FTN, firmes transnationales, firmes multinationales, économie mondiale, mondialisation économique, lobbying, politique de champions nationaux, ONG, organisations non gouvernementales, Union européenne, UE
Les FTN (firmes transnationales) ont eu une influence économique majeure, mais comme les autres acteurs, elles ont des liens étroits avec les autres acteurs : ainsi elles peuvent les contraindre, mais sont aussi contraintes par les États et autres acteurs non étatiques.
Les FTN occupent une place importante : plus de 70 millions de personnes travaillent pour elles, elles seraient responsables de 57 % du PIB mondial en 2011, 1/3 du commerce mondial est lié aux activités des FTN et les 500 plus grandes représentent 80 % du stock des IDE mondiaux. Les plus grandes FTN ont un chiffre d'affaires équivalent au PIB de certains pays moyens.
[...] L'apparition de l'échelle globale n'a pas provoqué d'effet majeur, car ce n'est qu'une échelle de plus, c'est plutôt l'emboîtement des échelles qui a été modifié : on peut passer directement du local au mondial. Cette logique globale n'aboutit pas forcément à faire des FTN le seul d'acteur : elles ont vu leurs poids économiques grandir, la concurrence s'est accru entre elles, les changements économiques sont devenus beaucoup plus rapides (durée de vie d'un produit est de plus en plus courte), mais d'autres acteurs s'affirment à côté, il y a donc une logique de diversification des acteurs et les FTN sont aussi contraintes par les autres acteurs, ce qui les oblige à coopérer, renforçant l'incertitude et la difficulté à gérer une entreprise (c'est ce qui justifie l'augmentation spectaculaire des salaires). [...]
[...] Tous les États appliquent la politique de « champions nationaux » (de Gaule), car on pense que la santé des économies repose sur la santé des FTN, il y a donc de plus en plus une diplomatie économique (les dirigeants des FTN viennent parfois avec les dirigeants politiques lors de voyages d'État). L'État garde toutefois un certain pouvoir sur les FTN, ainsi BNP Paribas s'est vu infliger une amende de 9 milliards de dollars par l'État américain pour avoir contourné l'embargo américain vers le Soudan et l'Iran, les banques suisses subissent une forte pression des USA. Les États sont capables d'imposer certaines règles et des sanctions aux FTN. III. [...]
[...] Mais en fait, il y a plutôt une coopération entre ces acteurs : les États favorisent leurs propres firmes avec des législations protectionnistes : l'État américain a donné la priorité aux entreprises américaines sur le marché ; en France, les grandes entreprises ont des avantages fiscaux pour les maintenir compétitives ; en 2005, Danone a failli être racheté par Pepsi-Cola, les Italiens sont intervenus pour empêcher Lactalis de racheter Parmalat . Une partie des États considèrent que des secteurs sont stratégiques : la Chine, les États-Unis ou la France définissent des secteurs dans lesquels les entreprises doivent être des entreprises nationales comme le secteur de l'énergie. [...]
[...] Les grandes Organisations internationales comme l'ONU, la Banque mondiale, et l'OCDE ont développé des chartes pour que les firmes s'engagent à respecter des normes sociales ou environnementales : la Banque mondiale a un partenariat du monde des affaires pour le développement ; Global compact coopération entre l'ONU et des FTN) en l'OCDE dès les années 1970 avait établi des principes directeurs. Soucieux de la publicité (ou contre-publicité), les FTN ont fait évoluer leurs stratégies et ont établi des codes de bonnes conduites : code pour les sociétés minières (qui ont un fort impact pour l'environnement) ; code de bonne conduite pour le secteur du jouet en les grandes entreprises se sont inquiétées pour les conséquences environnementales avec Total et des huiles biodégradables ; la Responsabilité sociale des Entreprises naît dans les années 1990, à l'intérieur de l'entreprise pour profiter à tous les salariés et des relations plus équilibrées avec les sous-traitants (qui sont soumis à des pressions beaucoup plus fortes que les salariés de la maison mère). [...]
[...] Les FTN (firmes transnationales), un acteur tout puissant Introduction : Les FTN ont eu une influence économique majeure, mais comme les autres acteurs, elles ont des liens étroits avec les autres acteurs : ainsi elles peuvent les contraindre, mais sont aussi contraintes par les États et autres acteurs non étatiques. I. Un acteur dominant de l'économie Les FTN occupent une place importante : plus de 70 millions de personnes travaillent pour elles, elles seraient responsables de du PIB mondial en 2011, 1/3 du commerce mondial est lié aux activités des FTN et les 500 plus grandes représentent du stock des IDE mondiaux. Les plus grandes FTN ont un chiffre d'affaires équivalent au PIB de certains pays moyens. [...]
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