Protectionnisme, droits de douane, loi Smoot-Hawley, économie mondiale, crise financière
En 1930, à la suite de la grave crise économique de 1929, les Etats-Unis décident d'augmenter leurs droits de douane de 50% avec la loi Smoot-Hawley. Ces mesures drastiques de protectionnisme ont pour effet d'aggraver la crise et de déstabiliser d'autant plus l'économie mondiale. De cet événement marquant de notre histoire économique mondiale, on peut dégager 2 idées fondatrices. La première est que le protectionnisme est à comprendre comme un réflexe national défensif en période de récession. Deuxièmement, le rôle clé qu'il a joué dans l'accélération de la crise lui a conféré une connotation très négative.
[...] En effet, les crises se suivent parfois de tensions protectionnistes car chacun tente de protéger son marché pour ne pas creuser son déficit commercial. Risques de conséquences sur des domaines autres que le commerce : La politique : Les Etats-Unis ont par exemple interdit le développement du Concorde en établissant de nouvelles normes de bruit, ce qui a été source de tensions entre les 2 pays. L'emploi : En 2000, Georges W Bush a mis en place des mesures protectionnistes sur les importations d'acier, qui semblent avoir eu pour conséquence de sauver 3500 emplois dans les industries du secteur, mais d'en détruire entre 12000 et 143000 dans les entreprises consommant de l'acier. [...]
[...] Le risque d'une « guerre économique » est celui du 21ès, et c'est peut-être ce que nous voyons surgir avec les nouvelles formes de protectionnisme observées aujourd'hui. II) Il faut néanmoins relativiser les dangers de cette perspective protectionniste Un faible recours au protectionnisme commercial, qui reste très largement encadré En pratique, on n'observe qu'un repli protectionniste mesuré Caractère très sectoriel des mesures protectionnistes. En 2009, seul l'Equateur a adopté des mesures « générales », mais pas gros impact vu que l'Equateur représente des échanges mondiaux. [...]
[...] Transition : Le protectionnisme, commercial essentiellement, s'est beaucoup manifesté dans le passé, sous de multiples formes. Cependant, son effet est controversé, en théorie comme en pratique. Les risques associés à un retour du protectionnisme vs les avantages du libre-échange : théorie économique Les mercantilistes sont les premiers à avoir proposé une théorie économique pour justifier les bienfaits du protectionnisme. Selon eux, le protectionnisme permet de protéger de concurrences déloyales, notamment venues de l'étranger, ou bien de se prémunir des pratiques de dumping. [...]
[...] Faut-il craindre un retour du protectionnisme ? INTRODUCTION En 1930, à la suite de la grave crise économique de 1929, les Etats-Unis décident d'augmenter leurs droits de douane de 50% avec la loi Smoot-Hawley. Ces mesures drastiques de protectionnisme ont pour effet d'aggraver la crise et de déstabiliser d'autant plus l'économie mondiale. De cet événement marquant de notre histoire économique mondiale, on peut dégager 2 idées fondatrices. La première est que le protectionnisme est à comprendre comme un réflexe national défensif en période de récession. [...]
[...] Faits stylisés et études empiriques viennent faire écho aux avantages théoriques du protectionnisme. La protection de la concurrence étrangère en temps de crise : Acheter localement pour garder et créer des emplois. En février 2009, Krugman annonçait dans le New York Times être en faveur de mesures protectionnistes en temps de crise, cela à propos du plan de relance présenté par B. Obama et de la « buy american » policy. Tout en reconnaissant les risques associés aux enchaînements protectionnistes, Krugman plaidait en faveur de ce plan considérant qu'il fallait donner le sentiment au peuple américain que l'argent dépensé profiterait d'abord à l'économie du pays (théorie du public choice). [...]
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