"Sur la balance de la mondialisation, une tête d'enfant du tiers-monde pèse moins lourd qu'un Hamburger" écrit Fatou Diome dans son ouvrage Le ventre de l'Atlantique, paru en 2001. Cette citation exprime selon elle les contradictions fondamentales que porte en germe la mondialisation : un décalage entre les pays du Nord et les pays du Sud.
La mondialisation, terme constamment usité dans notre société contemporaine, demande à être cernée de manière précise. Elle peut être définie comme un accroissement important des échanges économiques et culturels, d'une croissance extrêmement importante des flux d'échanges commerciaux, de services, de capitaux à l'échelle mondiale. On peut y substituer le terme « globalisation », traduction littérale du terme anglophone « globalization », désignant l'accroissement des flux économiques mondiaux. La mondialisation ne désigne alors pas uniquement la montée en puissance des échanges économiques mondiaux, mais également des échanges culturels et sociaux : elle représente un accroissement à l'échelle mondiale d'une interpénétration économique, culturelle et sociale. A ce titre, il paraît opportun de citer la définition qu'en donne Jurgën Habermas dans son ouvrage Après l'Etat-Nation : selon lui, la mondialisation représente « des processus qui ne sont pas purement économiques, nous habituant à passer petit à petit à une autre perspective, des relations internationales à la mise en place d'une politique intérieure de la planète ».
[...] On ne peut en dire autant des pays du Sud, "laissés-pour-compte de la mondialisation" : ces derniers, plus que de profiter de bénéfices économiques dus à l'accroissement des échanges, se voient soumis à des échanges commerciaux qui ne leur sont pas spécialement favorables : le creusement des inégalités est alors le problème majeur de la mondialisation, risquant de provoquer un monde connaissant une croissance économique à deux vitesses. De par l'interdépendance économique des Etats, il est nécessaire de rééquilibrer les échanges économiques entre les pays. [...]
[...] Ces mouvements identitaires, emmenés par des leaders locaux, risquent de provoquer des réactions de rejet de la culture occidentale. Les attentats du onze septembre 2001 peuvent en ce sens être interprétés comme l'échec de l'uniformisation des valeurs mondiales, ou du moins une opposition au modèle proposé par l'Occident. La thèse du Choc des Civilisations de Samuel Huntington semble recouvrir actuellement de l'importance, alors qu'elle avait fait l'objet de nombreuses critiques. La mondialisation a tout de même était le vecteur de la diffusion à une vitesse élevée de l'utilisation des réseaux sociaux, permettant un meilleur partage des informations dans les pays connaissant une liberté d'expression limitée. [...]
[...] Tout en s'apercevant que l'adaptation telle quelle du modèle français au modèle africain était impossible. Par ailleurs, Zaki Laïdi montre que la mondialisation n'a porté aucune valeur : le phénomène est muet sur des valeurs telles que les droits de l'homme ou encore la démocratie qui pourraient être promus par les sociétés occidentales. Or, on voit avec l'exemple des Révolutions arabes que les pays du Maghreb tentent de s'approprier la démocratie. Cependant, on ne peut que constater l'échec de pays tel que l'Égypte, ayant porté les Frères Musulmans, à tendance islamiste radicale, au pouvoir par la voie démocratique . [...]
[...] Les inégalités économiques provoquées par la mondialisation et vécues par les pays du Sud semblent alors provoquer un mouvement de protestation culturel. En effet certaines populations, dont la difficulté à s'insérer dans le train de la mondialisation est évidente, semblent se replier vers leur identité locale comme moyen de protestation à la pauvreté existante : le repli identitaire devient alors un des principaux dangers liés à la mondialisation. Le risque d'un repli identitaire face à l'échec d'une interpénétration culturelle mondiale On a cru assister, à la fin du XX ème siècle, à une véritable uniformisation des cultures du fait de la mondialisation : MacDonalds et Coca-Cola devenaient ainsi les symboles d'une culture partagée dans tout le "village global" selon l'expression de Mac Luhan. [...]
[...] Faut-il avoir peur de la mondialisation ? " Sur la balance de la mondialisation, une tête d'enfant du tiers- monde pèse moins lourd qu'un Hamburger écrit Fatou Diome dans son ouvrage Le ventre de l'Atlantique, paru en 2001. Cette citation exprime selon elle les contradictions fondamentales que porte en germe la mondialisation : un décalage entre les pays du Nord et les pays du Sud. La mondialisation, terme constamment usité dans notre société contemporaine demande à être cernée de manière précise. [...]
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