La montée en puissance de la Chine dans l'économie mondiale est sans doute l'un des faits les plus marquants depuis les années 2003-2004, au point que l'on peut se demander aujourd'hui si la mondialisation ne profite pas avant tout à l'économie chinoise, dont les atouts semblent irrésistibles, à commencer par son poids démographique.
Bénéficiant d'importantes réformes qui ont préparé son entrée dans l'Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.) en décembre 2001 (après quinze ans de négociations), la Chine est devenue aujourd'hui (en 2007-2008) la quatrième puissance économique mondiale et possède désormais la quatrième industrie de la planète. Ses produits ne cessent de monter en gamme et menacent directement la position hégémonique des États-Unis. Devenue la nouvelle « usine du monde », elle est ainsi entrée en phase de rattrapage industriel accéléré par rapport aux autres pôles de la Triade (Amérique du Nord, Europe, Japon).
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- En plus de posséder des matières premières abondantes, la Chine bénéficie du plus vaste marché intérieur qui soit. Malgré la croissance de la population indienne, la République populaire de Chine reste l'État le plus peuplé du monde avec un milliard trois cents millions d'habitants, c'est-à-dire un cinquième de l'humanité (sans compter l'importante diaspora chinoise qui joue aussi un rôle économique dans de nombreux pays).
- Cette masse de main-d'oeuvre presque illimitée lui permet de tirer profit de coûts salariaux et de coûts de production très faibles, ces derniers étant 35 fois inférieurs à ceux des États-Unis et 10 fois inférieurs à ceux de Taïwan.
- La Chine bénéficie aussi de la réintégration récente de Hong Kong, revenu sous souveraineté chinoise en 1997 et qui possède le 26e Indicateur de Développement Humain (IDH) mondial (la Chine est au 81e rang selon le Programme des Nations Unies pour le Développement en 2005). Hong Kong dispose d'un statut particulier de Région Administrative Spéciale (RAS), qui en fait une entité douanière séparée, liée par un accord de libre-échange avec la Chine signé en 2003.
- Par ailleurs la montée d'une classe moyenne nombreuse, dont le pouvoir d'achat augmente, renforce la place des Chinois dans le tourisme mondial. Cette plus forte présence de la Chine dans l'économie mondiale s'explique aussi par les mutations politiques que vit le pays depuis la mort de Mao (...)
[...] L'impact de la Chine sur les marchés financiers est de plus en sensible. Les entreprises chinoises sont désormais en position de force et dans la capacité de racheter de grands groupes industriels européens (récents rachats du parfumeur français Marionnaud, de l'activité PC de l'américain IBM par l'entreprise chinoise Lenovo). Par ses faibles coûts de production la Chine tire vers le bas les prix de vente des produits manufacturés, ce qui oblige de nombreuses entreprises à quitter les pays développés pour accroître leurs gains de productivité. [...]
[...] La place de la Chine dans la division internationale du travail lui permet de gagner de nombreuses parts de marchés en raison de la compétitivité de sa main d'œuvre, y compris dans les domaines technologiques. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : du marché des appareils photos des climatiseurs et TV des machines à laver des réfrigérateurs. Y a-t-il des limites à la montée en puissance de la Chine ? A terme, la croissance chinoise pourrait déboucher sur une appréciation de sa monnaie, ce qui remettrait bien sûr en cause la compétitivité de ses produits au profit de nouveaux pays émergents, même si le poids démographique de la Chine contribue à tirer les salaires vers le bas. [...]
[...] La forte croissance chinoise et son poids financier. La spécialisation de l'économie chinoise lui a permis d'enregistrer de forts gains de croissance de son P.I.B., dont la moyenne annuelle s'est élevée à entre 1980 et 2002 (c'est-à-dire plus que la moyenne mondiale et asiatique) et à plus de en 2003 et 2004. Cette croissance ne fait actuellement que se confirmer : le produit intérieur brut de la Chine a progressé de sur un an au premier trimestre 2008, et au total sa croissance a atteint en 2007. [...]
[...] La Chine possède d'importants atouts et son poids démographique est considérable. - En plus de posséder des matières premières abondantes, la Chine bénéficie du plus vaste marché intérieur qui soit. Malgré la croissance de la population indienne, la République populaire de Chine reste l'État le plus peuplé du monde avec un milliard trois cents millions d'habitants, c'est-à- dire un cinquième de l'humanité (sans compter l'importante diaspora chinoise qui joue aussi un rôle économique dans de nombreux pays). - Cette masse de main-d'œuvre presque illimitée lui permet de tirer profit de coûts salariaux et de coûts de production très faibles, ces derniers étant 35 fois inférieurs à ceux des États-Unis et 10 fois inférieurs à ceux de Taïwan. [...]
[...] Cette nouvelle politique de l'État chinois a surtout permis une ouverture de son commerce aux échanges internationaux. Le commerce chinois s'est considérablement ouvert depuis une vingtaine d'années. La libéralisation progressive des échanges voulue par l'État chinois depuis le début des années 1980 et la création des Zones économiques spéciales (par exemple celle de Shenzhen), s'est accompagnée d'un appel aux investissements étrangers, encouragés de façon croissante entre 1979 et 1993. L'essor du commerce extérieur a été facilité par des réformes structurelles déterminantes. [...]
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