Bien souvent, on entend parler d'internationalisation, de mondialisation ou encore de globalisation, ces trois termes étant le plus souvent employés indifféremment. En effet, il n'est pas aisé de distinguer ces termes car il existe une grande confusion sur la terminologie, chaque auteur apportant sa propre vision dans chacune des définitions rencontrées.
Si pour certains auteurs les deux termes « mondialisation » et « globalisation » signifient la même chose, à savoir l'intégration des marchés nationaux dans un espace mondial, et par conséquent le terme de globalisation financière équivaut à celui de mondialisation financière, la globalisation étant dérivée du terme anglo-saxon « globalisation » signifiant mondialisation ; pour d'autres auteurs la globalisation serait l'ultime étape du processus d'internationalisation, marquée par l'intégration poussée des systèmes économiques et financiers. Au cours de cet exposé, nous retiendrons cette dernière définition selon laquelle la globalisation financière a complété et achevé le processus de mondialisation des échanges de biens et de services - auquel elle est intimement liée – au niveau des transactions financières par la création d'un marché unique des capitaux au niveau planétaire. Un processus comme celui de la globalisation financière ne peut être vraiment daté
[...] Ils ont déposé la plus grande partie de ces revenus pétroliers auprès du système financier privé international, sous la forme de placements liquides. Ainsi les grandes banques internationales privées ont réussi à réinjecter dans le système économique international ces sommes d'argent. Les pays développés étant en crise, leur besoin de crédit s'est ralenti. Les pétrodollars ont donc servi à financer des programmes de développement et des prêts dans les PED. Cette explosion des crédits envers les PED est à l'origine de la crise de la dette de 1982-83. [...]
[...] Un processus comme celui de la globalisation financière ne peut être vraiment daté. Il se nourrit de la conjonction de plusieurs facteurs : - l'accroissement de l'interdépendance par le commerce et l'investissement, - l'évolution du SMI dans les années 70, - le progrès technique, - la concurrence et la déréglementation, - la montée de la dette publique, - la réalisation du marché unique européen, - l'ouverture financière dans les PED et - les négociations multilatérales sur l'échange des services financiers. [...]
[...] La plupart des valeurs sont cotées par un ordinateur central et les opérateurs entrent les ordres d'achat et de vente sur un terminal depuis leur bureau sans avoir à se déplacer. Ainsi l'informatisation des transactions et des cotations s'est peu à peu imposée. Le Big Bang avait pour but de dynamiser la bourse de Londres. Grâce à cette réforme le volume d'affaire de la City a été multiplié par 6. Ce mouvement de modernisation et de libéralisation s'est ensuite répandu à l'ensemble des places boursières, accentuant encore la globalisation. L'informatisation a conduit à la mise en place d'un système de cotation en continu. [...]
[...] Le gouvernement américain souhaitant rendre son marché plus attractif voulait poursuivre l'élimination des plafonds de taux d'intérêt engagée dès 75, et éliminer la retenue à la source de sur les intérêts d'obligations souscrites sur leur territoire par les étrangers (ce qui a été fait en 1984). Cette déréglementation a d'abord entraîné une expansion très rapide de marchés obligataires interconnectés internationalement, lesquels ont permis de financer les déficits budgétaires (notamment avec les Bons du Trésor). Les marchés obligataires publics sont ainsi devenus le centre des marchés obligataires internationaux. Puis ce sont les marchés d'actions qui ont été déréglementés. [...]
[...] Toutes ces mutations ont permis de faciliter les flux internationaux de capitaux et ont donc contribué à la globalisation financière. Conclusion Il existe aujourd'hui un vaste et unique marché international des capitaux fonctionnant en continu dans le monde entier, ainsi qu'une interpénétration croissante entre tous les réseaux, entre tous les compartiments du marché mondial des capitaux. On peut ainsi parler de globalisation financière car toutes les formes d'épargne viennent à la rencontre de toutes les formes de besoin de financement. [...]
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