Mardi matin, lors même que le Président de la République critiquait en son discours devant le parlement européen la politique de la Banque centrale européenne (BCE), accusée d'encourager l'euro fort, le taux de change bilatéral de la monnaie unique augmentait encore, face au dollar, passant de1,4529 dollars pour un euro, lundi soir, à 1,4599.
Une telle explication, quoique comportant un certain intérêt, demeure très partielle, les fondamentaux économiques jouant un rôle dans l'évolution des dits taux. Comment donc expliquer l'évolution des taux de change depuis le début des années 90 ?
Il convient d'ores et déjà de préciser que l'évolution d'un taux de change bilatéral est l'ensemble des variations des prix d'une monnaie en une autre, en un temps donné ; l'évolution du taux de change effectif d'une monnaie étant la moyenne pondérée de ses taux de change bilatéraux.
La définition même des taux de change, en tant que basée sur la notion de prix, ne peut que nous conduire à considérer le mécanisme qui les régit, la loi de l'offre et de la demande.
Dans quelle mesure le mécanisme de l'évolution des taux de change, dans le cadre du régime de changes flottants, depuis le début des années 90, permet-il de comprendre les fluctuations des taux de change ?
[...] C'est le cas de la livre sterling par exemple. Cette politique vise à favoriser l'appréciation de la monnaie domestique pour diminuer le coût des importations et contenir l'inflation. Le problème qui reste cependant inexpliqué aujourd'hui est l'appréciation de l'euro. Elle ne semble pas le fait d'une politique de change particulièrement pensée. Mais ce qui est inquiétant surtout, c'est qu'au lieu de s'apprécier en phase de croissance et de se déprécier en phase de récession, l'euro s'apprécie aujourd'hui en pleine période de ralentissement de la croissance. [...]
[...] Plusieurs facteurs peuvent aussi jouer de concert. Dans ce cas, il est probable qu'une crise de change se déclenche pour le pays qui accumulera tous ces facteurs contraires. II. Mais des imperfections Mais des imperfections demeurent, accroissant l'instabilité des taux de change ce qui pousse les Banques Centrales à poursuivre leurs interventions A. Une instabilité des taux de change accrue La théorie de la surréaction des taux de change, développé par Dornbush en 1976 combine les approches PPA et PTI. [...]
[...] Sinon, étant donné que ces taux d'intérêt rémunèrent les fonds placés dans les différents pays, les trésoriers des grandes entreprises, les compagnies d'assurance, les fonds internationaux vont arbitrer leurs placements entre les divers pays où ils peuvent placer leur argent selon les meilleurs taux d'intérêt. Si les taux d'intérêt baissent, les taux de change des monnaies des pays concernés vont baisser, toute chose égale par ailleurs. J. M Keynes estime dans Tract on Monetary Reform (1923), que ces arbitrages s'effectuent selon trois paramètres : le taux de rendement domestique, le taux de rendement étranger et le taux de change. [...]
[...] Comment expliquer l'évolution des taux de change depuis le début des années 1990 ? Mardi matin, lors même que le président de la République critiquait en son discours devant le parlement européen la politique de la Banque centrale européenne accusée d'encourager l'euro fort, le taux de change bilatéral de la monnaie unique augmentait encore, face au dollar, passant de1,4529 dollars pour un euro, lundi soir, à 1,4599. Une telle explication, quoique comportant un certain intérêt, demeure très partielle, les fondamentaux économiques jouant un rôle dans l'évolution des dits taux. [...]
[...] Les Banques Centrales continuent d'intervenir Vu que les Banques Centrales ont des objectifs en termes d'inflation, et en général en termes de croissance aussi (ex : la FED.), elles surveillent le marché des changes et sont prêtes à intervenir au besoin, même dans le cadre d'un régime de changes flottants. Elles peuvent agir par le biais des taux d'intérêt, ou par le biais d'une politique de change. Cependant, selon le triangle d'incompatibilité de Mundell, elles ne sauraient avoir en même temps comme objectifs l'autonomie de leur politique monétaire, la fixité des taux de change, et la mobilité des capitaux. [...]
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