Europe, sortir, crise économique, économie, Union européenne
Moïse Sidiropoulos est un enseignant de la faculté d'économie et de gestion de Strasbourg. En 2012, le pris Nobel de la paix a été remis à l'Union européenne en raison de la paix qui perdure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce Prix a été donné symboliquement à vingt personnes de tout âge et de tout pays pour les féliciter de leur engagement au niveau de l'Union européenne. Le 1er octobre 2013, nous avons assisté à la conférence qu'il a donnée et dont le thème était : L'Europe peut-elle sortir de la crise économique ?
[...] Le premier était la finance bienfaisante. En effet, on a cru que la finance pouvait allouer les ressources et le capital sans risque. Cependant, du fait de l'arrivée de la crise, on a constaté que ce n'était qu'une illusion puisqu'on a dû intervenir pour réguler les marchés et donner des liquidités pour les sauver. Le premier mensonge était donc qu'il fallait laisser le marché financier travailler librement. On a été trop fidèle au fonctionnement des marchés, à la croyance que l'économie peut s'équilibrer toute seule. [...]
[...] Il y a donc un contournement des procédures démocratiques. En question économique, il n'y a pas d'optimum social. Il dénombre ensuite deux solutions : - Définir le meilleur intérêt commun pour l'ensemble de l'Europe - Définir un leader en choisissant le pays le plus puissant. Cependant, l'Allemagne ne peut pas l'être. Ce ne peut pas être ce pays, car il n'intervient pas et ne souhaite qu'être prospère. C'est pour ne pas choisir un leader qu'on a mis en place une monnaie unique. [...]
[...] La demande externe a tendance à diminuer, ce qui fait que l'Allemagne risque d'avoir une période de stagnation. Aux États-Unis, le chômage a baissé et l'économie a repris grâce à une stimulation de la croissance. En Allemagne, la croissance est moins forte ; elle connaît une fatigue. La menace est donc assez crédible pour que les Allemands comprennent qu'ils devraient rester dans la Zone Euro. L'évolution de la France et de l'Allemagne, sont différente. Alors que la croissance démographique de l'Allemagne reste négative, celle de la France est positive. [...]
[...] Moïse SIDIROPOULOS associe ce phénomène à la théorie du lampadaire : Trouver un remède à partie d'une fausse théorie revient au même que chercher ses clés la nuit là où il y a de la lumière (sous un lampadaire) tout en sachant qu'elles ne sont pas là. La politique actuelle est un cercle vicieux. La politique budgétaire d'austérité doit être appliquée pendant la période de relance budgétaire et non pendant la période de crise. L'Europe participe à la crise. En effet, il s'agit d'un espace économique où il y a trop d'hétérogénéités, car certains pays ont une monnaie unique qui accroît la crise. [...]
[...] On ne peut pas vivre avec des voisins pauvres, car on ne pourra pas exploiter, donc pas produire ce qui causera une augmentation du chômage. Il est donc nécessaire qu'Angela Merkel prenne de sages décisions selon lui. Il en ressort donc que si l'Allemagne prend conscience de sa situation (dont l'appauvrissement des travailleurs), l'Europe a une chance d'être sauvée Sinon, ses jours sont comptés, ainsi que ceux de l'Euro. Cela serait un désastre puisque cela reviendrait à rester de petits pays face à de grandes puissances. [...]
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