Le commerce international résulte en partie d'une division du travail qui s'opère à l'échelle mondiale. Dès lors, chaque pays va se spécialiser dans la production d'un certain type de bien, et importer les autres. Pourtant aujourd'hui, le commerce international ne se cantonne plus aux simples échanges de produits finis entre les pays. Les échanges internationaux vont être expliqués par le comportement des firmes (qui correspondent à de grandes entreprises d'origine nationale qui exercent leurs activités productives dans plusieurs pays) qui vont décomposer la production à l'échelle mondiale et ainsi accroître la dépendance entre les nations. Cette fragmentation de la production correspond à la spécialisation verticale, c'est à dire au degré de spécialisation aux différentes étapes du processus de production à mesure que le bien se rapproche de l'état de produit final, qui va par ailleurs modifier l'attractivité d'un territoire. Avec l'apparition de l'idée de spécialisation verticale, les explications traditionnelles du commerce international, comme la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, paraissent insuffisantes. En effet, avec l'introduction de la firme, la manière d'appréhender la production dans la théorie du commerce international a été modifiée. L'avantage comparatif ne va plus être le seul élément fondamental des échanges mondiaux : les rendements croissants, c'est à dire lorsque l'accroissement de la production est supérieur à celui des facteurs tels que le capital et le travail, ont désormais un rôle prépondérant. Cette nouvelle théorie du commerce international, en intégrant le rôle des firmes, va se fonder sur de nouveaux principes : les rendements croissants et la concurrence imparfaite. L'introduction des rendements croissant va complexifier l'analyse du commerce international puisqu'il sera dorénavant impossible d'expliquer les spécialisations mondiales par les « hasards de l'histoire ». De nombreux auteurs vont alors chercher à introduire la logique de la firme dans la théorie du commerce international. C'est pourquoi, nous pouvons nous demander quelle est l'influence des firmes sur les flux commerciaux internationaux ?
Dans une première partie, nous verrons que les choix organisationnels des firmes influent sur le commerce mondial. Puis nous traiterons des apports de la logique de la firme dans la théorie du commerce international.
[...] C'est ce choix, propre à chaque firme qui va déterminer la nature des flux commerciaux entre firmes et par conséquent entre pays. Ce sont les coûts qui vont inciter les firmes à choisir entre production interne ou impartition qui correspond à une coopération entre plusieurs entreprises qui disposent de potentiels complémentaires et veulent produire un effet de synergie. L'impartition va ainsi offrir des opportunités supplémentaires pour les producteurs potentiels, donc accroître leur nombre sur le marché ce qui va, du fait des rendements croissants, réduire les coûts. [...]
[...] L'intensité en service de direction va jouer sur la délocalisation de la production. En effet, la part du service de direction diminue face au poids des composants, ainsi, le transfert de production vers le Sud va d'abord se faire par les filiales pus par la sous-traitance. La firme passe d'une logique d'intégration à une logique d'impartition, ce qui accroît le commerce international. Si les flux commerciaux internationaux sont largement dépendants des choix organisationnels des firmes, ces dernières apportent de nouveaux déterminants qui vont accroître leur rôle dans les échanges mondiaux. II. [...]
[...] Firmes et les flux commerciaux internationaux Le commerce international résulte en partie d'une division du travail qui s'opère à l'échelle mondiale. Dès lors, chaque pays va se spécialiser dans la production d'un certain type de bien, et importer les autres. Pourtant aujourd'hui, le commerce international ne se cantonne plus aux simples échanges de produits finis entre les pays. Les échanges internationaux vont être expliqués par le comportement des firmes (qui correspondent à de grandes entreprises d'origine nationale qui exercent leurs activités productives dans plusieurs pays) qui vont décomposer la production à l'échelle mondiale et ainsi accroître la dépendance entre les nations. [...]
[...] En prenant en considération la firme, le commerce intra-branche et intra- firme vont être traités en parallèle, et il en sera de même pour les flux commerciaux inter et intra-entreprises. Le choix de ces firmes entre IDE et sous-traitance va conduire à une augmentation de l'offre de travail au Sud, ce qui implique, selon Grossman et Helpman, un accroissement du volume du commerce international. Par la problématique des choix organisationnels s'opère un élargissement des déterminants du commerce international : Les déterminants traditionnels comme les coûts de transport vont être modifiés par la prise en compte du rôle de la firme. [...]
[...] L'attractivité du territoire doit être combinée aux spécificités des logiques des firmes pour appréhender de la meilleure façon les flux commerciaux internationaux. [...]
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