Le secteur tertiaire, également connu sous le nom de secteur des services, produit tout ce qui n'est ni agricole, ni industriel, c'est-à-dire l'ensemble des biens immatériels. Le tertiaire est devenu en 1998 le secteur le plus important en termes d'emploi dans les pays industrialisés : il regroupe en effet par exemple 70% des actifs aux Etats-Unis et 55% en France.
Le secteur tertiaire n'est cependant pas aisé à définir. La fonction publique et les administrations, les banques et les assurances, les différents services aux particuliers (poste, santé, éducation), les services aux entreprises, le commerce, le tourisme, les transports, les services de maintenance divers forment une sorte de nébuleuse d'activités en interaction avec les deux autres secteurs. L'évolution récente des économies modernes, à l'aube du XXIème siècle, est marquée par l'intégration des deux premiers secteurs dans un vaste complexe où le tertiaire devient essentiel, ce qui les a d'ailleurs fait qualifier de « postindustrielles ». Le tertiaire stimule l'économie. Les aires urbaines, qui au XIXème siècle concentraient l'industrie, sont désormais des pôles de concentration du tertiaire. On parle à présent d'une « tertiarisation » des économies, comme il y a eu « industrialisation » des économies au XIXème siècle dans les pays européens.
Afin de mieux comprendre cette tertiarisation des économies qui s'est mise en place à la fin du XXème siècle, nous étudierons pour commencer la conjoncture des évènements qui ont conduit à cette « Révolution tertiaire », puis nous verrons en quoi elle consiste exactement, et nous étudierons l'évolution actuelle du secteur des services en Europe ainsi que ses éventuels débouchés dans les années (ou les décennies) à venir.
[...] Mais l'évolution la plus marquante est la diminution d'emplois non qualifiés dans l'industrie, ce qui s'explique par la mutation du secteur industriel dans le cadre de la troisième révolution industrielle. La population active des pays riches travaille en effet dès lors majoritairement dans le secteur tertiaire, celui-ci générant le plus de richesse. La main d'œuvre employable dans l'industrie y est de plus en plus qualifiée. La population industrielle change donc : les ouvriers, moins nombreux dans la population, deviennent des opérateurs ou sont des techniciens reconnus. [...]
[...] En effet la technologie reste encore pour le moment entre les mains occidentales, bien que d'importants transferts aient été effectués et le soient encore. Les énormes efforts effectués en R&D sont la preuve de cette volonté. Le secteur tertiaire s'avère être l'avenir de l'Europe. Les acteurs économiques se doivent d'être lucides et d'intégrer le fait qu'il soit aujourd'hui impossible de rivaliser avec les sociétés nouvellement émergées, sauf pour les produits à forte valeur ajoutée. Il sera donc capital à l'avenir de miser sur le développement de nouvelles technologies et des moyens de production innovants, afin de proposer une offre différenciée. [...]
[...] Les aires urbaines, qui au XIXe siècle concentraient l'industrie, sont désormais des pôles de concentration du tertiaire. On parle à présent d'une tertiarisation des économies, comme il y a eu industrialisation des économies au XIXe siècle dans les pays européens. Afin de mieux comprendre cette tertiarisation des économies qui s'est mise en place à la fin du XXe siècle, nous étudierons pour commencer la conjoncture des évènements qui ont conduit à cette Révolution tertiaire puis nous verrons en quoi elle consiste exactement, et nous étudierons l'évolution actuelle du secteur des services en Europe ainsi que ses éventuels débouchés dans les années (ou les décennies) à venir. [...]
[...] Dans le contexte actuel, qui voit l'émergence de la société de l'information, c'est plus globalement la conception traditionnelle des secteurs d'activités, autrement dit le modèle tri-sectoriel (primaire, secondaire et tertiaire) qui apparaît comme moins adapté, voire dépassé. e. L'émergence d'un nouveau secteur C'est précisément l'émergence des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC ou TIC) qui remet en cause cette vision tri- sectorielle. Ces NTIC constituent tout à la fois un secteur créateur d'emploi et une nouvelle branche d'activité. Toutefois, la contribution des NTIC à la croissance de l'emploi reste difficile à évaluer. [...]
[...] On peut alors légitimement se poser la question de savoir si tout ceci n'est pas complémentaire et si certaines choses ne sont pas à revoir. Et s'il fallait à la fois des politiques agricole, industrielle et un développement massif de certains services ? Quoi qu'il en soit, tout va dans le sens d'une réflexion plus pertinente sur ce que doit être l'emploi de demain en Europe. Les conséquences sociales de la mutation économique résultant de cette Révolution tertiaire ont été profondes et parfois particulièrement négatives. [...]
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