Le FMI, Fonds Monétaire international, est régulièrement évoqué par les médias, mais son rôle et ses fonctions sont souvent mal compris.
L'institution, fondée en juillet 1944 suite aux accords de Bretton Woods, est basée à Washington, et son président actuel est Rodrigo de Rato. Le FMI a été créé en vue de garantir la stabilité du système monétaire international et éviter des crises économiques de grande ampleur, comme celle des années 1930, suite à l'effondrement des marchés boursiers new-yorkais. Les événements de ce Jeudi noir du 24 octobre 1929 déclenchèrent une crise économique mondiale qui mena à la déflation et un accroissement significatif du chômage.
Depuis sa création, le rôle du FMI a largement évolué et il semble intéressant de revenir sur l'histoire de cette institution et ses responsabilités actuelles, avant d'expliquer certaines dérives qu'il a connues, pour enfin proposer des solutions à ces dérives.
[...] Ainsi, à la relation verticale et quasi exclusive avec les principaux Etats membres, qui dominent depuis 1944, s'est ajoutée une relation horizontale avec des tiers : les experts indépendants, les ONG, la presse, l'opinion publique. Les efforts sont visibles surtout sur le plan de l'information[6]. Nous pouvons donner deux exemples dans ce sens. Le premier concerne les lettres d'intention qui récapitulent les engagements pris par les gouvernements lorsqu'ils demandent le soutien du FMI. Ces documents intéressent les économistes et les journalistes, mais aussi, plus récemment, les électeurs qui, dans les années 1980, étaient laissés dans l'ignorance. [...]
[...] Le FMI suspend alors tout aide à destination de l'Argentine. Le gouvernement décide de passer une loi du déficit zéro Mais dans un pays où la population subit de plein fouet les effets négatifs de cette politique ultra-libérale et restrictive depuis des années, cette loi a soulevé l'ensemble de la population contre le FMI et le gouvernement. Fin 2001, la révolte populaire pousse le président De la Rua à la démission. Son successeur par intérim décrète immédiatement des allègements sociaux, une dévaluation du peso et une suspension de la dette pour le mois de janvier 2002. [...]
[...] Ces révisions traitent à la fois l'augmentation générale des quote-parts et leur répartition entre les membres. Si toutefois les quote parts sont insuffisantes pour faire face à la demande de financement de ses Etats membres, le FMI peut emprunter grâce aux : Accords généraux d'Emprunt AGE conclus en 1962 avec 11 Etats et banques centrales Nouveaux Accords d'Emprunt NAE conclus en 1997 avec 25 pays et institutions. Ces deux dispositifs mettent à eux seuls à disposition du FMI 34 milliards de DTS environ 50 milliards de dollars. [...]
[...] En 1997, au plus fort de la crise, le Japon avait proposé la création d'un Fonds Monétaire asiatique dont le but serait de stimuler la demande. Le Japon était prêt à participer à ce fonds à hauteur de 100 milliards de dollars. Le Trésor des Etats-Unis et le FMI se sont opposés à cette ingérence. Ils ont tout de même accepté quelques mois plus tard une aide de 30 milliards de dollars du Japon pour restructurer les entreprises et autres institutions en difficulté. [...]
[...] La privatisation La privatisation a pour but de substituer à l'Etat des services que le secteur privé peut prendre en charge. La concurrence dans le secteur privé peut apporter une augmentation du rapport qualité/prix qui bénéficiera au consommateur. Mais avant de privatiser des secteurs entiers de l'économie, il faut tout d'abord s'assurer que le marché puisse répondre aux attentes du consommateur. Mais si l'Etat intervenait précisément dans certains secteurs, c'est bien parce que le secteur privé n'était pas en mesure d'assurer ce rôle. [...]
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