Flottement des changes, croissance, triangle de Mundell, politique monétaire, progrès technique, mobilité des capitaux, triangle d'incompatibilité, pouvoir d'achat, taux d'intérêt, produits nationaux, spéculation
L'accumulation du capital est une source essentielle de croissance extensive. Selon le triangle de MUNDELL, l'abandon des changes fixes permet de réaliser les objectifs de mobilité des capitaux et d'autonomie de la politique monétaire : en changes flottants, les Etats sont débarrassés du carcan des parités fixes à défendre et peuvent donc accueillir plus de capitaux favorables à la croissance.
[...] Le flottement des changes suppose d'être revu en fonction des objectifs d'un État pour favoriser la croissance Le choix du régime de change doit tenir compte des objectifs prioritaires de politique économique Selon le triangle éternel de KRUGMAN, seuls les États qui privilégient l'ajustement et la liquidité ont intérêt à passer en changes flottants. Si l'ajustement est la priorité du gouvernement, en cas de mobilité parfaite des capitaux (liquidité), et c'est le cas depuis les années 1980, le pays s'expose à des crises de change ; il doit donc soit renoncer à la confiance en laissant sa monnaie flotter, au risque de subir d'amples variations des taux de change (PDEM dans les années 1970, dollar après 2008) ou restreindre la mobilité du capital (années 1930, encaje au Chili). [...]
[...] Comme le montrent HOUTHAKKER et MACGEE, le flottement des monnaies assure le rééquilibrage automatique des balances commerciales sans ajustements réels. Les changes flottants ont ainsi donné la souplesse nécessaire pour absorber des chocs d'offre négatifs comme la hausse du prix des matières premières en 1973 et 1979. Plus récemment, les États-Unis ont laissé se déprécier le $ p/r à l'€ après 2008 pour retrouver des marges de croissance dans la hausse de leurs exportations. Toutefois, les bienfaits théoriques des changes flottants sur la croissance ne se sont pas toujours retrouvés dans la pratique. II. [...]
[...] Ils continuent d'utiliser l'instrument des politiques monétaires pour éviter des ajustements réels trop brutaux. En effet, une appréciation ou une dépréciation brutale sur le marché des changes peut avoir des conséquences violentes sur les exportations/importations, donc sur l'activité et l'emploi. Les changes flottants doivent donc être « pilotés » pour avoir des effets positifs sur la croissance. À l'inverse, les pays développés à économie de marché (PDEM) interviennent sur les changes pour conserver une monnaie forte, car elle leur permet de réduire la facture de leurs importations. B. [...]
[...] L'intervention des autorités monétaires, la fixation de règles et d'un système monétaire organisé restent nécessaires. D'après le FMI, seuls 30% des monnaies sont vraiment en flottement pur. B. Et de nombreux risques et effets pervers 1. Ils favorisent la volatilité des taux de change On assiste depuis la fin du système de Bretton Woods à une forte instabilité des changes, qui empêche en particulier les pays en voie de développement (PED) de profiter de mouvements de capitaux pérennes, ce qui freine leur développement. [...]
[...] Le flottement des changes suppose d'être adapté aux caractéristiques d'un État pour favoriser la croissance 1. Le choix du régime de change doit tenir compte de l'ouverture internationale d'un pays Les pays peu ouverts, dont la monnaie est peu susceptible de spéculations n'ont pas de raison de s'imposer des contraintes de change fixes et peuvent opter pour le flottement. Au contraire, les pays fortement ouverts ont plutôt tendance à choisir des changes fixes, afin d'éviter les fluctuations de change néfastes au commerce et à la croissance (la plupart des pays européens qui commercent d'abord entre eux et sont passés pour cette raison en union monétaire). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture