendamment de l'activité économique. Le rythme de la croissance peut être plus ou moins régulier en fonction de crises. Selon la théorie des cycles réels, l'économie subirait des fluctuations qui reviennent avec une certaine régularité et une certaine périodicité. Certains chocs monétaires ou financiers peuvent provoquer des déséquilibres et agir sur la dynamique de croissance à court et moyen terme. [...]
[...] L'épargne joue un rôle transitoire en finançant l'investissement qui conduit à la dynamique de croissance d'équilibre. Par contre, selon le modèle de Romer dans les théories de la croissance endogène l'épargne finance l'investissement dont les effets externes auto-entretiennent la croissance à long terme. La théorie nous apprend qu'un marché mondial de capital devrait permettre une meilleure allocation internationale des fonds disponibles. L'ouverture des frontières offre, en effet, de nouvelles opportunités de placement de l'épargne ; des capitaux vont pouvoir s'orienter vers les placements plus profitables que ceux qui étaient disponibles lorsque les frontières étaient fermées. [...]
[...] Avec la globalisation et les facilités d'accès à l'information. Le risque de Krachs boursiers augmente. Le risque systémique désigne le risque de crise financière provenant de l'agrégation des actions individuelles de l'ensemble des intervenants sur le marché financier. Prise individuellement, chaque action de chaque intervenant peut être rationnelle mais leur agrégation provoque un approfondissement de la crise. Le fait que, chaque jour, les marchés financiers transfèrent d'un endroit à un autre du monde des milliards de dollars à un coût de transaction infime n'implique pas que ces marchés soient parfaits au sens économique du terme. [...]
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