À la suite de la Deuxième Guerre mondiale, le message est passé, les nations qui commercent ne se font plus la guerre. En effet, le commerce est considéré comme un moyen fort d'améliorer les relations entre les pays, de pacifier ces relations. La paix passe donc par la généralisation du libre-échange en réaction au protectionnisme.
C'est ce pourquoi après 39-45, le monde s'organise autour de la Charte de San Francisco pour libéraliser les échanges. De l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (traduction française de GATT) à l'Organisation mondiale du commerce, le chemin est long. On voit une succession de conférences, appelés aussi cycles, ou rounds qui visent à libéraliser le commerce en imposant une diminution progressive des droits de douane, ainsi que la suppression des quotas d'importation ou d'exportation (...)
[...] Et les enseignements ? Dans une première partie, nous verrons les fondements théoriques du libre échange, issue des enseignements de l'entre deux-guerres, ainsi que les premières négociations de La Havane et la création du GATT. Ensuite, nous analyserons la baisse des tarifs douaniers et la régulation du commerce international à travers les rounds d'Annecy à Tokyo. Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous verrons en quoi l'Uruguay Round amène irrémédiablement à la création d'un nouvel organe de régulation du commerce international : l'OMC, et les perspectives qui sont mises en place. [...]
[...] De plus, certains secteurs américains connaissent une forte baisse de la compétitivité par rapport à la plupart des autres pays industrialisés. Est encore reproché aux européens la politique agricole commune qui pour les américains est de la concurrence déloyale. Dans l'ouvrage de Daniel Jouanneau Au Japon, les Etats-unis reprochent [ . ] les obstacles tarifaires et non tarifaires auxquels se heurtent les exportateurs Le Tokyo Round poursuit la baisse des tarifs douaniers, d'environ 33% en moyenne. Mais, les Etats-Unis veulent élargir le champ des négociations et aller au delà d'une seule réduction tarifaire. [...]
[...] En fait, les rounds du GATT à l'OMC sont l'histoire de la mondialisation. Quels sont les fondements théoriques du libre échange ? Pourquoi a-t-on rejeté le protectionnisme ? Quels sont les objectifs du GATT ? Quel est Quels sont les différents rounds ? Comment est-on passé de la signature du GATT par 23 pays le 30 octobre 1947 à la création de l'Organisation Mondiale du Commerce à Marrakech par plus de 120 pays en 1994 ? Quels en sont les enjeux ? [...]
[...] C'est dans ce round que la CEE intervient comme un participant à part entière de l'Accord. Après des négociations compliquées et très techniques, Dillon arrive à provoquer une baisse moyenne du tarif douanier de la CEE de 6,5%. Ces quatre cycles de négociations sont très important et marque le début d'une nouvelle ère de l'organisation du commerce international en général. Néanmoins, si les droits de douane entre pays industrialisés sont presque réduits des deux tiers, ils demeurent relativement élevés, et les secteurs plus sensibles comme le textile ou la chimie ne connaissent pas encore de restriction. [...]
[...] De plus, on critique vivement le GATT pour plusieurs raisons. L'article de M. Allais énumère plusieurs raison : une inadmissible dérive libre-échangiste du GATT, un manque de cohérence, l'exigence démocratique, l'inexistence de toute urgence, un diktat américain inacceptable, une politique agricole commune anti-économique etc . Devant le trop grand nombre de participants et l'étendue des sujets à aborder, on envisage la création d'une nouvelle structure : l'Organisation Mondiale du Commerce. Création de l'OMC Ainsi, on peut dire que la création de l'OMC s'inscrit dans la volonté de rompre les cycles interminables de négociation du GATT. [...]
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