La scène internationale parait aujourd'hui très complexe du fait de la multiplicité des acteurs qui la composent et des relations qu'ils entretiennent entre eux. Afin d'analyser ce qui se passe à l'échelle internationale, de nombreux outils sont mis à la disposition des spécialistes, notamment la géopolitique dont le but est d'étudier les relations entre l'espace et le politique. Cependant, depuis la fin de la guerre froide les relations internationales prennent un nouvel aspect. En effet, le caractère militaire qui régissait les relations entre états à tendance à s'estomper au profit de l'économie. De plus, le développement de la mondialisation dite « contemporaine » oblige les états à s'adapter à de nouvelles situations, notamment économiques pour ne pas être laissés de côté par les autres.
C'est dans ce contexte qu'apparait le concept de "Géoéconomie" développé par Edward Luttwak. Ici encore, l'aspect géographique est présent puisque le terme « géoéconomie » englobe à la fois la géographie et l'économie. Son but est d'analyser les relations internationales à partir d'une nouvelle optique, l'optique économique. Il s'agit là d'étudier le poids des facteurs spatiaux dans les productions, les échanges humains ainsi que l'utilisation de l'espace par l'homme pour le déploiement de ses activités économiques. Ce qui importe de nos jours est en effet la domination économique que certains états ont sur d'autres. Cela explique que le facteur économique est au coeur des relations internationales.
Malgré cela, les relations diplomatiques sont toujours présentes : à un degré égal sinon moindre. L'économie et la politique restent tout de même les deux facteurs majeurs d'explication de la scène internationale simplement, l'un a souvent tendance à masquer l'autre. Il ne faut pas oublier également que ces deux facteurs ont toujours été présents dans la vie internationale, même s'ils n'avaient pas été érigés en concept auparavant.
[...] Les états coopèrent, opérant un transfert de souveraineté pouvant aller jusqu'à l'intégration supranationale. La théorie fonctionnaliste marginalise la souveraineté de chaque état au profit d'une souveraineté fonctionnelle. Cette théorie évolue vers un néofonctionnalisme qui prend en compte une approche sectorielle ; à savoir que les fonctions techniques et économiques restent dépendantes des volontés politiques et étatiques. D'où l'idée que la société internationale se comprend sous la forme d'un système. Un autre auteur, Fernand Braudel est qualifié d'historien géoéconomiste. Cette discipline suppose la combinaison de la géographie, l'économie et l'histoire. [...]
[...] La conquête de territoires était le seul souci des puissances. Le fait que l'économie devienne un facteur important est apparu à l'issue de la guerre froide. Ainsi, la puissance des états se reflétait dans leur capacité à être présente sur le marché mondial et à le rester. Aujourd'hui encore, l'économie est ce qui fait avancer les relations entre les pays. Derrière l'aspect politique des conflits se cache souvent l'aspect économique. En effet, les guerres ont souvent lieux à cause d'un fait économique. [...]
[...] Cette unité est alors sa filiale. Habituellement, les FMN ont plus d'une unité de production à l'étranger. Certaines peuvent établir tout un réseau de relations entre leurs filiales à l'échelle du 11 monde1. La logique de fonctionnement et de gestion d'une FMN se réfléchit à l'échelle du monde et non plus à l'échelle nationale, ce qui n'empêche pas que subsistent un enracinement national de la FMN. En 2002, la CNUCED a répertorié FMN en 2002 qui contrôlaient filiales à l'étranger dans 175 pays. [...]
[...] Par ailleurs, la mondialisation est également caractérisée par l'augmentation du libre-échange. La pratique du libreéchange a débuté à l'issue de la Seconde Guerre mondiale avec la signature des accords du GATT (General Agreement on Tarif and Trade) en 1947. Il s'agissait d'harmoniser les politiques douanières des pays signataires afin de favoriser la consommation. Le successeur de ces accords est l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) créée en 1995 dont le but est de réguler le commerce entre les pays. Ces accords ont notamment permis une expansion considérable du commerce mondial1. [...]
[...] L'après guerre froide, une nouvelle vision des relations internationales dominée par l'économie Des rivalités qui tendent à être de nature économique La multiplication des phénomènes liés à la mondialisation B. L'apparition du terme de géoéconomie et son évolution Des théoriciens qui utilisent l'économie pour analyser les relations internationales, sans pour autant parler de géoéconomie Du fondateur au successeur II. La géoéconomie, une nouvelle clé de lecture des relations internationales A. Un monde régi par l'économie Les acteurs de la scène internationale deviennent les acteurs de la géoéconomie Le développement de la coopération internationale B. [...]
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