La délocalisation économique est le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois en des régions du pays ou du monde bénéficiant d'un avantage compétitif du fait :
- soit de coûts plus bas (main d'?uvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité et réglementation plus attractives) ;
- soit d'un pôle de compétence technologique, ou du moins de personnel compétent ;
- soit d'un marché local assurant des débouchés plus vastes ou intéressants ;
- soit d'infrastructures mieux adaptées ou d'un environnement plus attrayant (...)
[...] Les entreprises du Nord, soucieuses de ne pas heurter la susceptibilité de leurs clients, cherchent parfois à masquer jusqu'à l'identité réelle de leurs employés. Pour éviter toute dérive, souligne l'économiste Thomas Coutrot, les entreprises du Nord et leurs sous-traitants du Sud doivent conduire les délocalisations sans jamais perdre de vue le respect de tous leur salariés. Dans les années 90, l'afflux d'investissements étrangers a en Chine des industries très dynamiques qui ont accéléré la croissance économique et qui lui ont assuré des gains de parts de marchés spectaculaires dans les échanges mondiaux. [...]
[...] Pour ne pas l'avoir compris, les Taxis bleus ont connu un échec cuisant. En octobre 2002, la société signe un partenariat avec un call center de Rabat pour soulager son central de réservations parisien. Mais après quinze jours, ses chauffeurs menacent de faire grève. Le service est mauvais: formés à la va-vite, les téléconseillers marocains n'ont aucune connaissance des us et coutumes français. Cinq mois plus tard, Taxis bleus arrête les frais, et rapatrie la gestion de ses appels en France. [...]
[...] D'une part, il s'agit de conquérir des marchés sur lesquels Michelin est peu présent : l'Inde, la Chine où la société a un joint-venture qu'elle contrôle à les pays de l'Est où Michelin a acquis la majorité du capital de l'entreprise polonaise Stomil-Olsztyn, ainsi que la quasi-totalité des actions du hongrois Taurus. D'autre part, Michelin investit considérablement sur les marchés porteurs sur lesquels elle est déjà présente. Depuis 1995, Michelin a conduit des programmes d'investissements à hauteur de 500 millions de dollars vers les États-Unis qui constituent un marché dynamique (notamment pour les véhicules de tourisme et les camionnettes) représentant 1/3 environ des ventes mondiales du groupe. [...]
[...] Bien sûr, ces opérations sont menées avant tout dans le but de réduire les coûts salariaux des entreprises du Nord. Mais elles peuvent constituer une chance de développement pour les pays du Sud, longtemps exclus du commerce international. Le Pnud (programme des Nation Unies pour le Développement) ne s'y est pas trompé, qui invite dans son dernier rapport sur le développement humain les entreprises du Nord à multiplier les transferts de technologie vers les pays du Sud. Une façon, pour ces entreprises, de servir de levier au développement économique, comme le montre l'exemple du Maroc. [...]
[...] Le commerce extérieur de la Chine s'est ainsi développé sur un mode dualiste. Sa composante dynamique est constituée d'industries internationalisées issues des spécialisations chinoises sur certains segments de production. La composante traditionnelle des échanges est plus inerte et reflète la protection du marché intérieur et la faible compétitivité des entreprises chinoises intégrées dans les chaînes de production locales. Depuis quelques années, de plus en plus d'entreprises françaises choisissent de délocaliser leurs centres d'appels téléphoniques vers des pays tels que le Maroc, la Tunisie, le Sénégal ou l'île Maurice. [...]
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