Comment douze pays (Portugal, Italie, France, Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, Irlande, Finlande, Espagne, Pays-Bas et Grèce) peuvent-ils partager une même monnaie qui ne soit ni un bien, ni à proprement parler l'expression d'une souveraineté nationale, ni une monnaie nationale qui s'imposerait à tous les autres ?
Pour l'économiste hongrois Bela Balassa, la monnaie unique constitue l'aboutissement d'un processus d'intégration qui va de la zone de libre-échange à l'Union Economique et Monétaire, en passant par l'union douanière, le marché commun, et qui est précédée par une union économique qui procède de l'harmonisation des politiques économiques. Dans le cas de l'Union européenne, c'est la place de cette harmonisation qui semble poser problème.
Peut-on considérer qu'avec l'euro, cette harmonisation est achevée pour faire face au dollar ?
[...] et permettre un rapprochement de leur convergence réelle. [...]
[...] Mais cela ne suffit pas à coordonner efficacement les politiques économiques face aux marchés, lesquels ont besoin de signaux clairs pour l'avenir. Or, le pacte de stabilité est un mécanisme qui ne sanctionne qu'avec un grand retard un pays dont le comportement a été jugé fautif. L'enjeu est donc de créer une autorité apte à assurer la coordination des politiques budgétaires et de dialoguer sur un pied d'égalité avec la BCE. Un défi avant tout politique pour les gouvernements de la zone euro. [...]
[...] La zone euro est devenue une place attractive pour les investisseurs, il n'y a qu'à voir le nombre de FMN qui vient investir et s'implanter en Europe. Cette situation de relative indépendance, tant du point de vue commercial que du point de vue financier, peut conduire l'Europe à se désintéresser de son taux de change. Les taux d'intérêt seraient alors utilisés pour faciliter la croissance interne, le plein emploi et la stabilité des prix, un peu à la manière de ce qu'ont pratiqué les USA depuis 1971 et la fin du système monétaire international mis en place par les accords de Bretton Woods. [...]
[...] Le pacte entrave la croissance à court terme. Ainsi est-il légitime d'imposer à l'Allemagne une austérité alors que son inflation est inférieure à et que son excédent courant dépasse du PIB et ce au nom des effets négatifs que sa politique budgétaire aurait sur les autres membres. Si externalités il y elles ont des chances d'être positives en terme de demande supplémentaire. Le pacte à long terme freine les dépenses en Recherche et développement et les investissements publics. Les effets de l'euro sur les entreprises et les ménages depuis deux ans sont que ceux-ci engrangent davantage de revenus qu'ils n'en dépensent. [...]
[...] l'euro comme soutien aux exportations, donc à la croissance et à l'emploi Une monnaie forte est généralement considérée comme le signe d'une économie qui se porte bien. Elle déclenche en outre un cercle vertueux favorable à la croissance : le coût des importations est moindre, donc l'inflation importée l'est également. De plus, les entreprises sont incitées à améliorer en permanence leur compétitivité pour compenser le renchérissement de leurs produits à l'exportation. Ainsi, la force d'une monnaie s'auto entretient, car elle favorise en parallèle une baisse de l'inflation et des gains de productivité. Cela favorise la mise en place de stratégies de développement menées par les FMN. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture